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samedi 31 janvier 2015

NOUS POSSEDONS LA CONNAISSANCE DU MONDE




Chaque organe des sens nous procure une partie  de la connaissance du monde, et il est intéressant de noter comment nos sens sont hiérarchisés.

 Le toucher ne concerne que ce qui est solide, on ne touche ni ce qui est gazeux ni ce qui est éthérique, un peu les liquides, mais surtout les solides.

Le goût, lui, est spécialisé pour les liquides. Vous direz : « Mais non, quand je mets un bonbon dans la bouche il est solide et j'ai pourtant une sensation sucrée ... » Ah! Je vous répondrai que vous n'avez pas bien étudié la question: le goût ne fonctionne qu'à condition que ce que vous mettez dans la bouche soit en train de devenir liquide grâce à la salive.

Prenons maintenant l'odorat. C'est un sens qui perçoit les odeurs, c'est-à-dire les émanations gazeuses. Le nez a donc encore des rapports avec la matière, bien que ce soit une matière plus subtile dont les particules flottent dans l'air.

Ensuite, avec l'ouïe, ce ne sont déjà plus des particules matérielles, mais seulement des ondes, des vibrations. Et il en est de même pour la vue. Avec la vue on est presque dans le monde éthérique. Donc, vous voyez, les cinq sens sont hiérarchisés, du plus grossier au plus subtil.
Mais si on veut maintenant pénétrer dans le monde astral, on ne peut plus se servir des cinq sens. Il faut un autre sens qui soit adapté, c'est-à-dire capable de percevoir une matière encore plus subtile.

Tous ceux qui n'ont pas encore développé ce sixième sens ne peuvent pas savoir qu'il existe une autre matière, une autre région, ils ne soupçonnent pas que l'univers est parcouru par d'autres vibrations qui peuvent nous procurer des sensations beaucoup plus vastes et intenses. Pour toucher un objet, il faut être tout près. Pour le goûter, aussi. Pour respirer un parfum, on peut être déjà à une certaine distance. Pour capter un son, la distance peut être encore plus grande ... Et pour la vue, encore plus grande, car les yeux sont formés pour nous permettre de recevoir des instructions et des renseignements de très loin.

Vous voyez de nouveau comment la nature a très intelligemment établi cette hiérarchie entre les cinq sens. Mais elle ne s'est pas arrêtée là, et maintenant d'autres sens doivent nous mettre en contact avec des régions encore plus vastes et plus lointaines.  Tant que l ' être humain n' a pas développé les organes qui peuvent le mettre en contact avec des régions et des entités beaucoup plus élevées, il ne connaitra pas grand-chose.

II parlera, il écrira, il expliquera, il critiquera, il jugera, mais il sera toujours " dans l'erreur parce qu'il ne connaîtra qu'une partie de la réalité. S'il veut connaître toute la réalité, il faut qu'il s'exerce à éveiller d'autres facultés qu'il a toujours  possédées mais qui dorment en attendant d'être utilisées. À une époque très lointaine où l'homme n'avait pas vraiment pris possession de son corps physique, la tradition initiatique rapporte qu'il vivait toujours dédoublé, hors de son corps ... Par la suite, quand son esprit a commencé à descendre progressivement dans la matière, il a développé les facultés qui lui permettaient de travailler sur cette matière (les cinq sens), tandis qu'il laissait s'émousser ses facultés médiumniques. Mais il ne les a pas  perdues, il les possède encore.

Regardez les enfants. Pendant toute une période… jusqu'à sept ans, ils ne sont pas complètement entrés dans leur corps physique : ils reflètent la période où l'humanité en était à ce stade de l'évolution. À cette époque les hommes parlaient avec les esprits de la nature et les âmes des morts, communiquaient avec eux, les rencontraient, et quand ils mouraient eux-mêmes, ils ne savaient pas s'ils étaient morts ou vivants. Le monde invisible, le monde des esprits était pour eux la plus grande réalité; ils flottaient dans l'atmosphère comme s'ils étaient immatériels, et de temps en temps seulement ils rentraient dans leur corps physique. Dans ces conditions, ils n'étaient absolument pas préparés à travailler sur la matière. Or, leur évolution devait passer par là. Actuellement, les hommes ont acquis des moyens intellectuels formidables pour dominer la matière, mais en même temps ils ont oublié l'existence du monde spirituel, ils ont coupé le contact avec lui. Chez certains, bien sûr, il en est resté une souvenance, une intuition, mais la majorité a oublié.

Il existe deux formes de connaissance, intellectuelle et spirituelle, alors si on peut développer les deux, c'est encore mieux. Il ne faut jamais oublier que la nature elle-même, c'est-à-dire J'Intelligence cosmique, a ses vues sur l'évolution de l'humanité : elle a envisagé le développement de l'être humain dans les deux sens, vers la matière et vers l' esprit. Mais comme il est très difficile de développer les deux côtés en même temps, elle lui a donné des siècles et des millénaires pour travailler dans une seule direction, tout en laissant quelques voies ouvertes dans l'autre afin de ne pas entraver son évolution spirituelle. Donc, pour cette époque-ci,  l'Esprit cosmique a décidé de permettre aux humains de se développer dans le domaine des sensations, de la vue, de l'ouïe, du goût, du toucher, etc ... Il les laisse descendre dans la matière pour la posséder, la toucher, l'explorer, la connaître, et surtout faire un travail avec elle.

