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mardi 30 juin 2015

LA PEDAGOGIQUE INITIATIQUE



Tant que les parents ne sont pas au point, on aura beau leur donner les meilleures explications pédagogiques, cela ne servira à rien ; en voulant appliquer les notions qu’ils n’auront pas comprises, ils feront beaucoup de mal à leurs enfants.

Tous veulent avoir des enfants sans se préoccuper de savoir s’ils remplissent vraiment les conditions pour cela. Est-ce qu’ils ont une bonne santé ? Est-ce qu’ils ont les moyens matériels ? Et surtout, est-ce qu’ils auront les qualités nécessaires afin d’être pour leurs enfants un exemple, une sécurité, un réconfort dans toutes les circonstances de leur vie ?

Ils n’y pensent pas. Ils mettent des enfants au monde, et ces enfants grandiront tout seuls, ils se débrouilleront, ils travailleront, et un jour ils mettront eux-mêmes des enfants au monde dans les mêmes conditions déplorables qu’ont connues leurs parents.

Je suis toujours étonné de voir tant de jeunes garçons et de jeunes filles qui pensent à se marier sans se préparer à leur futur rôle de pères et de mères. Quand on voit certaines jeunes femmes enceintes, vraiment on se demande… une enfant qui porte un autre enfant. On le voit sur son visage : une enfant. Alors, que voulez-vous que cela donne ? Il est préférable de ne pas mettre d’enfant au monde tant qu’on n’y est pas préparé, sinon je vous assure, on le paiera très cher. Si tellement de parents sont malheureux et perturbés à cause de leurs enfants, c’est parce qu’ils n’étaient pas au point quand ils les ont mis au monde. Qu’ils se préparent et ce sont leurs enfants qui leur apporteront tout, la richesse, la joie, la fierté.

Vous direz : "Se préparer… Mais comment se préparer" ? Se préparer, c’est avoir des pensées, des sentiments, une attitude qui attireront dans une famille des génies et des divinités. Ce n’est pas par hasard que tel ou tel enfant naît dans une famille. Consciemment ou inconsciemment – et le plus souvent inconsciemment – ce sont ses parents qui l’ont attiré. C’est pourquoi les parents doivent appeler consciemment des êtres exceptionnels, car on peut choisir ses enfants. Oui, voilà ce que la plupart ne savent pas.

Il faut donc tout revoir depuis le commencement, et le commencement c’est la conception des enfants. Les parents ne pensent pas qu’ils doivent s’y préparer des mois, des années à l’avance, et c’est un soir après un repas copieusement arrosé, qu’ils conçoivent un enfant. Voilà le moment qu’ils choisissent, si on peut encore dire qu’ils l’on "choisi". Ils pouvaient décider d’attendre un moment de paix, de lucidité, un moment où il y aurait entre eux une grande harmonie. Mais non, ils attendent d’être excités par l’alcool et de ne plus savoir où ils en sont : c’est dans cet état magnifique qu’ils conçoivent un enfant. Mais quels éléments croyez-vous qu’ils  introduisent en lui ?

Un enfant qui vient au monde chargé de pareils éléments ne peut être que la première victime de ses propres parents. Alors qui doit-on instruire maintenant ? Moi, je vous dis que ce ne sont pas les enfants, mais les parents.

Une fois que les parents auront compris l’essentiel de ce qu’ils doivent comprendre pour être à la hauteur de leur tâche, je vous assure qu’ils sauront comment se conduire avec leurs enfants. Et l’essentiel de ce qu’ils doivent comprendre, c’est ce dont je vous parle tous les jours dans mes conférences. Il faut d’abord éduquer les parents, ensuite ce sera très facile avec les enfants, car les enfants sont très souples, très malléables, tout ce que font leurs parents se reflète sur eux. C’est pourquoi, le premier conseil que je donne aux parents, c’est de se montrer attentifs à leurs pensées, à leurs sentiments, à leurs actes.

Dans cette page je vous dis que les parents doivent avant tout penser à éveiller l’esprit chez leurs enfants et laisser le confort, le bien-être  à la deuxième place. Eveiller l’esprit chez les enfants, c’est leur donner l’exemple d’une véritable vie spirituelle. Il ne suffit pas d’envoyer un enfant à l’école, la meilleure soit-elle.  Si à la maison, les parents ne cessent de donner à cet enfant le spectacle de leurs disputes, de leurs mensonges, de leurs malhonnêtetés, comment peuvent-ils s’imaginer qu’ils vont l’éduquer ? On a remarqué qu’un bébé peut tomber malade et manifester des troubles nerveux à la suite de disputes entre ses parents : même s’il n’y pas assisté, ces disputes créent autour de lui une atmosphère de désharmonie qu’il ressent, parce qu’il est encore très lié à ses parents. Le bébé n’est pas conscient, mais c’est son corps éthérique qui reçoit les chocs.

Les parents doivent donc prendre conscience des responsabilités énormes qu’ils ont à l’égard de leurs enfants et être vigilants. Puisqu’ils ont invité des âmes et des esprits à s’incarner auprès d’eux, ils ont le devoir d’être des modèles. Ils ne sont pas encore assez conscients de cette responsabilité qu’ils ont d’offrir, de présenter et de maintenir une image idéale aux yeux de leurs enfants. Car ceux-ci instinctivement, inconsciemment observent et enregistrent tout, et un jour ils seront le reflet du comportement de leurs parents. Les adultes n’ont pas le droit d’inviter des esprits à s’incarner s’ils ne sont pas à la hauteur de leur tâche.

Que de parents ignorants se préparent des dettes énormes, parce qu’ils ont cru qu’il suffisait de mettre des enfants au monde sans se préoccuper des conditions dans lesquelles ils grandiraient. Mais tous trouvent ça normal ; il faut faire venir des enfants, on les nourrira, on les logera, on les battra et voilà tout. Ces parents n’ont rien appris, rien compris, ils transgressent énormément de lois et se préparent un avenir déplorable.

Je vois certains parents se conduire d’une façon tellement invraisemblable que je ne peux pas m’empêcher de leur demander ; "Mais enfant, est-ce que vous aimez vos enfants" ? Ils sont indigné : "Comment ? Si nous aimons nos enfants ! Mais évidemment, nous les aimons ! – Eh bien, je ne le crois pas, parce que si vous les aimiez, vous changeriez d’attitude, vous commenceriez à corriger en vous certaines faiblesses qui se reflètent très négativement sur eux. Vous ne faites aucun effort, c’est ça votre amour" ?

Je veux faire comprendre aux parents qu’ils ne doivent pas mettre des enfants au monde pour donner seulement issue à cet instinct atavique de procréation. Cet instinct existe, bien sûr, mais il doit être compris de manière plus spirituelle ; il faut que la pensée, l’âme, l’esprit participent à cet acte, pour que l’enfant soit lié à un monde supérieur. Dans la majorité des cas, les humains se contentent de la bestialité ; ils mangent, ils boivent, ils procréent comme les animaux, il n’y a rien de spirituel dans leurs actes. L’amour, ça n’a aucune importance, c’est le plaisir qui compte, et donc le côté mécanique peut très bien le remplacer.

Ce sont deux appareils, deux machines qui s’embrassent, il n’y a plus aucun sentiment. L’âme s’en va, l’amour s’en va, et c’est très grave.

Vous voulez que je m’occupe des enfants ? Eh non, c’est de vous que je m’occupe d’abord, et en m’occupant de vous, indirectement je m’occupe des enfants que vous avez déjà et de ceux que vous aurez un jour.

Ecrit à Le Bonfin, le 6 septembre 1978.


