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jeudi 21 mai 2015

VIVRE DANS LA VERITE


Les pensées claires, les sentiments doux et harmonieux représentent, dans le monde divin, des fruits dont l’esprit de l’homme se nourrit ; faute de cette nourriture, il s’affaiblit et devient impotent, tout comme le corps humain, dépourvu de nourriture, s’amaigrit et s’étiole, et perd sa bonne disposition et sa beauté. Cependant, la beauté n’est pas seulement une qualité extérieure. L’être qui désire être beau, avoir un visage agréable, un regard clair, doit connaître le genre de nourriture qui convient à son esprit. Ainsi, il peut acquérir une double beauté : spirituelle et physique.

S’il n’est pas en même temps spirituellement et physiquement équilibré, il ne peut pas se sentir vraiment beau. Le Christ a dit : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. » (Jean 4:32-34).

Le Christ vint sur la terre pour accomplir la volonté divine, pour proposer aux hommes des pensées claires, compréhensibles et pour leur montrer le juste chemin qui mène à Dieu. Ceux qui n’ont pas reçu en eux la pensée du Christ vivent encore en dehors de la Lumière divine, et à cause de cela, ils mourront. Si l’homme veut acquérir l’immortalité, il doit tendre de tout son être vers la connaissance de Dieu. N’est-il pas dit : « C’est la vie éternelle que de Te connaître, Toi, Dieu unique et véritable ». Connaître, c’est-à-dire avoir une foi totale dans le Principe divin - dans la réalité - cette foi qui apporte la plénitude, l’abondance, la liberté. Les souffrances, la dysharmonie sont le résultat de pensées, sentiments et actes mal compris, irréels. Telle est la différence entre le fruit factice, décoratif, fait par l’homme, et le fruit véritable créé par la nature ; telle est la différence entre les pensées provenant des ombres et celles imprégnées de la lumière de la réalité. Celles-ci apportent joie, allégresse, vie véritable ; les autres produisent le doute, la tristesse, les difficultés et, finalement, la mort. L’esprit de l’homme ne se nourrit véritablement que par des pensées émanant de la Lumière divine. Ce n’est qu’à cette condition qu’il peut engendrer la plénitude de la vie. Le fruit de l’Esprit est l’Amour, par lequel l’homme doit passer pour entrer dans la réalité de Dieu.

Les gens de bonne volonté lisent les Évangiles et cherchent la manière d’acquérir la foi vivante en Dieu, en l’Esprit. Mais je vous demande : « L’homme peut-il connaître le soleil tant qu’il n’a pas vu sa lumière ? Peut-il avoir une juste pensée du feu tant qu’il n’a pas senti sa chaleur ? Peut-il croire aux bienfaits du pain s’il n’a pas éprouvé la vie qu’il contient ? Ou avoir foi en une parole dont il n’a pas vérifié la véracité ? » Bien des choses que je vous dis peuvent vous sembler incompréhensibles ou, au contraire, vous paraître déjà connues ; mais quoi que vous en pensiez, il est juste et raisonnable de votre part que vous l’expérimentiez. On peut affirmer que les gens ont encore peu de vrai savoir, parce qu’ils répugnent à faire eux-mêmes leurs expériences ; ils préfèrent adopter les opinions toutes faites. Les hommes ont beaucoup de connaissances synthétiques et analytiques, mais il leur manque la connaissance psychique de la réalité ; bien peu de leur savoir est devenu pour eux sang et corps.

Dans le langage des hommes, il y a aussi des paroles qui contiennent des forces explosives. Il suffit que le jeune homme aimé d’une jeune fille lui dise qu’il ne l’aime pas, et cette dernière s’en retourne à sa maison toute consternée, déprimée, le regard voilé, terne, le visage attristé. Pour elle, la vie n’a plus de sens. Pourquoi ? Parce que son bien-aimé lui a dit qu’il ne l’aimait plus ; parce qu’il a prononcé une parole dont les vibrations ont à peine remué l’air, elle ne peut plus vivre !

Que doit-elle donc faire ? Apprendre la loi qui retourne les choses et les paroles. Au lieu de se répéter les mots : « Il ne m’aime pas », elle doit se dire : « Non, il m’aime. » Après la particule négative, placer une virgule ; ainsi le sens devient positif.

L’esprit de l’homme se nourrit de pensées claires, lumineuses, bien comprises. Envoyez à vos frères, à votre prochain, des pensées qu’ils puissent comprendre, et laissez-les libres. Ils recevront votre pensée, travailleront avec elle, ils s’en nourriront et, plus tard, vous en enverront une autre claire et positive, avec laquelle vous vous nourrirez à votre tour. À peine les gens s’approchent-ils de l’amour qu’ils commencent à le perdre. Pourquoi ?

Parce qu’ils veulent le conserver pour eux. On peut trop généralement remarquer que lorsque deux êtres s’aiment, ils s’enferment dans leur amour, afin que celui-ci leur reste intégralement. Non, la loi prescrit que l’homme, une fois qu’il s’en est nourri, répande le flux de son amour sur les autres, afin qu’eux aussi en bénéficient. Il y a dans le monde, deux sortes d’amours : l’amour des ombres et l’amour de la réalité. Le premier est l’amour des limitations et des souffrances.

Nous ne parlons pas de celui-ci, mais du réel Amour, qui ne limite ni ne se limite. L’amour dont on parle dans les romans est l’amour des ombres. Il est de trois sortes :  dramatique, comique ou tragique. Dans l’amour dramatique, le héros et l’héroïne souffrent l’un par rapport à l’autre. Ils s’évanouissent jusqu’à ce qu’ils se marient. Après, aucun ne s’évanouit plus ! Dans l’amour tragique, les héros meurent. Dans l’amour comique, les héros restent vivants et tournent tout en plaisanterie, en farce. La tragédie est en relation avec la raison, l’intellect ; le drame, avec le cœur. Dans l’amour réel, il n’y a pas de souffrance ni de mort. Là, le lien entre les âmes se renforce continuellement et ne se rompt jamais. Dans l’amour réel, croissance et réussite sont toujours présentes. Sachez donc que l’amour humain est l’amour des ombres. Il représente le joli vêtement dont se pare le cœur ; mais celui-ci, une fois ainsi habillé, au lieu de se réjouir commence à souffrir.

Pourquoi ? C’est que ce vêtement n’est pas commode, car l’amour des ombres ne donne rien, il prend toujours et place l’être dans de grandes contradictions.


Par Peter Deunov retranscrit par Francesca 


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