Ne vous étonnez pas, c'est ainsi, c'est un passage. L'esprit humain est obligé de descendre de plus en plus profondément dans la matière pour la connaître, au point de perdre presque tout souvenir de la patrie céleste où il vivait dans le passé lointain.  Mais en connaissant de mieux en mieux la matière il y fait de nombreuses acquisitions, et surtout il commence à dominer sa propre matière. Pour le moment, bien sûr, seule une petite minorité en est capable,  mais pour l'homme le but de l'existence terrestre, c'est de descendre dans le corps physique afin de prendre possession de ses facultés et de les utiliser pour travailler sur le monde extérieur. Quand je dis que l'esprit humain « descend dans la matière », je sous-entends tout d'abord dans le  corps physique, pour s'y installer, en prendre possession et devenir le maître. Ensuite, quand il y est bien chez lui, il travaille et agit à son tour sur le milieu extérieur. Là aussi il manipule les choses en maître: il transforme, il construit, il détruit. .. C'est toute une période d'involution, de descente dans la matière. Mais comme l'Esprit divin a des projets grandioses pour l'être humain, Il ne le laissera pas descendre indéfiniment, s'engouffrer complètement, perdre tout contact avec le Ciel et oublier ses origines.

Dès qu' il aura atteint un stade suffisant de possession de soi, de maîtrise sur son cerveau, ses membres et toutes ses facultés, de connaissance de toutes les propriétés des éléments, alors d' autres influences, d'autres forces, d'autres courants commenceront à le porter, à le soulever, et, progressivement, il retrouvera les facultés qu' il possédait dans le passé lointain : il connaîtra à la fois la matière et l'esprit.' Il est dit dans la Genèse qu'Adam et Ève ont mangé du fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. Cela signifie qu'ils n'ont pas voulu se contenter de connaître l'esprit mais qu'ils ont aussi voulu descendre dans la matière; ils ont donc commencé à descendre, et là, à travers la joie et les souffrances, la santé et les maladies, c'est plutôt le mal qu'ils étudient depuis des millions d'années. Il dépendait d'eux de rester en haut, dans le Paradis, et de ne manger que des fruits de l'Arbre de la Vie éternelle, mais poussés par la curiosité, ils ont voulu voir ce qu'il y avait en bas, et c'est alors qu' ils ont commencé à souffrir du froid, de J'obscurité, de la  maladie, de la mort.

Et l'humanité continue encore sa descente ...
Certaines religions appellent cette descente Je « péché originel ». Mais on peut aussi l'interpréter comme des  études dans lesquelles l'être humain a voulu se lancer. Oui, cet Arbre  de la Connaissance du Bien et du Mal, c'était des études à faire, des études difficiles, car l'homme doit affronter une matière de plus en plus dense. Mais qu'y a-t-il de mauvais à cela? Il a choisi de descendre s'instruire, et il est descendu ; maintenant il est plongé dans ses études jusqu' au cou en train de se rendre compte dans quel enfer il s'est aventuré.


Pour le moment il étudie le mal, mais un beau jour il remontera pour étudier le bien. Je connais les projets et les plans de l'Intelligence cosmique, je sais que lorsque les humains auront maîtrisé et dominé la matière grâce aux cinq sens, de nouveau ils commenceront à prendre leur essor vers les hauteurs pour développer leurs sens spirituels. Donc, que ceux qui souhaitent avancer sur le chemin de l'évolution commencent à réduire un peu les sensations qu'ils éprouvent par les cinq sens pour cher- cher désormais en eux-mêmes. Au-dedans, c'est vaste, c'est riche ... seulement il faut chercher !

Omraam 

L'ÉVOLUTION HUMAINE ET LE DÉVELOPPEMENT DES ORGANES SPIRITUELS


Nous possédons un corps physique qui est composé d'organes. Même les bébés savent cela: demandez-leur où sont leurs yeux, ils vous les montreront ; et leur bouche, leurs oreilles, leur nez, leurs petites jambes, ils vous les montreront aussi. Plus tard, à l'école, ils apprennent que l'homme possède cinq sens (la vue, l'odorat, l'ouïe, le goût et le toucher), ayant chacun des fonctions bien déterminées : la fonction et les sensations du toucher ne sont pas celles du goût ou de la vue, etc.

Tous les rapports de l'homme avec le monde sont fondés sur les cinq sens, c'est pourquoi il cherche à profiter au maximum de leurs possibilités et surtout à multiplier les sensations que lui procurent ses yeux, ses oreilles, sa peau, etc. Parmi les sensations, certaines sont plus ou moins nécessaires et plus ou moins intenses. Prenons le goût: qui niera la richesse, la variété des sensations procurées par le goût, surtout quand on fait un repas succulent? Et le toucher. .. Quand un homme et une femme se caressent, ils y trouvent des sensations d'une grande intensité; on dit même que c'est le plaisir sexuel qui donne les sensations les plus puissantes, ce qui justement est fort douteux. En général, oui, c'est vrai, mais pas pour tout le monde : certains artistes doués d'une très grande sensibilité de la vue ou de l'ouïe, éprouvent les impressions les plus intenses grâce aux couleurs et aux sons, beaucoup plus que dans l' acte sexuel qui les laisse souvent indifférents et froids.

La majorité des humains n'étant pas encore aussi évoluée, on peut dire que le toucher (dans lequel on peut inclure la sexualité) et le goût, sont pour le moment les deux sens qui gouvernent le monde. La vue, l'ouïe et l'odorat tiennent une moins grande place ; il y a des gens que les parfums, les sons et les couleurs laissent indifférents, sauf quand leur intérêt est en jeu, comme les animaux chez qui l'odorat, l'ouïe et la vue sont extrêmement développés, parce qu'ils en ont besoin pour se protéger et chercher leur nourriture.

Je vous parle là de choses que vous savez déjà, mais c'est pour attirer votre attention sur des conclusions que vous n'avez sûrement jamais tirées. Depuis des millénaires les hommes s'exercent à multiplier et amplifier leurs sensations et perceptions par l'usage de leurs cinq sens, et c'est ce jeu sur le clavier des cinq sens qu'ils appellent culture et civilisation. Eh bien, c'est un peu pauvre. Quel que soit le degré d'affinement qu'ils puissent atteindre, les cinq sens resteront toujours limités parce qu'ils n'appartiennent qu'au plan physique et n'exploreront jamais que le plan physique. La nature a prévu d'autres touches à ce clavier. .. oui, un sixième, un septième, un huitième  sens, d'une tout autre intensité, d'une tout autre puissance. Seulement, pour le moment, les hommes se sont limités aux cinq sens, ils ne veulent pas reconnaître qu'il y a d'autres domaines à explorer, à voir, à toucher, à respirer. Il n'est donc pas étonnant qu'ils ne puissent pas avoir de nouvelles sensations, plus étendues, plus riches, plus subtiles. Comment expliquer que sans donner aucune nourriture à ces cinq sens, certains êtres aient des perceptions qui les amènent jusqu' à l'extase: un élargissement de la conscience, une impression de plénitude, de grandeur, d'immensité?