Les livres de Omraam retranscrits par Francesca 

Le MAITRE parle du MAITRE



Dans ses multiples conférences, le Maître Omraam Mickaël Aivanhov a très souvent parlé des couleurs et notamment du livre de son Maître Peter Deunov en ces termes :

Le Maître Peter Deunov a écrit un livre qu'il ne communique pas à tout le monde. Dans ce livre il parle de toutes les couleurs. Il explique qu'il y a des anges qui s'occupent des couleurs dans la nature car tout ce qui se passe dans la nature se réalise par les couleurs. Ce sont elles qui travaillent dans les plantes, dans les animaux, dans les hommes. Il y a dans la Bible des versets préparés spécialement. Quand vous les prononcez, vous créez certaines couleurs autour de vous. Grâce à ce phénomène vous pouvez guérir des maladies en lisant ces versets près des malades. Vous savez que les Hodjas turcs peuvent guérir les malades en lisant certains passages du Coran. J'ai assisté à cela et j'ai constaté des miracles. Puisque dans le Coran existent des paroles puissantes, pourquoi n'y en aurait-il pas dans la Bible et dans les Evangiles? Nous pouvons monter dans l'échelle des couleurs avec ces versets". "

Le Maître Peter Deunov a cherché et a trouvé dans la Bible et les Evangiles beaucoup de versets qu'il a groupés par esprits et par couleurs correspondants, ce qui fait que lorsqu'on les prononce la couleur se forme. Avec ces versets on travaille la Bible et les Evangiles et aussi les sept Esprits de la lumière: en prononçant les versets, les sept Esprits de Dieu vous visiteront, petit à petit. Il se passe quelques chose au-dedans de nous, parce que nous entrons dans la Bible, dans les choses sacrées saintes et tous les prophètes, tous les apôtres sont avec nous. Ne dites pas que tous ces versets vous les avez lus, vous les connaissez. Le nouveau c'est de prendre une nouvelle conscience de ces correspondances extraordinaires.

La conscience est véritablement un des plus grands mystères qui soit: il est même le plus grand puisque sans lui rien n'est consciemment.

Conscient signifie: " avec la science, avec la connaissance" . La conscience est le but même poursuivi par l'initiation; celui du travail de l'homme ici-bas qui doit s'efforcer d'atteindre une nouvelle conscience, la conscience du Christ en soi, l'incarnation du verbe vivant. La naissance de la conscience solaire dans le moi personnel transfiguré.

Le but des formules du Maître Peter Deunov est donc l'ouverture d'une nouvelle conscience, de la conscience christique et universelle. Il tend à purifier la conscience personnelle, à la libérer de sa limitation, à la sublimer, la magnifier par l’alliance intime, la fusion et l'ouverture à la conscience cosmique. Avoir conscience des correspondances, c'est voir intérieurement le lien vivant qui existe entre le monde divin et notre propre vie dans tout ce qu'elle a de journalier ; telle est la perception magique du livre des couleurs. La voix de Dieu parle dans la conscience, bienheureux ceux qui sont assez simples, assez purs et forts pour l'entendre :

Bienheureux ceux qui non seulement l'écoutent mais réussissent à la mettre en pratique en faisant preuve de leur bonne volonté, de leur amour agissant. Conscience signifie "avec la connaissance", mais ce n'est pas la connaissance extérieure et superficielle telle que la conçoit le monde dont il s'agit. Mais bien de la gnose. de l'attitude gnostique qui est essentiellement vivante et révélatrice de la divinité par l'illumination directe, par l'extase. La connaissance gnostique des correspondances. c'est l'illumination qui englobe la claire vision interne du tout harmonique.

C'est ainsi que les sept couleurs sont en rapport avec les sept Esprits de Dieu. les sept planètes des anciens, les sept jours de la création et de la semaine, les sept notes de la gamme musicale, les sept sacrements de la liturgie, les sept degrés de l'initiation aux mystères, les sept centres énergétiques en l'homme, les sept églises de l'apocalypse. Les sept dons du St Esprit etc ...

Bien entendu toutes ces correspondances doivent être essentiellement perçues intérieurement, dans la vie même. Les sept-Esprits qui sont devant le trône du Dieu vivant sont une des grandes images du livre de l'initiation christique par excellence, nous nommons l'apocalypse. Cet ouvrage qui contient toute la doctrine des mystères du christianisme initiatique reste encore obscur pour le monde mais est limpide comme l'eau pure des montagnes pour les membres de la grande Fraternité Johannite.



samedi 27 juin 2015

Les deux natures qui sont en Soi



Il faut que vous sachiez que vous avez deux natures et que vous ne les confiez pas. Vous devez savoir ce qui est divin et ce qui est humain en vous. Mais c’est là justement que l’on fait des fautes et des erreurs ; c’est là que l’on se trompe le plus. Quand la voix divine parle pour donner de bons conseils, on ne la croit pas et on fait des bêtises. Mais quand c’est la voix de la personnalité qui parle, vite, on l’écoute, et on fait aussi des bêtises… il faut savoir discerner. Vous n’avez pas encore tellement mis l’accent sur cette question-là : savoir discerner les deux natures, et laquelle écouter.

C’est très important, parce que les conséquences qui en découlent sont immenses. Tous les malheurs de l’homme proviennent de son incapacité à discerner quand c’est la personnalité et quand c’est l’individualité qui cherche à l’influencer. Je vous ai souvent parlé sur cette question, j’ai insisté, mais vous ne faites pas attention, vous laissez cela de côté parce que vous trouvez que ce n’est pas une question tellement passionnante. C’est pourtant de là que dépendent votre progrès, votre réussite, votre bonheur. Savoir ce qui se passe en vous, d’où cela vient, qui vous inspire, il n’y a rien de plus important.

Supposez que jésus ait écouté sa personnalité, la peur..  Comme Saint Pierre qui, la première fois où Jésus a parlé de sa mort, a dit : "Seigneur, non, cela ne t’arrivera point" Et Jésus a répondu : "Arrière, Satan, tu me fais obstacle, car les pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes".

Là vraiment on voit que Jésus a non seulement bien fait la distinction entre les pensées de Dieu et celles des hommes, entre l’individualité et la personnalité, mais il a bien vu que cette tentation lui était envoyée par le diable puisqu’’il a dit : "Arrière Satan" Cette lutte entre l’individualité et la personnalité s’est reproduite encore au jardin de Gethsémani, et cette fois-ci, ce n’est plus à travers Saint Pierre que s’est manifestée la personnalité, mais à travers lui-même. Et là aussi, il a dit à sa personnalité : "tais-toi", et au Seigneur : "Que ta volonté soit faite et non la mienne" Et ç’a été fini. Il devait souffrir, il devait périr, mais il a dit : "Que ta volonté soit faite".

Il a rejeté la personnalité et il s’est incliné devant la Divinité. Mais qui vous expliquera les choses ainsi ? On raconte toujours : "Dans le jardin de Gethsémani, Jésus a commencé à ressentir l’angoisse de la mort… Quand il a été crucifié. Jésus a dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font", mais on ne voit pas les vérités initiatiques qui sont contenues dans ces moments de la vie de Jésus, on ne voit pas qu’il s’agit de processus psychiques, de forces en présence, ni comment elles s’affrontent, ni quelle est la participation de la personne d’elle-même dans cette lutte.

Si vous vous imaginez que c’était si facile pour Jésus de pardonner à des gens qui l’avaient bafoué, battu, couronné d’épines et crucifié… Mais il s’est lié à son individualité, à son Père céleste, et c’est à travers lui, à travers l’immensité de l’amour et de la lumière de Dieu, qu’il a pardonné à ses ennemis et à ses bourreaux. Croyez-moi seul celui qui a travaillé toute sa vie à s’unir à la Divinité, à l’introduire en lui-même, et qui est maintenant habité par la Divinité, peut vraiment pardonner comme Jésus a pardonné.

Si quelqu’un vous fait du mal, vous devez vous dire "Mon Dieu, que cet homme-là est ignorant, pauvre et faible. Il faut que je lui pardonne parce que le Ciel m’a donné à moi tellement de choses, et à lui, rien… Vraiment, il mérite que je le plaigne et même que je fasse quelque choses pour lui".

A ce moment-là, tout est transformé ; au lieu de nourrir une rancune et des désirs de vengeance, déjà, tout de suite tout est effacé. Pourquoi ? Parce que vous ne pouvez pas tenir rigueur à quelqu’un qui est tellement malheureux, tellement privé… Pourquoi vouloir frapper un homme qui n’ a plus rien ? Il est par terre, pourquoi l’assommer ? Cela ne se fait pas, ce n’est pas noble ; puisque vous êtes dans la lumière, pourquoi l’accabler ?... Faites un geste de générosité, et remerciez le Seigneur.