Il faut faire comprendre aux humains qu'en ne cherchant qu'à accumuler et amplifier leurs sensations physiques ils vont au-devant de grandes déceptions, car ces sensations sont limitées. Pourquoi ? Parce que chaque organe est spécialisé: il remplit une fonction déterminée et ne procure que les sensations qui correspondent à sa nature. Pour éprouver des sensations nouvelles, il faut s'adresser à d'autres organes que nous possédons aussi.

Observez les humains : ils ont la possibilité de tout voir, de tout goûter, de tout toucher, de tout acheter, et pourtant il leur manque toujours quelque chose. Pourquoi ? Parce qu'ils ne savent pas que, pour connaître la plénitude, découvrir des sensations d'une puissance et d'une richesse vraiment exceptionnelles, il faut commencer à ne plus compter exclusivement sur les cinq sens. Dans ce domaine les Orientaux sont capables de faire des expériences absolument impensables pour les Occidentaux. En Inde, ou au Tibet, par exemple, certains yogis habitent un trou creusé dans la terre. Dans cette obscurité, dans ce silence absolu, il n'y a plus aucune nourriture pour les cinq sens que le yogi parvient à engourdir par la méditation. Et quand les sens s'arrêtent de fonctionner, ils n'absorbent plus l'énergie psychique destinée aux centres subtils: alors ceux-ci s'éveillent, et le yogi commence à voir, à entendre, à sentir, à toucher des éléments fluidiques dans les régions supérieures.

Voilà donc dans quel but ces êtres exceptionnels tâchent, et certains pendant des années, de supprimer les sensations visuelles, auditives, olfactives, etc ... d'arrêter tout mouvement. Seule, demeure la pensée ; et ensuite, ils arrêtent même la pensée pour vivre en communion totale avec la Divinité.

- Dieu a déposé dans l'âme humaine des possibilités qu'une existence trop tournée vers l'extérieur empêche de s'éveiller. D'ailleurs, que faites-vous quand vous méditez ? Vous fermez les yeux pour pouvoir tourner votre attention vers l'intérieur. .. Mais à ce sujet je voudrais tout de même apporter une précision. Lorsque vous méditez, ne restez pas trop long temps les yeux fermés; sinon, comme vous n'êtes pas encore des yogis hindous, vous risquez de vous endormir. Ouvrez vos yeux un petit moment de temps à autre, sans vous laisser distraire par ce qui vous entoure, refermez-les, puis rouvrez-les de nouveau ... Bien sûr, pour méditer, il est en général conseillé de fermer les yeux parce que cela aide à s' isoler, à se concentrer, à ne pas se laisser distraire . Mais si on les ferme trop longtemps, le sommeil arrive ...

C'est ainsi : en ouvrant les yeux, on s'éveille, et en fermant les yeux, on se prépare à dormir. C'est un processus enregistré dans le cerveau depuis des millions d'années, et la nature, qui est fidèle et véridique, dit : "Vous fermez les yeux? C'est donc que vous voulez dormir. Très bien, on va arranger ça" Et vous voilà plongé dans une ... " méditation" profonde ! Inversement, quand vous ouvrez les yeux, c'est le signal du réveil : tout se met en marche, commence à fonctionner, le cerveau, les bras, les jambes ... Oui, un petit mouvement de rien du tout - ouvrir les yeux - déclenche tout un monde ! Cette question de l'ouverture et de la fermeture des yeux est très importante. Parfois, on vous dit : " Mais ouvrez les yeux" ! C'est une façon de parler, car vos yeux sont ouverts; alors de quels yeux parle-t-on ? Eh bien, d'autres yeux qui sont plus lucides, qui ont une vue beaucoup plus profonde, plus spirituelle.

Les yeux de votre corps sont ouverts, oui, mais vous avez d'autres yeux, et ceux-là sont fermés.

Pourtant, quelquefois, on s'aperçoit qu'ils existent et qu' ils peuvent s' ouvrir. Mais pour pouvoir ouvrir ces yeux spirituels, qui voient des aspects plus subtils de la réalité, on doit fermer les yeux physiques. Et d'autres fois, c'est le contraire: en fermant les yeux physiques, on ferme aussi les yeux spirituels, et en ouvrant les yeux physiques, on ouvre les yeux spirituels. Vous voyez, ce sont des nuances très subtiles. Peu à peu vous arrivez à distinguer tout cela et à vous en servir dans la vie quotidienne.

Les Occidentaux ont porté jusqu'à la perfection la vie des cinq sens. Ils s'imaginent que, de cette façon, ils connaîtront tout. .. et seront heureux. Ils connaissent beaucoup de choses, c'est vrai, ils éprouvent beaucoup de sensations, mais les cinq sens dévorent toute leur énergie psychique et il ne reste plus  rien pour le côté spirituel. En Occident, les gens vivent trop dans les sensations physiques et ils n'ont plus d'énergie à concentrer sur d'autres facultés qui pourraient s'éveiller. Trop de sensations!« On vit » ... bien sûr on vit ; mais c'est une vie qui cache la vraie vie. Vous devez comprendre cela, et vous décider à éliminer beaucoup de sensations qui empêchent une réelle perception des choses.

À l'heure actuelle l'usage de la drogue se répand de plus en plus ... Par désir d'échapper à l'insipidité de la vie quotidienne, de plus en plus de gens cherchent l'évasion dans l'opium, Je haschisch, la marijuana, la cocaïne, l'héroïne ... Tous ceux qui utilisent ces drogues obtiennent certaines sensations de clairvoyance, de clairaudience, etc ... qui peuvent leur donner l'illusion d'atteindre des états de conscience supérieurs. Mais ils se trompent, et à la longue ils perdent même leurs facultés intellectuelles et ruinent leur santé. Ces drogues, bien qu'elles soient utilisées depuis des siècles en Orient ou en Amérique du Sud, sont évidemment à déconseiller. Elles sont très nocives pour Je système nerveux. Les Hindous et les Tibétains ont une très grande connaissance des herbes, c'est une science qu'ils se transmettent depuis des millénaires. Certaines, paraît-il, permettent, quand on les mange, de vivre des semaines sans nourriture; d'autres, de rester des journées et des nuits dans les neiges de l'Himalaya sans avoir froid. C'est ce que l'on m'a dit ; je n'ai pas vérifié, mais c'est possible. Je crois à la puissance des herbes. Il existe aussi des préparations très puissantes grâce auxquelles on peut provoquer des visions et le dédoublement. On lit, dans certains livres, qu'au Moyen-Âge on connaissait des pommades, des onguents, dont les sorcières s'enduisaient le corps pour aller au Sabbat. En réalité, elles n'y allaient pas avec leur corps physique, mais avec leur corps astral.

Certains médecins ont vérifié la réalité de ce phénomène. Ils se sont approprié les recettes, qui sont très difficiles à reconstituer exactement, parce que  rien n'y est très clairement dit, et ils les ont expérimentées. Dans tous ces onguents on introduisait des substances excitantes qui provoquaient le dédoublement.


Mais laissons cette question. C'était seulement pour vous dire qu'il existe des produits extrêmement puissants pour donner accès à des plans plus subtils que le plan physique, mais ces produits sont souvent très nocifs. C'est pourquoi je vous conseille de ne jamais vous en servir. La meilleure solution, c'est de  chercher toutes ces sensations de plénitude, de liberté, de légèreté, de joie, de dilatation par des moyens spirituels. Voilà, il est là le chemin royal. Les vrais disciples ne comptent sur rien d'extérieur, ils savent qu'au-dedans d'eux-mêmes Dieu a déposé tous les trésors et toutes les richesses, tous les produits de tous les laboratoires et de toutes les pharmacies, il suffit d'aller les chercher et de les utiliser. Il serait dommage pour vous d'être restés dix ans, vingt ans, dans une École initiatique sans jamais avoir appris à mettre en valeur les richesses que vous possédez.

Omraam.

jeudi 29 janvier 2015

Les défauts de l’Humain – par Peter DEUNOV


Qu’est-ce que la colère ? Considérez que dans les défauts que vous avez, il n’y a rien de honteux. On dit de quelqu’un : « Il a péché, il est tombé moralement. » Qu’est-ce qu’une chute physique et une chute morale ? Qu’est-ce qui les différencie ? Celui qui tombe physiquement s’est aperçu qu’il allait tomber, alors que dans le cas d’une chute morale, il n’a rien vu. Il est arrivé à un endroit où il risquait de tomber.

Nous interprétons les choses naturellement et en prenant tout en considération. Je veux vous donner certaines règles, afin que vous les appliquiez et que votre vie devienne plus sensée. Mais si vous ne devenez pas plus intelligents, et que votre cœur n’a pas évolué - ne s’est pas enrichi - ou que votre intellect ne s’est pas développé, que votre volonté ne s’est pas renforcée, à quoi servira cette connaissance ? Je veux que vous vous enrichissiez et que vous ayez de justes réflexions. Nous en viendrons à l’expérimentation. Tout doit être très exactement constaté. Par exemple, si tu dis : « J’ai pensé ainsi », en tant qu’élève de l’École occulte, tu prouveras pourquoi tu penses ainsi, tu en donneras les raisons. Tu expliqueras pourquoi tel tableau, par exemple, n’est pas naturel.

Il y a beaucoup de choses que nous laisserons de côté pour l’instant.  Nous ne toucherons pas à certains domaines. Car si nous décidions d’y toucher maintenant, si nous nous engagions à démonter le système social actuel, tout pourrait arriver. Tu n’y toucheras pas ! Certaines choses ne doivent absolument pas être touchées. À la moindre poussée, elles s’écrouleraient. Nous ne les aborderons pas tant que nous n’aurons pas construit le nouveau. Et après, vous dites : « Dieu sait. » Je n’ai aucun doute que Dieu sache, mais nous aussi devons savoir ce qu’Il sait et ce qu’Il nous a ordonné. Nous devons le savoir ! On en est arrivé à la fainéantise. Vous dites : « Seigneur, Tu sais » Non, tu es disciple, tu as des obligations, un travail déterminé et tu  peineras et auras des tourments. Parfois, tu seras envoyé en enfer et tu ne refuseras pas d’y aller. Tu peineras et travailleras. Tu dois passer par le tourment, la peine et le travail. Quand tu passeras par un état, puis un autre, un troisième, un quatrième, ne désespère pas. Telle est la volonté de Dieu. Celui qui te donnera de la joie, te donnera aussi l’ombre de la joie, car sans ombre, la vie n’est pas la véritable vie. La vie que nous vivons actuellement porte le mal en elle. La vie sans ombre porte le mal en elle. La beauté porte aussi le mal en elle.

Une jolie femme désirera être bien habillée. De même, un homme fort désirera avoir de l’argent. Celui qui a un dos solide pourra voler. Ceux qui sont forts pourront voler. Les malades, de santé fragile pourront-ils voler ? C’est l’homme fort qui pourra commettre un crime. Maintenant, je vous demande : « Cette force qui résulte de la  santé, est-elle un mal ? » Non, ce n’est pas le cas. Une confusion s’est introduite dans le monde, elle existe depuis des temps immémoriaux et les forces négatives ont donné une telle direction à la vie. Bien, disons que tu aimes quelqu’un. Es-tu persuadé que ton bonheur dépend de celui que tu aimes, qu’il apportera quelque chose de bon dans ta vie ? Et si tu tombes amoureux de cette personne, t’apportera t-elle du malheur ? Comment ?