Sans ces connaissances vous allez vous ronger toute votre vie. Comme vous ne pouvez pas détruire votre ennemi, vous vivez avec des rancunes dont vous n’arrivez pas à vous débarrasser, et vous vous empoisonnez. Votre ennemi, lui est tranquille ; il se promène, il mange, il boit, il dort, il trafique et pendant ce temps, c’est vous-mêmes qui vous détruisez en vous rongeant. Il faut donc arriver à pardonner. Oui, mais on ne peut pas pardonner si on est stupide et ignorant. Pour pardonner, il faut posséder ce savoir. Est-ce que vous me comprenez ?

Que la lumière et la paix soient avec vous.

Omraam, Sèvres, le 3 janvier 1968 - Les livres de Omraam retranscrits par Francesca 

vendredi 26 juin 2015

L’esprit de la vengeance


Celui qui est pauvre et faible spirituellement ne peut pas pardonner, il cherche à se venger. Pour pardonner à celui qui vous a fait du mal, il faut devenir grand, riche, fort, lumineux ; il faut se dire : "Je sois lui pardonner, parce que le pauvre, il est privé de lumière, de connaissance, de noblesse… Et il ne sait pas non plus dans quelles conditions il se place car les lois de la justice divine sont implacables et il souffrira pour réparer le mal qu’il a fait. Tandis que moi, même si je suis victime, je suis privilégié de travailler pour le bien, pour le Royaume de Dieu, pour la lumière". Et en pensant ainsi, en comparant toute la splendeur dans laquelle vous vivez en ayant choisi le chemin du bien, à la misère et à l’obscurité de ceux qui sont injustes et méchants, un sentiment de pitié, d’indulgence et d’amour s’empare de vous. Ce que vous ne pouviez obtenir par aucun autre moyen, vous l’obtenez facilement de cette façon.

A l’exemple du pharisien qui se vantait parce qu’il jeûnait deux fois par semaine, qu’il donnait la dîme de tous ses biens, et il méprisait sans raison le publicain qui était peut-être meilleur que lui. L’attitude dont je vous parle est différente. Je vous explique que si vous êtes victime de calomnies ou d’injustices, en reconnaissant toutes les splendeurs que Dieu vous a données alors que votre ennemi en est privé, vous devez comprendre qu’en réalité vous êtes privilégiés. Pour le moment, votre ennemi triomphe, c’est entendu, il a réussi à vous faire du mal, mais c’est quand même lui qui est à plaindre, parce qu’on est toujours à plaindre quand on fait le mal, et qu’un jour la justice divine le punira d’une façon ou d’une autre. Vous voyez, c’est tout à fait différent et c’est dans ce sens qu’il faut comprendre les paroles de Jésus …"Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font".

C’est bien de lire les Evangiles, mais il faut savoir les approfondir et comprendre ce qui se passait dans la pensée et dans le cœur de Jésus quand il a prononcé certaines phrases. Quand il a dit :"Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font", il s’est lié à son Père pour pouvoir pardonner à ses ennemis. Ne croyez pas que pour Jésus il était facile de tout pardonner, car il y avait aussi des gens qu’il n’aimait pas. Les pharisiens, les sadducéens, les chefs de l’Eglise, il les détestait presque. Vous dites : "Mais c’est la première fois que nous entendons une chose pareille" C’est possible, mais toute son attitude envers eux le montre. Cela ne signifie pas que Jésus était méchant, non, mais il était de la plus grande intégrité et honnêteté, et les hommes honnêtes ne peuvent pas aimer tous ceux qui sont faux, hypocrites, injustes, c’est normal. C’est pourquoi il fustigeait les pharisiens et les sadducéens, il les humiliait même.

Evidemment, dans ces conditions on pourrait dire que Jésus n’était pas très diplomate ni psychologue, parce qu’il aurait dû savoir d’avance qu’en s’attaquant à des gens intelligents, instruits, érudits même et qui occupaient les plus hautes fonctions, il courait de grands dangers. Toujours il les démasquait et même en public, devant les autres, il dévoilait leurs défauts en leur disant : "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer". Il leur reprochait aussi de rechercher les meilleurs places dans les festins et dans les synagogues, de voler le bien des veuves, etc.

Si Jésus n’avait pas été aussi virulent avec les pharisiens et les sadducéens, ils ne lui auraient sans doute pas fait tellement de mal. Mais il les provoquait. Là, vraiment, il faut être honnête et sincère ; Jésus les provoquait sans arrêt. Alors, comment voulez-vous que les autres acceptent une situation pareille ? Ils ne pouvaient pas. Ils méritaient, bien sûr, tous ces reproches, mais Jésus aurait pu les harceler un peu moins. "Alors, direz-vous, pourquoi a-t-il fait cela" ? Pour que les Ecritures se réalisent, pour que sa mission se réalise. C’était écrit. S’il n’avait pas agit ainsi envers les pharisiens, il n’aurait pas été crucifié et l’histoire aurait pris un autre tournant ; rien de ce qui s’est produit ensuite n’aurait eu lieu.

Donc, voilà  mes chers, je vous explique comment Jésus, sur la croix, a dû faire un travail sur lui-même pour tout surmonter et qu’il a employé cette formule pour pardonner à ses ennemis. Il est impossible de trouver sur la terre quelqu’un qui n’éprouve pas de l’hostilité à l’égard de tel ou tel. Même les êtres les plus élevés ne peuvent pas échapper à quelques pensées ou à quelques sentiments négatifs. Seulement, ces êtres-là possèdent toute une science avec des méthodes, des formules grâce auxquelles ils arrivent à vaincre toute leurs faiblesses,  à les transformer, c’est là leur mérite. Ne croyez pas qu’ils naissent absolument plein d’amour, d’intelligence, de sagesse et doués de toutes les vertus ; non, ils doivent les acquérir. Le savoir, le pouvoir, il faut les acquérir. Bien sûr, l’homme vient sur la terre avec certaines qualités qu’il a déjà acquises dans d’autres incarnations, et Jésus est venu avec des richesses et des vertus immenses, mais sans doute y avait-il encore en lui une ou deux petite faiblesses à vaincre.


Les livres de Omraam retranscrits par Francesca 

mardi 23 juin 2015

LE TESTAMENT DES COULEURS DE PETER DEUNOV


Le testament des couleurs est un livre initiatique au sens vrai du terme car qu'est-ce qu'une initiation si ce n'est une prise de conscience, un agrandissement de son champ d'action. Cette idée de la prise de conscience illustratrice était chère au Maître Peter Deunov qui connaissait parfaitement le processus initiatique qui éveille l'âme à la vie intérieure, la faisant participer à l'unité et à l'universalité, pour l'avoir lui-même expérimenté et parcouru fort loin.

Son livre qui, en sa forme extérieure, peut paraître banal pour celui qui ne possède pas l'intelligence du coeur, pourtant contient quelque chose de grand tel un simple gland renfermant en puissance un chêne magnifique. En toute chose c'est le coeur qui ouvre les yeux, car tout dépend du degré d'amour avec lequel on regarde les êtres et les choses. Cette connaissance de la science initiatique que possédait le Maître, il l'a incluse dans son livre afin qu'il soit un moyen de prise de conscience, un révélateur du soi intime qui contient tous les mois sans en être contenu d'aucun et qui cherche l’Incarnations en incarnations à s'accomplir dans un moi   transfiguré propre à le revêtir, à l'épouser parfaitement.

Pratiquer consciemment, volontairement, avec recueillement, concentration et visualisation, en un mot les résumant tous, pratiquer magiquement ce qui est contenu dans ce livre, c'est marcher vers un agrandissement de son champ de conscience, vers une communion avec la lumière universelle, vers l'accroissement et l'enrichissement de la vie intérieure, vers l'initiation. Au milieu de l'atmosphère dans laquelle il est plongé, la meilleure protection de l'homme contre toutes les pensées négatives et parasites, les courants nocifs, les esprits ténébreux et empoisonnants qui évoluent dans l'aura de la terre, émanés par l'égrégore obscur, reste l'aura. Plus l'aura est pure et lumineuse traversée par des couleurs splendides plus l'individu est à l'abri de toutes les influences nocives extérieures. Avec tout ce que nous venons d'expliquer notre lecteur comprendra aisément le pourquoi de cette protection et son mécanisme. Le tout est de devenir de plus en plus conscient de son propre rayonnement "aura’I". Ainsi que de la grande force de vie christique qui anime tous les êtres : l'amour sans tâche, l'amour conscient afin qu'elle devienne en soi la volonté de l'amour divin et conscient. Etre conscient de cette force, de ce don ainsi que des possibilités de son propre aura et agir volontairement sur cette aura pour véhiculer la lumière, pour devenir un thérapeute de l'âme et du corps, un prêtre et roi comme nous le dit St-Jean, c'est travailler pour la lumière, pour la venue du royaume de Dieu sur la terre.

L'homme ne peut commander à l'invisible de façon surnaturelle, dans le sens contraire des lois de la nature. Lorsqu'il veut obtenir quelque chose, il doit poser la demande selon les rites, il doit agir conformément à ce qu'il désire. Même avec la meilleure éloquence qui soit. On s'épuiserait en vain en demandant à un distributeur automatique de boissons, de chanter une chanson. Ceci paraît évident, il faut agir selon les règles et il en est de même pour le monde intérieur. La lumière universelle reflète toutes nos pensées, nos désirs et elle nous apporte ce avec quoi nous nous sommes mis en affinité.

C'est pour cela que la base du cheminement initiatique est , après la prise de conscience, la transformation de soi-même, la formation du prisme par la maîtrise de ses pensées, sentiments et actions pour ne véhiculer que la lumière de vie, pour l'attirer afin qu'elle élabore le corps de la gloire, le corps du Christ.

Celui qui a pris conscience de cette lumière Intérieure en lui ainsi qu'à l'extérieur de lui comme étant toujours lui et qui cherche à réaliser le corps du Christ en son rayonnement conserve sa paix profonde et sa lucidité au milieu des troubles, des pleurs et des grincements de dents qui l'environnent, qui se déchaînent même autour de lui telle une tempête sans parvenir aucunement à l'atteindre et contribuant même à le renforcer dans sa puissance en accroissant sa lumière par la force de résistance et par la transmutation. C'est avant tout l'épreuve qui prouve la force, qui prouve l'amour vrai et désintéressé. L'amour désintéressé, l'amour divin c'est d'être capable d'aimer en chaque chose de sa vie, la partie éternelle de ces choses: c'est encore être capable d'aimer sans salir.

L'êtes-vous et le pouvez-vous ? Voilà un sujet tout trouvé pour une bonne méditation qui produira sûrement une réelle prise de conscience enrichissante.



LA TOLERANCE par Peter DEUNOV



Celui que vous aimez doit être aussi sacré pour vous que votre propre image, et vous ne devez projeter aucune tache sur lui. 

Les gens contemporains ne peuvent pas comprendre l'amour parce qu'ils ne peuvent pas se détacher de leurs vieilles conceptions. Ils pensent que si l'on aime quelqu'un on doit le nourrir, le vêtir, le loger, lui donner un lit, etc. Certains pensent que l'amour c'est de satisfaire les besoins de celui qu'on aime: s'il a soif lui offrir de l'eau, s'il est pauvre lui assurer les conditions, s'il est ignorant lui donner des connaissances, s'il est triste le consoler. Mais s'il a tout cela,... s'il n'a pas besoin de ces choses-là ? 


Ce n'est que le côté extérieur de l'amour. L'amour nous offre quelque chose de plus que ce qu'on peut donner ou faire extérieurement pour l'être humain. L'amour a un côté caché, supérieur et plus profond. Quand on aime il se produit un échange mutuel entre les âmes, une osmose, un transvasement entre les âmes. 

L'amour c'est la fleur la plus fragile qui doit éclore loin des regards des gens. Personne ne doit soupçonner votre amour. L'amour ne peut pas être décrit par des paroles. Celui qui vous aime ne parle pas, mais vous devinez l'amour dans son âme. S'il commence à parler de son amour, l'amour disparaît. 

Quand les gens s'aiment, ils se transmettent l'un à l'autre leurs dispositions et leur humeur. S'il existe une ressemblance entre deux personnes, ils se transmettent mutuellement leurs pensées et leurs sentiments. Ce que l'un d'eux pense et ressent, l'autre le pensera et le ressentira aussi. Si l'un d'eux est de bonne ou de mauvaise humeur, l'autre aura la même humeur. 

Si vous aimez un être, malgré qu'il soit loin, votre amour le protégera, le soutiendra et l'enveloppera. Manifestez votre amour sans chercher l'amour des autres. La liaison est Divine quand on éprouve un amour d'une grandeur telle qu'on n'attende rien en échange. Si l'on attend quelque chose en retour on ne peut pas être une source. On est une citerne. 

Si vous cherchez l'amour de quelqu'un vous vous tourmenterez toujours. Si quelqu'un vous dit qu'il vous aime, répondez-lui: «Tu accomplis la volonté Divine». Ne demandez pas aux autres: « M'aimes-tu ? ». Si vous demandez, vous perdrez tout. Qui nous aime et comment il nous aime, ce n'est pas notre affaire. C'est l'affaire des autres. Et comment nous aimons c'est notre affaire. C'est un crime que de demander à quelqu'un de n'aimer personne à part lui. 

L'amour apporte l'abondance. 

Quand deux êtres s'aiment, l'un est actif et l'autre est passif. Les deux ne peuvent pas être actifs en même temps. Cet état évolue et ne reste pas inchangeable. En aimant durant un certain temps, on devient passif. Et déjà on a envie d'être aimé. Voilà pourquoi, celui qui aime devient plus tard passif, et celui qui est aimé devient actif et commence à aimer. Si l'amour de deux personnes est actif, elles deviennent toutes les deux positives et elles se repoussent mutuellement. Si ce sont un homme et une femme, dans ce cas ils restent sans enfants.

Si vous voulez être aimé par quelqu'un; il faut qu'il y ait une différence entre vous qui soit harmonieuse, tout comme entre les tons de la musique. L'harmonie que nous admirons consiste notamment dans ces différences et dans leur combinaison correcte. 

Personne n'a le droit de demander à son ami ou à qui que ce soit s'il l'aime. S'il pose cette question à son ami, le doute s'installe et l'amour entre eux va disparaître. Si vous aimez quelqu'un, il vous aime de même. C'est inutile de le lui demander. Si vous posez la question, cela signifie que vous ne le croyez pas. 

Si vous dites à quelqu'un que vous l'aimez, c'est comme si vous vouliez lui dire: «Tu dois m'aimer de la même manière dont je t'aime.» 

Les forces négatives dans le monde ne peuvent pas atteindre l'homme de l'amour. Elles ne trouvent pas de nourriture en lui, parce qu'elles ne sont pas en harmonie avec son être. Si nous portons en nous l'amour, le monde entier travaille pour nous; si nous ne le portons pas, nous travaillons tout seuls: Voilà pourquoi nos affaires ne marchent pas bien. 

L'amour humain, s'il n'est pas ennobli par l'amour Divin, peut sécher et tarir les sèves vitales de celui qui aime. Il est déterminé pour chaque être humain qui va l'aimer. Et chacun doit trouver celui qui l'aime. Quand vous voulez savoir si quelqu'un vous aime, concentrez-vous dans votre esprit. Si vous pensez à cet être et qu'il ne disparaît jamais de votre esprit, alors vous saurez qu'il vous aime. 


Et si vous ne disparaissez jamais de son esprit, vous vous aimez l'un l'autre.