Ce soir, je vous donnerai une explication. Je dois vous parler  concrètement et vous donner une explication afin que vous compreniez la philosophie des choses. Imaginez qu’avec un ami je sois enfermé  dans un château, de telle sorte que l’air ne puisse y pénétrer. Mon ami se désespère et dit : « Notre affaire est terminée, nous allons mourir ici. » Cependant, tout en travaillant, je regarde autour de moi et découvre l’existence d’un passage à l’arrière de la pièce. Une fois mon ami couché pour dormir, je sors. Dehors le soleil brille et l’air est pur. Je marche en montagne dans la forêt. Au retour, je rentre et mon ami m’aperçoit, je suis dispos, gai et joyeux. Il dit : « Ce monde est mauvais, comment allons-nous vivre ? » Et il me demande : « Pourquoi es-tu si joyeux ? » Je lui réponds : « Parce que je prends les choses à l’extérieur - Où ça, à l’extérieur ? Ne vois-tu pas quelle est ta vie ? - Dehors, il y a un autre monde. - Et toi, l’as tu vu ? - Je l’ai vu. - À qui veux-tu faire croire cela ? » Et il s’endort, toujours malade. Et moi, je sors à nouveau au soleil et je me réjouis.

Il se demande d’où vient cette bonne disposition. Enfin, un jour, je réussis à le persuader de sortir ensemble dans un endroit ouvert. « Et maintenant, que diras-tu ? - Ah ! » Vous êtes actuellement dans la même situation et je veux vous dire que le monde dans lequel vous vivez est le château dans lequel vous êtes enfermé, et qu’en lui existe, à l’arrière, une porte par laquelle vous pouvez sortir et aller dans le monde divin. Je ne vous dis pas de sortir et de ne pas revenir. Non, tu sortiras et tu reviendras, et à nouveau tu sortiras et reviendras. Enfin, tu diras à ton ami : « Je résiste bien, c’est un lieu de travail, je peux travailler toute la journée dans ce château ! » Ce n’est pas une illusion, mais une grande réalité.


Au son du Violon de Peter DEUNOV

Maintenant, savez-vous pourquoi je vous joue du violon ? Ainsi, je vous montre la porte et comment sortir. Sortir, rien de plus. Il y a des gens que vous ne pouvez faire sortir qu’avec la musique. Je suis dehors et je joue du violon ; vous tendez l’oreille, après quoi vous dites : « Dehors, quelqu’un joue ; allons voir où nous pourrions l’écouter. » En sortant, vous verrez celui qui joue et en même temps, vous verrez le soleil. C’est une philosophie vivante. Ce n’est pas seulement un langage imagé, mais aussi bien réel. Ne doutez pas ! Vous avez une âme en laquelle vous devez croire. Pour le moment, un jour vous croyez que Dieu existe, un autre jour, vous ne le croyez pas. Et enfin, sur quoi basez-vous votre vie ? Sur le fait que Dieu est Amour et que cet Amour pénètre partout. Il est à l’intérieur de nous ; il ne pénètre pas à l’intérieur de ce corps, mais à l’intérieur de notre conscience - de notre âme. Il pénètre partout, et constamment.

Et dans le chagrin, croyez en l’Amour ; ne vous mettez pas en colère et gardez votre raison. Tous les objets extérieurs, toutes les conditions extérieures veulent te garder dans la prison. Non, ne pense pas à la prison, ne reste pas à l’intérieur. Pendant qu’ils dorment, sors par la petite porte de derrière. C’est une image. Le monde actuel ne doit pas vous faire peur. Il y a des tourments et il y en aura encore, mais il existe aussi une porte qui se trouve derrière et par laquelle nous devons sortir et revenir. Elle est réelle. Vous entrez et sortez par elle, mais parfois, vous sortez les yeux bandés. Non, je veux que le bandeau tombe de vos yeux et qu’ils soient débandés ; je veux que vous sortiez les yeux ouverts ! Je ne veux pas que vous sortiez en disant : « J’ai ressenti une chaleur, mais je n’ai rien vu. » Tu es lié. Je dis : « Nous enlèverons ces bandages. - Mais on m’a dit qu’il n’était pas possible de les enlever. - C’est possible, c’est possible ! - Mais cela est dangereux. - Ce n’est pas du tout dangereux. - Pourtant c’est un occultiste qui me l’a dit. Un adepte, un maître m’a dit cela. - Laisse ce maître. - Un professeur me l’a dit. - Laisse ce professeur ; avez vous entendu ce maître vous-même ? - Non, ce sont ses disciples qui le disent. - Ce n’est pas bien ! Buvez l’eau directement à la source !

Buvez-la sur place, à la source même ! »

Je ne vous dis pas de ne pas écouter les disciples, mais de vérifier leurs dires, et d’être en accord avec le grand Principe. Je veux vous rappeler ce que vous avez oublié. Je ne dis pas de nouvelles choses, mais d’anciennes, déjà connues depuis des temps lointains. Je vous dis : « Écoutez ! Le monde a changé, nous ne sommes plus au temps jadis. » En quoi a-t-il changé ? À l’époque, le monde descendait, et maintenant, tu t’élèves vers Dieu. Maintenant, nous commençons à nous élever grâce à la loi de l’évolution et alors nous chercherons notre bonheur dans l’Amour. Je vous dirai encore beaucoup de choses à propos de l’Amour. Et il en reste beaucoup à dire !
La foi est maintenant exigée, une foi absolue. Foi, foi, foi ! Et nous la testerons. Je vous donne un exemple : je veux que certains ne se gênent pas pour chanter. J’ai de l’oreille, je vous écoute et je vous dis : « Cette affaire sera corrigée. Peu importe qu’une erreur soit faite. » Une fois, lors d’un concert auquel j’assistais, le chef d’orchestre (le Maître fait des gestes comme s’il se querellait avec quelqu’un) dirigeait d’une façon si sévère que tout le monde était recroquevillé sur son siège. Qu’une erreur ait été commise, peu importe, cela sera corrigé. J’ai fait une erreur, cela ne fait rien ! Deux, trois, dix erreurs, cela ne fait rien. Nous ferons beaucoup d’erreurs. Nous attendrons.

Chaque erreur a un résultat inverse. Les erreurs apportent aussi du bien au monde. Quelqu’un chante faux. Par rapport à la gamme que je donne, ce ton est faux, mais par rapport à une autre gamme, il est en harmonie, il est lié avec elle. Celui qui chante faux n’est pas fautif. Je dis : « Ce n’est pas cette gamme, changes-en. - Comment, c’est une faute ! - Non, change de gamme. » Il faut voir les choses d’une manière concrète et réelle, telles qu’elles sont. Donc, dans le monde il n’y a pas de fautes. Il n’y a des fautes que par rapport à une croyance, à une compréhension. Parfois, je dis : « Cela n’est pas une erreur. - Comment ? Ne savons-nous pas que c’est une erreur ? - Oui, ce qui pour vous, sous un certain rapport est une erreur, est sous un autre rapport, une grande vérité. » Ainsi, les erreurs rencontrées dans notre vie sont des erreurs par rapport à une situation, sont des erreurs par rapport à une compréhension, mais ne sont pas des erreurs dans tous les cas.

Je pourrais vous donner maintenant certains éclaircissements.  Vous ne devez pas vous gêner. Vous avez une morale déterminée, mais dans le monde où vous vivez actuellement, il n’existe pas de morale déterminée. Je voudrais que quelqu’un parmi vous me dise quelle est la morale déterminée. Elle existe, mais nous n’avons pas encore de morale déterminée. J’ai lu tous les moralistes. Qu’y a-t-il de moral en eux ? Le Christ dit : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. » Alors, que ne veux-tu pas que l’on te fasse ? Le principe est vrai, mais il doit être analysé. C’est une tâche complexe qui doit être décomposée en différents éléments. Vous dites : « Il faut aimer ! » Comment ? C’est une tâche ! Aimer, éprouver de l’amour à l’égard de Dieu est une grande tâche

Il y a ici quatre inconnues :

L’aimer avec ton intellect, L’aimer avec ton cœur, L’aimer avec ton âme et L’aimer avec ta force. Tu ne crois pas encore en ton âme, comment pourrais-tu aimer avec elle ? Tu doutes de ton intellect et tu demandes : « Dieu est-Il dans mon intellect ? » Quel est cet intellect ? Et dans ton cœur, non plus tu ne sers pas Dieu. Alors, tu as des valeurs inconnues. Ensuite, il est dit : « Aimer son prochain comme soi-même. » Qui est ce ‘soi-même’ ? Il en existe deux : l’un est le moi supérieur, l’autre, le moi inférieur. Lequel est le moi supérieur et lequel est le moi inférieur ? Il ne faut pas parler seulement en utilisant des mots que vous ne comprenez pas, mais savoir ce qui est supérieur et inférieur. Ce sont encore des tâches. Ce sont des choses vraies mais nous ne les avons pas vérifiées ; d’autres les ont vérifiées.

Ce que vous vérifiez est vrai pour vous. Vous pouvez le vérifier dans un autre sens, en l’appliquant en fonction de votre développement.


C’est pourquoi je dis que les choses doivent être exactes.

MUSIQUE ET CHANT : MÉTHODES POUR SE TONIFIER


Nous nous trouvons à nouveau dans le domaine de la musique occulte.

C’est une musique faite d’images et de tableaux. Pour ce qui est de la musique occulte, je vous donnerai aussi des images. Nous aurons plusieurs conférences concernant l’étude de la musique. Nous considérerons les différents peuples - de l’Est, de l’Ouest, les Bulgares - afin de voir comment la musique a pris forme au cours des temps lointains. Nous vous montrerons des images d’où provient la musique et comment elle est apparue, et cela afin que rien ne vous surprenne et que vous ne vous demandiez pas d’où elle vient. Il est vrai que vous ne le savez pas !

Tout a son origine. Lorsque nous chantons, un tableau doit toujours nous apparaître. Lorsque nous écrivons, que nous récitons un poème, en nous doivent apparaître, non des tableaux morts, mais des tableaux vivants, car ils donnent une lumière vivante, et on ne peut les oublier. Et ces sensations doivent naître en vous.

Si un homme religieux était présent parmi nous ce soir, il serait étonné par les deux exercices que nous allons faire et dirait : « Comment peut-on chanter de telles choses ! Et ils prétendent que cela est religieux ! » Alors, qu’est-ce qui est religieux ? D’après moi, il n’existe rien de religieux dans le monde. Les gens sont religieux, mais comment le sont-ils ? Untel est religieux dans son intellect mais pas du tout dans son cœur. Un autre est religieux dans son cœur, mais pas dans son intellect. Par ailleurs, gardez à l’esprit que nous ferons des exercices, et non de la musique occulte.

L’interprétation de ces exercices n’est pas correcte, les tons ne sont pas justes, la mesure n’est pas respectée, et les images qui en résultent sont floues. Tout cela doit être corrigé. La patience vous sera nécessaire afin de voir combien vous serez aidé par la musique.  Et mon souhait est que vous soyez aidé. La musique peut développer ce qui est déposé en vous et faire naître de nouvelles images. Par exemple, le langage est imagé. La musique et la poésie futures devront être riches de tableaux vivants.