Vous ne pouvez pas penser à quelqu'un, s'il ne pense pas à vous. Il n'y a pas plus grand malheur que celui de voir l'amour et de ne pas l'avoir. 




samedi 20 juin 2015

LES COULEURS, QUETE DE L'ILLUMINATION




Les couleurs sont le langage de la lumière universelle.

L'esprit divin se manifeste à travers elles dans la nature qui nous entoure et dans laquelle nous vivons, nous nous mouvons et avons notre existence. Il s'agit donc d'ouvrir sa conscience aux échanges permanents que nous effectuons avec l'univers et le divin par l'intermédiaire des parties visibles et invisibles de la nature vivante. Nous sommes entourés et baignés dans les couleurs qui animent cette mer fluidique au sein de laquelle nous sommes plongés .

Chaque être, à quelque niveau que ce soit, possède une variété de couleurs qui lui est propre, traduisant sa nature profonde.

Les couleurs sont le langage de l'esprit, la manifestation de la puissance créatrice du verbe universel qui anime l'univers vivant. En chaque être, elles deviennent l'émanation du verbe particulier et traduisent l'influence de ce verbe sur la lumière universelle. Pour un clairvoyant tout est couleur; les pensées, les sentiments. les désirs possèdent leurs couleurs propres qui les définissent et servent à les identifier dans la hiérarchie cosmique du double univers visible et invisible. C'est par les couleurs que l'esprit se manifeste dans la matière et c'est encore par elles que la matière s'ouvre à l'action sublimante de l'esprit et se spiritualise. Les couleurs représentent l'intermédiaire universel qui unit les deux mondes visible et invisible: le grand agent magique qui confère à l'initié la toute-puissance divine de la lumière. Elles incarnent les barreaux de l'échelle de Jacob qui relie le ciel et la terre. l'intelligible et le sensible, l'idée et la forme. l'infini et le fini tel l'arc-en-ciel qui en est une image parfaite. Toute création suppose une dualité, un principe masculin et un principe féminin. C'est de leur relation, de leur rapport que naît la création, ce qu'avaient parfaitement compris les vrais initiés tels Manès, les Bogomiles. les Cathares etc ...

 L'esprit aime la matière et cet amour qui les attire l'un vers l'autre c'est le St-Esprit, l'énergie divine incarnée par l'arc-en-ciel. par les sept couleurs du prisme. C'est pour cette raison que la tradition chrétienne donne sept dons au St-Esprit qui correspondent chacun à une des sept couleurs. De Dieu et de la nature unis par le St-Esprit naît le verbe universel. la conscience divine qui affirme l'être et la vie. Ce qui se produit en l'universel se produit également en l'homme individuel qui est fait à l'image du cosmique.

C'est ainsi que l'homme doit atteindre la conscience solaire et verbale, l'intelligence cosmique par l'union en lui des deux principes qui le composent et lui permettent l'existence. Plus les deux principes se rapprochent en l'homme et plus celui-ci évolue, devient parfait et tout puissant, jusqu'à atteindre les noces sacrées qui sont mentionnées dans toutes les traditions de l'humanité. L'homme possède donc en lui une force créatrice qui lui permet de s'unir en Dieu, de devenir lui-même une divinité de par son alliance vivante avec la force unique du Christ. Alliance et force créatrice sont les mots clefs car l'arc-en-ciel est le symbole de l'alliance du ciel et de la terre qu'il unit en son unité synthétique et créatrice. Le ciel en l'homme représente le principe masculin, la force créatrice, l'Esprit, l'intelligence.

Par Peter Deunov retranscrit par Francesca 


COMMENT SE CONNAITRE ET SE RETROUVER




Ce tableau que je dresse devant vous est un résumé de toute la Science initiatique, de tous les livres sacrés de l’humanité. Evidemment, on peut donner d’autres schémas de la vie psychique de l’homme nous en avons déjà étudié d’autres.

Regardez, par exemple : quand on veut donner une idée de la structure anatomique, pour la facilité de la compréhension on ne représente pas tout à la fois, on est obligé de faire des planches différentes pour les différents systèmes : osseux, musculaire, circulatoire, nerveux… en géographie aussi, il y a des cartes physique, politique, économique, géologique. Il peut donc exister différents tableaux pour expliquer la structure psychique de l’être humain, et bien que celui-ci soit différent de l’Arbre séphirotique par exemple, il représente la même réalité et on peut tout y retrouver. Je vous ai donné d’autres schémas et bien qu’ils soient tous différents, ils ne se contredisent pas entre eux.

Ce tableau que je vous présente aujourd’hui, vous ne le trouverez dans aucun livre, c’est la première fois qu’il est donné. Il est un résumé, une synthèse de toutes les vérités de la vie. Pour le moment vous ne voyez que des mots isolés sans lien entre eux, mais une fois expliqués, reliés, replacés dans cet ensemble, toutes leurs significations et leurs correspondances vous étonneront.

Vous voyez que ce tableau (que nous appelons "synoptique" parce qu’il présente une vue d’ensemble sur la structure de l’être humain et les activités qui correspondent à cette structure) se compose de cinq colonnes verticales.

La première colonne indique les Principes dont l’homme est constitué : le corps physique, la volonté, le cœur, l’intellect, l’âme et l’esprit.

Dans la seconde colonne vous voyez écrit : Idéal, car chaque principe tend vers un idéal. Le cœur, l’intellect, l’âme ont un idéal qui est évidemment différent pour chacun. Pour que chaque principe puisse atteindre son idéal, il a besoin d’être alimenté, nourri, renforcé, et il faut lui donner la possibilité de susciter afin qu’il continue de se manifester. C’est pourquoi la troisième colonne porte la mention : Nourriture.

Enfin, les deux dernières colonnes sont consacrées au Paiement, c’est à dire au prix qu’il faut payer pour obtenir cette nourriture et à l’Activité, c’est à dire au travail qu’il faut fournir pour obtenir ce paiement. Vous voyez donc que toutes ces notions sont liées entre elles d’une façon parfaitement claire et logique.

Pour la facilité de la compréhension, nous allons commencer par le corps physique, car tout le monde sait ce qu’est le corps physique, tout le monde affaire à lui, il est visible, palpable, c’est une réalité dont on ne peut pas douter. L’idéal du corps physique c’est la santé, la vie. Pour lui, rien n’est plus précieux, plus essentiel que d’être en bonne santé, vigoureux, plain de force. Pour posséder cette vitalité il a besoin d’être nourri de toutes sortes d’aliments solides, liquides et gazeux. S’il ne reçoit pas cette nourriture, il meurt. Sans être passés par les universités, tous savent que pour subsister, il faut manger. Même les enfants le savent. Mais pour avoir cette nourriture, il faut de l’argent. Vous connaissez l’histoire… On posait la question à un casseur de pierres : "Alors, Antonio, pourquoi casses-tu des pierres ? – Pour avoir de l’argent. – Et pourquoi avoir de l’argent ? – Pour m’acheter des macaronis. – Et pourquoi des macaronis ? – Pour manger. Et pourquoi manger ? – Pour avoir des forces. – Et pourquoi avoir des forces ? – Pour casser des pierres…" Oui, un cercle vicieux. Donc, vous êtes d’accord, n’est-ce pas ? Pour manger, il faut de l’argent et pour avoir de l’argent il faut travailler, c’est simple.

Mais attendez, ce qui vous paraît si évident dans le plan physique, vous n’avez jamais pensé qu’on le retrouve aussi dans les autres plans. La volonté, le cœur, l’intellect, l’âme et l’esprit tendent aussi chacun vers un but, et pour atteindre ce but, chacun a besoin d’être nourri ; pour avoir cette nourriture, il faut de l’argent et l’argent ne se gagne qu’en faisant un certain travail. Quand vous aurez bien ce tableau dans votre tête, vous posséderez la clé de la vie physique et psychique de l’homme.