Commençons l’exercice : « Force vive, force vive, dis-moi, dis-moi où l’eau jaillit, jaillit, jaillit, où l’eau jaillit. » Vous avez maintenant devant vous une image occulte. C’est l’un  des motifs. Le deuxième motif est le suivant : « Dis-moi ta tristesse, ouvre ton cœur, aux rayons du soleil (4 fois). »

C’est l’autre motif occulte. Maintenant, vous demanderez : Que signifie : « Dis-moi ta tristesse, ouvre ton cœur... » ? Puis vient : « Les rayons divins t’apporteront la douceur et ils t’apporteront la joie dans ton âme... » Nous ne chanterons pas ce qui précède, et n’interpréterons que les deux premiers motifs. Je veux que vous saisissiez les idées de la musique occulte, car nous sommes actuellement engagés dans cette voie, et peut-être n’aurons-nous pas d’autres occasions de le faire. Une fois le cours terminé, je ne reviendrai pas une deuxième fois sur ce sujet. Ce que vous apprenez maintenant sur la musique vous restera, et ce que vous n’aurez pas appris, quelqu’un d’autre vous l’enseignera.

Ce que vous aurez appris de la musique occulte, appliquez-le dans la musique contemporaine, que du reste, je n’aborderai pas. Du meilleur chant actuel, on peut faire un exercice occulte, mais cela ne peut devenir de la musique occulte. Un exercice occulte peut devenir un bon chant, mais un chant occulte ne peut en aucune manière être transformé en un chant ordinaire. C’est impossible, et c’est en cela que réside la différence entre la musique occulte et la musique ordinaire.

Quelle que soit la façon dont la musique occulte vous est présentée, un bon exemple vous est nécessaire, sans que vous ayez à en parler.  (Le Maître joue sur son violon, et les huit frères chantent le premier motif) : « Force vive, force vive, dis-moi, dis-moi où l’eau jaillit... » Maintenant, vous direz : « Quel est ce motif ? » Dans ce motif :  « où l’eau jaillit », nous cherchons où se trouve la source. Quand l’eau de la source descend des hauteurs, que fait-elle ? Elle saute et joue parmi les pierres, n’est-ce pas ?

Les battements de pieds faits par les Bulgares proviennent de l’eau qui saute de pierre en pierre. Avec la musique occulte, nous représenterons comment saute 1’eau d’une source de montagne, comment elle descend et comment, arrivée sur le plat, elle change de tempo. Nous représenterons toutes ces variations. Quand l’eau se jette dans une mer très agitée, nous lui donnerons une expression pour montrer combien cette mer est agitée. Et si la mer est calme, nous la représenterons telle quelle. Ainsi par la musique, du début à la fin, vous saurez d’où 1’eau descend, par où elle passe et où elle se dirige.

Prenons maintenant le deuxième motif. (Le Maître joue et les frères chantent) : « Dis-moi ta tristesse, ouvre ton cœur, aux rayons du soleil. » Dans ce second motif, nous avons un mot négatif - de sens négatif : ‘tristesse’. Comment transformer cette tristesse ? Voici la transformation : le soleil est celui qui soigne. La tristesse naît du manque de lumière. Quand quelqu’un est triste dans son cœur et dans son intellect, il y a toujours de l’obscurité, la lumière est absente, mais quand vient la lumière, la tristesse disparaît. Si la tristesse vient dans ton cœur, tu chanteras et diras : « Dis-moi ta tristesse... » Tu le chanteras une fois, deux fois, trois, quatre, cinq fois, plusieurs fois, et tu transformeras ton état en un autre, tu transformeras cette énergie. Ceux qui parmi vous désirent devenir des poètes, doivent faire des périphrases, faire des rimes ; leur langage devra être imagé. Ils devront avoir des idées et créer des tableaux.  « Dis-moi ta tristesse » sont des mots forts. « Ouvre ton cœur aux rayons du soleil. » Vous pouvez aussi rendre ce morceau de musique plus beau sans rien ajouter d’inutile. Il peut être amélioré. Le champ est vaste : il porte sur deux octaves.

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À partir de ce morceau, il est possible de créer une musique parfaite. Il n’est pas encore achevé, tel qu’il se trouve dans la nature, et il est donné de façon occulte.

Chantez-le encore une fois. (Tous chantent.) Chantez maintenant le premier couplet. (Nous chantons « Force vive, dis-moi... ») C’est un motif populaire. J’aborderai maintenant la musique bulgare. Ce motif provient du courant d’une source élevée de la montagne et qui saute de pierre en pierre. C’est à peu près l’idée qu’il exprime. Le tableau en est agréable et à partir de ce motif, il est possible de créer d’autres chants. Chantez, maintenant, le deuxième couplet doucement : « Dis-moi ta tristesse... » (Tous chantent avec le Maître.)

Le chant populaire bulgare, les chansons joyeuses de la danse folklorique bulgare, proviennent des sources. La nature est vivante. Les chants en gamme mineure, les chants tristes ne sont pas nés à la lumière du jour. Les forts contrastes de la lumière colorent les chants de teintes mineures - c’est la gamme mineure. Quand, par exemple, un pauvre sort de chez lui par une journée ensoleillée, qu’il voit tout le monde bien habillé alors qu’il est en haillons, et que tous se promènent à l’aise, quand ses chaussures sont déchirées et qu’il ne peut faire comme eux, il chante alors une triste mélodie en mineur. Il ne peut se réjouir à la vue des autres ! À l’inverse, quand dans la nature, le berger voit l’eau descendre et sauter de rocher en rocher, une gamme majeure naît en son esprit ; le berger saute, chante et dit : « Ce que fait la nature, moi aussi je le fais, et comme l’eau saute, moi aussi je saute. » C’est ainsi qu’agit l’esprit humain.

Tu confieras ta tristesse, et seul le soleil pourra t’apprendre pourquoi tu dois le faire. Seul le soleil peut t’aider et te soigner. Tu l’exprimeras par le chant. Si tu es profondément triste, confie ta tristesse à un ami, mais ne le fais pas le soir. Si vous voulez vous soigner, n’allez pas le soir chez vos amis pour leur confier votre tristesse. Choisissez un jour lumineux, clair et ensoleillé ; invitez votre ami ; allez dans une forêt et faites-lui part de votre tristesse.