Evidemment, le corps physique est le réceptacle de tous les autres principes plus subtils. L’âme et l’esprit par exemple ne sont pas vraiment dans le corps physique, mais ils se manifestent à travers lui, à travers le cerveau, le plexus solaire, les yeux.. Par exemple, quand vous regardez quelqu’un avec un grand amour, une grande pureté, une grande lumière, qui est-ce qui se manifeste à travers vos yeux ? Les yeux appartiennent au corps physique, mais celui qui se manifeste, qui se sert de ces moyens d’expression, qui est-il ? Peut-être est-ce l’âme, peut-être est-ce l’esprit, peut-être est-ce Dieu Lui-même… Si vous lancez à quelqu’un un regard ou des paroles terribles qui le rendent malade, c’étaient des forces hostiles qui se sont servies de vous et qui l’ont foudroyé. Donc le corps physique n’est souvent que l’instrument de forces bénéfiques ou maléfiques qui existent en lui ou en dehors de lui.

La volonté a pour idéal la puissance et le mouvement, voilà ce qu’elle demande. Vous direz : "Mais elle peut demander la sagesse, l’intelligence, la beauté…" Non, ce n’est pas de son domaine, ce sont d’autres principes qui demandent cela. La volonté peut être mobilisée pour acquérir l’intelligence ou créer une œuvre d’art, mais ce qu’elle souhaite pour elle-même, la seule chose qui la tente, c’est la puissance et le mouvement. Elle ne veut pas rester immobile, elle aime s’occuper, toucher, bouger, déplacer les choses. Mais comme pour le corps physique, elle ne peut réaliser son idéal sans nourriture. Et la nourriture de la volonté, c’est la force. Alimentée par la force, la  force, la volonté devient énergique, mais si on ne la nourrit pas, elle dépérit. Et l’élément qui pour elle correspond à l’argent et lui sert à acheter la nourriture nécessaire, c’est le geste. Oui, il faut toujours s’arracher à l’immobilité et à l’inertie pour actionner, stimuler, déclencher les énergies ; c’est en s’habituant à agir, à se mouvoir que la volonté "achète" de la force et qu’elle devient puissante.

Et savez-vous quel est le premier de tous les mouvements ? C’est le souffle. Au moment où l’enfant naît, il respire, et à ce moment-là tous les autres processus se déclenchent… donc, pour se procurer cet argent-là, il faut s’habituer à pratiquer les exercices qui sont préconisés dans l’enseignement : les exercices de respiration, de gymnastique, la paneurythmie .. Ils sont conçus pour renforcer la volonté. Bien sûr, vous pouvez y ajouter beaucoup d’autres activités de la vie courant que je n’ai pas le temps d’énumérer, il y en a un très grand nombre, mais je parle ici seulement de méthodes que nous apporte l’Enseignement et qui concernent plus particulièrement la vie spirituelle.


Les livres de Omraam retranscrits par Francesca 

mercredi 17 juin 2015

UNE SEXUALITE SCABREUSE


Maintenant, le monde entier étudie la sexualité de toutes les façons et y est plongé jour et nuit sous prétexte de liberté. Mais moi, je dis qu’il y aura autant de troubles et d’anomalies parce que cette libération "sexuelle" soi-disant se fait sans la lumière, sans le savoir d’initiative, par des gens qui ne connaissent pas la structure de l’Être humain et ses correspondances avec tout l’univers. Ils avancent en tâtonnant, c’est pourquoi ils n’arrivent pas à trouver exactement la vérité. Peut-être la trouveront-ils un jour, mais pour le moment, j’étudie, j’observe et je vois des expériences qui ne sont pas meilleures que les précédentes. Parce que, tant qu’on ne possède pas la philosophie initiatique, on ne peut faire que des expériences déplorables.

Maintenant, pour que vous compreniez ce que je veux vous dire aujourd’hui, je commencerai par vous donner un exemple et vous verrez comment je considère les choses dans ce domaine.

Un jour, il y a des années, est venue à Izgrev une jolie jeune fille sympathique, bien habillée, bien éduquée, qu’on avait envoyée vers moi parce qu’aucun psychanalyste n’était arrivé à la guérir. Elle était obsédée par le sexe masculin qu’elle voyait partout : sur les objets, les fruits, les fleurs, et même sur le plafond… Elle essayait de lutter contre cette obsession, mais impossible, elle ne voyait partout que ça, et elle était très tourmentée parce qu’elle se croyait coupable, damnée. On lui avait donc dit de venir me voir.

Elle a commencé par me raconter son histoire, et pendant qu’elle me parlait je me suis mis à rire. Bien sûr, elle était étonnée et m’a demandé pourquoi je riais. Je lui ai dit : "Ce qui vous arrive est tellement naturel, tellement simple ! Vous n’êtes pas la seule devant qui certaines images se présentent. Vous pouvez sortir très vite de cette situation, mais pas en luttant comme vous le faites. La nature est très puissante ; depuis des millions d’années elle a arrangé les choses pour que les hommes soient attirés par les femmes, les femmes par les hommes, et ce n’est pas vous maintenant qui allez tout changer. La nature a bien fait les choses, ce sont les humains qui ne comprennent pas.

Tous les hommes et les femmes sont visités par ce genre d’images, à la différence seulement, c’est que certains ne savent pas comment s’y prendre pour réagir, tandis que les autres savent. Ecoutez-moi bien ; quand ces images se présentent devant vous, au lieu d’être angoissée et malade, de lutter contre elles, regardez tranquillement, mais changez de point de vue. Pensez que cet organe est quelque chose de beau, de puissant, de divin, puisque c’est lui qui aura à transmettre la vie, et à ce moment-là, vous êtes tellement émerveillés devant l’intelligence et la sagesse du Créateur que vous avez déjà oublié le reste. Vous vous en êtes seulement servi comme d’un point de départ pour aller vers le Créateur".

Bien sûr, pour agir ainsi il faut avoir un autre point de vue que celui des religieux et des moralistes pour qui le sexe est toujours quelque chose de honteux dont on ne doit surtout pas parler ni s’occuper. Mais alors, pourquoi est-il une des préoccupations essentielles de l’humanité ?

Il faut que ces gens-là soient logiques. Puisqu’il est évident que les humains ne pourront jamais se débarrasser des organes sexuels ni du besoin de les utiliser, il faut changer de point de vue à leur sujet et comprendre que ce sont des organes sacrés que l’on doit toujours considérer avec respect, émerveillement, en se liant avec le Créateur. Mais quel est l’homme ou la femme qui considère ces organes comme quelque chose de sacré qu’ il n’a pas le droit de profaner, mais seulement d’utiliser pour des raisons sublimes ?... Et pourtant, mes chers frères et sœur, c’est la meilleure façon de comprendre, ainsi on avance, on devient une divinité : par le sentiment sacré.

Je disais dans une autre conférence ; pourquoi le cerveau n’est-il pas capable de créer la vie, ni les poumons, ni le foie, ni l’estomac ? si seuls ces deux  appareils en sont capables, c’est qu’ils sont sacrés, ils sont divins. Pourquoi les bafouer toujours ? quelle hypocrisie !

Quand on en parle, on se moque, on plaisante et on fait semblant d’être indifférent, mais ensuite, qu’est-ce qu’on fait dans le secret ? Si on méprise ces organes, il ne faut pas s’en occuper ; et puisqu’on s’en occupe il faut avoir pour eux un sentiment sacré. Vous direz : "Mais tout ce que vous nous racontez est tellement lointain". Oui, pour les animaux, c’est lointain, mais pour les êtres qui veulent évoluer, ce n’est pas lointain. Pour les faibles, pour les primitifs, il aurait peut-être mieux valu ne pas venir ici parce qu’en se voyant tellement esclaves de leurs désirs inférieurs ce sera pour eux de continuelles souffrances, et moi je ne tiens pas à troubler les humains, à les rendre malheureux. Tandis que ceux qui sont plus avancés, sont émerveillés, parce qu’ils découvrent les horizons tellement plus vastes. C’est pour eux que je suis obligé de parler, pour leur expliquer qu’il existe des moyens, des possibilités, et qu’avec la patience, la ténacité, ils arriveront. D’ailleurs beaucoup m’ont dit : "Maitre, tout ce que vous nous révélez, on a la sensation de l’avoir connu, on ne sait quand. On sent que c’est la vérité parce qu’au moment où vous parlez, on retrouve en nous quelque chose… comme un écho". Mais avant de l’avoir entendu on ne peut pas découvrir ces grandes vérités.

Voilà, mes chers frères et soeurs, il faut s’habituer à considérer les choses autrement, comme Dieu lui-même les considère. La plupart des religieux du passé, les ascètes, les ermites ont laissé une philosophie désastreuse ; ils se cachaient dans les forêts et sur les montagnes pour fuir la femme, parce que la femme, d’après eux, était une créature du diable. Mais alors, les pauvres, c’étaient d’autres femmes du plan astral qui les suivaient jusque dans les grottes et ils ne pouvaient pas leur échapper. Oui, les tentations de saint Antoine… Il ne fallait pas fuir la femme, il ne fallait pas la considérer comme une incarnation du diable. Notre philosophie, au contraire, enseigne qu’il faut regarder la femme, s’émerveiller, chercher la Mère Divine à travers elle en disant : "O Mère divine, comment es-tu arrivée à créer tant de jolies filles et de jolies femmes ? Elles sont toutes différentes, il n’y en a pas deux qui se ressemblent… Quelle richesse" et vous êtes émerveillés de cette intelligence et de cette splendeur.

En luttant contre la femme, l’homme se prive de tout ce qui est vivant, poétique, il n’ a plus d’impulsion, il n’ a plus d’inspiration, c’est un eunuque, il est mort, enterré. Que je plains ces ascètes et ces ermites. Avec leur philosophie erronée, ils ne trouvaient rien que le déséquilibre et la mort. Certains ont pu résister à toutes ces anomalies grâce à leurs vertus et leur force de volonté, mais ce n’est pas une philosophie à propager. Il faut apprendre à voir les choses correctement. Si Dieu a créé les femmes et les hommes, ce n’est pas pour qu’ils se fuient…


Les livres de Omraam retranscrits par Francesca 

lundi 15 juin 2015

QUELQU’UN DECLARE AVOIR DES CONNAISSANCES.


Si tu as des connaissances, pourquoi appelles-tu le médecin dès que tu es souffrant ? À quoi te sert alors ta science ?

Si tu te trouves dans la vie en butte aux privations, à la misère, si tu es toujours affamé, sans abri, si tu n’arrives pas à résoudre ce problème maté- riel, à quoi te sert ta connaissance ?

Tu es esclave de l’apparence et tu t’occupes tout le temps de tes vêtements, de tes chaussures… Certains s’en défendent et disent que ce sont des choses sans importance. Sous un certain rapport, il est bien vrai que ces détails sont insignifiants, mais d’un autre point de vue, il n’est pas indifférent de savoir se chausser d’une manière propre à ne pas nuire à sa santé.

De la manière dont marche une personne, on peut déceler les traits de son caractère ; une démarche lourde, pesante, dénote un être dur, obstiné, indocile. Celui qui marche légèrement, silencieusement, comme un chat, est agile, rusé. L’homme raisonnable a une démarche légère, régulière et calme. Le pas d’un soldat fait trembler toute la maison. Il n’y a en cela rien de mal, mais seulement une dépense exagérée d’énergie. On peut faire un rapprochement entre la démarche des êtres humains et la manière dont ils résolvent certaines questions importantes de l’existence, ainsi qu’avec leurs conceptions philosophiques. La question de Dieu, par exemple, ils la traitent d’une manière dogmatique. Cependant, la conception de Dieu est inexplicable.

Dieu est cet Être qui a existé avant tous les autres êtres. Dieu est éternel et infini. Il existe continuellement. Il est illimité et limite tous les autres êtres en les englobant en Lui. Tout ce qui entre dans sa conscience se limite et c’est pour cela que notre univers est limité et défini. On peut, par exemple, compter combien de milliards d’étoiles existent dans l’univers ; et les mathématiciens contemporains calculent sa durée probable mais cela reste limité par une conscience humaine. Je vais maintenant vous exposer une image du Coran que Mahomet présente dans une de ses légendes. L’image représente la fin de l’univers ; les soleils, les planètes s’obscurcissent, s’éteignent ; le paradis et le ciel disparaissent ; tous les hommes, les Anges, les Archanges s’endorment et restent seulement Dieu et l’Archange Michaël. Celui-ci, se voyant seul dans tout l’univers, éprouve beaucoup de peine et ne pouvant supporter cette situation, il s’arrache la tête. Je vous demande si ce fait est véridique ?

Il ne peut l’être qu’à moitié, car si tout l’univers, avec tous ses soleils et ses planètes, avec tous les êtres vivants, disparaissait, la vie se transformerait et passerait au-delà de ses frontières. Derrière l’univers que nous voyons, il y en a un autre, comportant des soleils et des êtres infiniment plus éthérés, inaccessibles à nos yeux humains. Par conséquent, toute la vie passera précisément dans cet univers, des milliers de fois plus beau que le nôtre. Tous ceux qui sont prêts à y vivre le rejoindront, mais ceux qui ne le sont pas resteront dans l’univers actuel et s’arracheront la tête comme l’Archange Michaël. Dieu est Esprit.

L’Esprit est quelque chose qui est plus proche de l’homme. Il est porteur de vie. À la création de l’homme, l’Esprit y a introduit la beauté que nous appelons âme. Il a spiritualisé l’homme. Dans le monde, l’homme existe comme âme et non comme esprit. La première forme dans laquelle l’Esprit a déposé son intelligence, certains l’appellent « homme », c’est-à-dire particule sortie de Dieu ou encore la première graine, le premier embryon qui est en cours de développement dans le monde. Longue est l’histoire de l’âme humaine ! L’âme est un principe qui de lui-même ne meurt jamais, mais change constamment. L’âme est ce grand livre sacré dans lequel sont inscrites toutes les manifestations de Dieu.

L’homme ne vit que parce qu’il est une manifestation de l’Esprit. En conséquence, les esprits supérieurs en prennent soin, parce que son âme recèle tout ce qui s’est passé avant eux, tout ce qui s’accomplit maintenant et tout ce qui s’accomplira dans l’avenir. Tout cela est écrit dans l’âme humaine, et celui qui sait y lire peut étudier le développement de la Création. Ainsi, en observant le visage d’un homme ou la structure de son corps, nous pouvons dire d’où il provient. Il est dit dans les Écritures que l’homme est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. Cela concerne le premier homme. Le deuxième est fait de terre, c’est-à-dire de tous les éléments de la nature qui comprennent les minéraux, végétaux, animaux. Tous ces éléments constitutifs doivent être considérés comme êtres vivants.

Mais l’homme a éliminé ce qui en lui était élevé, idéal. C’est pour cette raison qu’il a dû sortir du paradis, entrer dans le monde physique, concevoir sa nature inférieure. Voilà pourquoi existent en l’être humain différents désirs, humeurs et tendances auxquels il doit faire face. Je dis qu’aujourd’hui, une grande tâche est donnée à l’homme raisonnable : celle de créer son caractère. Pour cela, il doit découvrir et s’emparer des forces et aptitudes déposées en son âme pour les élaborer. La nouvelle culture qui vient nous apporte de grandes ré- formes : dans la vie, la religion, la science. Elle nous propose un renouvellement de toute l’humanité. Les hommes de la nouvelle culture se vêtiront d’une toute autre manière.

Chaque être humain doit revenir vers sa forme initiale, vers ses pensées et sentiments primordiaux purs qu’aucunes circonstances ne peuvent faire changer. Pour cela, chacun doit faire des efforts, des vérifications sur lui-même jusqu’à découvrir ce désir ou ce sentiment qui ne varie pas. Par exemple, tu aimes quelqu’un. L’amour est la pierre de touche qui détermine la constance du caractère. L’homme ne pouvant aimer tout le monde à la fois, il commencera par vérifier son sentiment envers une seule personne. Faites l’essai suivant : supposez que la personne que vous aimez ait tous les défauts ou vous ait gravement fait du tort. Si, malgré cela, vos sentiments demeurent inchangés, c’est qu’ils sont forts, au-dessus des conditions et que rien ne peut vous faire hésiter. Éprouvez aussi vos sentiments par un processus contraire. Imaginez que la personne que vous aimez ait fait de grands sacrifices pour vous, vous ait aidé et comblé de cadeaux. Vérifiez alors si votre amour n’est pas amplifié à cause justement des bienfaits qui vous ont été prodigués. Ce serait la preuve qu’il serait faible. Votre amour doit être inébranlable, qu’il vous soit bénéfique ou non.

Quand il vous fait du bien, remerciez qu’il se manifeste ainsi ; quand il vous fait du tort, remerciez aussi qu’il vous donne la possibilité d’apprendre quelque chose. Celui qui s’engage dans l’étude de l’ordre divin ne doit pas tenir compte du bien ou du mal qu’on lui fait, car ce sont là des choses extérieures. Mais si vous voulez étudier l’ordre humain, alors là, vous avez le droit d’être sensible au bien ou au mal que l’on vous fait. Les deux expériences que je vous propose sont difficiles, mais vous devez les faire, si vous voulez vous développer, croître, tremper votre caractère, ennoblir votre âme, si vous voulez devenir des héros.

PAR Peter Deunov retranscrit par Francesca 


samedi 13 juin 2015

COMPRENDRE LA PAROLE DE JESUS



On lit les Evangiles, on les interprète, mais on reste souvent très loin de la pensée de Jésus. Combien de fois je vous en ai donné des preuves. On interprète les paroles ou les actes de quelqu’un, mais d’après son propre point de vue, d’après ses limitations, et même d’après ses lacunes et ses imperfections. Il faut entrer dans la tête d’un être pour savoir exactement ce qu’il veut dire.

Il existe des méthodes pour comprendre ce qu’ont dit ou écrit des hommes morts depuis très longtemps, et tous ceux qui les possèdent arrivent obligatoirement aux mêmes conclusions. C’est parce qu’on ne connaît pas ces méthodes que personne n’est d’accord. Autant d’hommes, autant d’interprétations. Et les gens maintenant sont tellement dégoûtés de toutes ces interprétations, même seulement au sujet des Evangiles, qu’ils ne veulent plus en entendre parler, et c’est normal.

Prenons un exemple. Depuis deux mille ans, on cite les paroles que Jésus a prononcées sur la croix : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font" Tous ceux qui commentent ces paroles insistent sur le pardon en disant qu’il faut pardonner comme Jésus a pardonné, et c’est tout. Et depuis deux mille ans, ceux qui écoutent ces conseils essaient de pardonner à leurs ennemis et à tous ceux qui leur ont fait du mal, mais ils n’y arrivent pas. Pourquoi ? Parce que Jésus possédait un secret, et tant qu’on ne connaît pas ce secret, même si on veut prendre jésus comme modèle, on n’arrive pas à pardonner. Il ne suffit pas de vouloir prendre Jésus comme modèle. Tant qu’on ne peut pas établir un contact avec lui par la connaissance et la compréhension de ce qu’il connaissait lui-même, il reste lointain, inaccessible, et on ne peut pas l’imiter ; on pense que puisqu’il était le Fils de Dieu, puisqu’il était le Christ, il pouvait pardonner, mais nous qui sommes des hommes, nous ne pouvons pas.

Etudions maintenant la phrase de jésus : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font" Pourquoi n’a-t-on pas mieux analysé cette phrase ? "Père, pardonne-leur car"..  Jésus explique au Seigneur qu’il faut pardonner et pourquoi il faut pardonner. Alors, comment comprendre cela ? Est-il possible d’apprendre à Dieu quelque chose qu’il ignore ? Le Seigneur n’était(il pas au courant ? Est-ce qu’il ne sait pas que les hommes sont inconscients, qu’ils sont ignorants et stupides ? C’était Jésus qui devait l’éclairer ?... Et ensuite, au lieu de dire : "je leur pardonne"… Jésus dit "Père, pardonne-leur"… Pourquoi est-ce Dieu qui doit pardonner ? Dieu n’a rien à faire là-dedans, ce n’est pas lui qui a été crucifié, c’est Jésus.

En réalité, tout le secret du pardon est dans cette formule que l’on n’ a pas étudiée. En disant : "Père, pardonne-leur…" Jésus s’est lié à Dieu, il s’est donc placé très haut, au-dessus de ses ennemis et de ses bourreaux. Ensuite ils vont se plaindre en trouvant qu’ils n’étaient pas intelligents, qu’ils n’avaient pas la lumière, donc qu’ils étaient pauvres et misérables, parce que vraiment, ne pas avoir la lumière, c’est manquer de tout. Donc, dans cet état supérieur où Jésus s’était placé, il voyait tellement la misère des autres, qu’il n’avait même plus besoin de pardonner. Cette formule est une méthode psychologique que Jésus a utilisée pour agir intérieurement sur lui-même. Vous direz : "Mais non, mais non, Jésus savait que Dieu est terrible et implacable, qu’il punirait ses ennemis, c’est pourquoi il l’a supplié de ne pas les massacrer". Non, Jésus qui disait que Dieu est Amour ne pouvait pas tout d’un coup penser qu’il devait protéger les hommes de Sa colère. S’il l’avait pensé, c’est qu’il se mettait au-dessus du Seigneur, qu’il se croyait plus grand, plus généreux, plus miséricordieux que lui, et ce n’est pas possible.

"Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font" est une formule que Jésus a utilisée pour lui-même, pour arriver à vaincre et à transformer la dernière goutte de rancune qui pouvait rester en lui. Parce que si vous vous imaginez que Jésus était toujours tellement indulgent, doux et gentil ! Vous avez lu tout ce qu’l disait aux parisiens et aux sadducéens… Il les traitait de noms épouvantables : hypocrites, aveugles, insensés, sépulcres blanchis, serpents, engeance de vipères… Il y avait donc quelque chose en lui qui pouvait ne pas pardonner. Mais il voulait pardonner, il ne voulait pas qu’il reste un seul atome de cette hostilité envers les humains, même envers ses ennemis. Puisqu’il a dit : « Aimez vos ennemis", il devait le faire lui-même pour être un modèle. Il se souvenait de ce qu’il avait dit, et pour ne pas se contredire il devait réaliser cette prescription. Il a dit : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font" et c’est ce qui lui a donné d’un seul coup le pouvoir de tout pardonner.

Si on essaie d’expliquer ces mots autrement, tout se complique. Il faut supposer que Jésus ne croyait pas tellement à l’amour de Dieu et que c’était lui qui devait maintenant le supplier d’être bon et indulgent ; il se plaçait donc au-dessus de Dieu lui-même, et c’est de l’orgueil. Non, Jésus a employé une formule purement psychologique, une formule magique. Par cette formule, il s’st placé très haut, très haut et il a placé ses ennemis très bas jusqu’à susciter en lui-même une grande pitié pour eux. Quand on voit que les hommes sont ignorants, abrutis, misérables, on n’a aucune envie d’aller encore les écraser. Et c’est cela la noblesse. La noblesse, c’est quand on est grand, de ne pas aller s’attaquer à un petit, quand on est fort, de ne pas se jeter sur un fiable. Quand un gros chien est poursuivi par les aboiements d’un petit chien, il ne se retourne même pas.


Et jésus était tellement grand dans son amour, dans sa science, dans sa puissance qu’il a pu pardonner. Sinon, avec ses pouvoirs, il était capable de projeter des foudres et tous auraient été anéantis. Il a pardonné justement pour ne pas faire comme tous les autres avant lui qui agissaient d’après la justice, qui étaient des serviteurs de la justice. Dans la justice, on ne pardonne pas ; œil pour œil, dent pour dent. Or Jésus était venu pour enseigner l’amour, la pitié, le pardon des offenses, c’est pourquoi, au moment de mourir, il a dit pour ses ennemis : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font". Quand on a bien compris le secret de ces paroles, on peut les employer, et les résultats sont extraordinaires.

Omraam par Francesca du blog http://herosdelaterre.blogspot.fr/