Ainsi, vous serez guéri. C’est une méthode par laquelle, si vous le souhaitez, vous pouvez vous soigner. Si vous portez en vous une tristesse dont il vous est difficile de vous libérer, choisissez le jour le plus clair et le plus lumineux, allez dans un champ ou sur une pelouse, chantez « Dis-moi ta tristesse… », et une grosse pierre sera retirée de votre cœur ; vous serez soulagé et direz : « Gloire à Dieu !

Je me réjouis et je suis renouvelé. » Si vous envisagez de vous soigner le soir, vous pourrez rendre  visite à cent familles, pour leur confier votre tristesse, non seulement vous ne serez pas soulagé, mais vous vous sentirez encore plus affligé.


Les poètes ont raison de rechercher la nature pour créer. Ils ont aussi des chagrins et de la tristesse, et c’est pourquoi ils vont en forêt où ils les déposent. Les poètes ressentent beaucoup plus intensément la tristesse, car leurs sentiments sont développés. Ils sont très sensibles. Les conditions ne leur sont pas favorables, ils sont pauvres, ne comprennent rien au commerce et sont dépourvus d’argent. Ils ont juste de quoi se vêtir et ne sont pas appréciés. Je parle en langage poétique. Et en revenant de la forêt, le poète dira : « Je vis dans un monde où personne ne me comprend. » Mais le temps viendra où l’on chantera ses rimes.

Peter DEUNOV

lundi 26 janvier 2015

Comment pratiquer les exercices qui nous lient au soleil


Parlons, en premier, du "lever de soleil", auquel nous venons assister. Avant de le contempler, nous devons nous rendre réceptifs, ouvrir toutes grandes nos fenêtres afin qu'entrent en nous l'air, les ondes et les rayons les plus subtils du matin. Laissez de côté tous vos soucis ; oubliez enfants, mari ou femme, afin de vous concentrer totalement sur le roi du monde qui va vous apporter ses bénédictions dans tous les domaines. Ce roi, nous ne savons pas l'apprécier.

Les pierres reçoivent de lui les énergies qui les font évoluer, et c'est lui qui donne tout aux plantes, aux animaux, aux hommes, aux anges et aux archanges. Tous, à part l'homme, savent recueillir cette bénédiction qui leur vient d'en haut, du soleil. A l'aube, les plantes, les animaux, toutes les créatures et toute la création sont frémissants, activement présents, attentifs; seul l'homme pense à n'importe quoi, à des quantités de choses qui n'ont aucun lien avec le divin, avec l'amour. L'homme a une carapace épaisse, et il ne cherche ni à voir ni à sentir. Il faut briser cette carapace. Pour venir assister à ce moment sacré du lever du soleil, on doit se préparer, oublier les pensées ordinaires, s'apaiser, éloigner de soi tout ce qui n'est pas divin, afin de pouvoir se concentrer et méditer librement. Ensuite, on reprendra le fardeau de la journée, et les soucis si on y tient. Continuez à porter ce poids durant des siècles si cela vous plaît, mais pour le lever du soleil, déposez-le.

Par la pensée, liez-vous au soleil avec amour, et parlez-lui: "Combien tu es agréable et bienfaisant! Combien je t'aime! O mon soleil, lève-toi comme amour dans mon âme, comme sagesse dans mon intelligence, comme puissance et liberté dans mon esprit, comme bonté dans toutes mes actions et comme santé dans mon corps physique". Il se produira alors en vous une chose magique. A l'apparition du soleil naissant, quand vous verrez son premier rayon, vous tressaillirez de joie. De cette joie, tout dépend: inspirations et illuminations de la journée. Du premier rayon, tout dépend. A l'instant où il nous touche, nous devons rester lié au soleil et sentir notre Moi supérieur comme étant une parcelle du soleil une de ses flammes. Saisissez-vous de ce secret: il faut s'unir à la force cosmique qui vient du soleil. Nous pouvons y puiser librement, car le moi supérieur est une parcelle du soleil, il l'habite et par lui nous vivons dans le soleil, nous baignons dans sa lumière.

Faisons ce travail de toute notre conscience. Tâchons de sentir que nous sommes sur l'astre qui se lève, que nous regardons vers la terre notre corps venu à notre  encontre, à la rencontre du Moi supérieur. Nous créerons ainsi un cercle magique entre notre personne sur la terre et notre individualité sur le soleil. Nous en recevrons des forces merveilleuses.

Mais si vous vous contentez de regarder l'aurore comme l'homme ordinaire, vous ne gagnerez pas grand-chose. Il faut savoir puiser les énergies les plus subtiles issues du soleil, et cela se réalise par cette identification de la conscience avec le Moi supérieur situé sur le soleil. C'est ce que disent tous les grands Maîtres.

Lié au soleil, on se sentira citoyen du ciel. Selon les moments on se sent plus ou moins étroitement lié à son Moi supérieur. Quand cette liaison est puissante, on sent tout à coup ce que l'on n'avait jamais senti jusque-là, on comprend ce que l'on n'avait jamais compris et on accomplit ce que l'on n'avait jamais accompli. Car notre Moi supérieur sait tout, et quand il y a contact entre nous et Lui, Il peut, par l'intermédiaire de la conscience, nous révéler beaucoup de choses et même nous permettre de prévoir des événements à venir. Il nous dit: tel homme va faire ceci ou cela, telle âme va renaître, tel événement se préparer, etc. Le Moi supérieur peut aussi, Lui seul, transformer, modifier, rapprocher ou éloigner les choses et c'est à Lui que nous devons avoir recours pour agir sur les événements et sur les objets.

Pour bénéficier du lever de soleil, trouvez-vous dehors face à l'Orient avant l'heure où il doit paraître, et contemplez-le juste au moment où il apparaît, pas plus tard. Alors pensez que vous êtes en lui et que de là vous regardez votre corps resté sur terre. De cette façon se crée un lien, un cercle magique entre votre personnalité et votre individualité, laquelle se trouve sur le soleil, d'après les grands Maîtres, et se manifeste ici à travers la personnalité. A mesure que croît cette harmonie entre nous et notre individualité, qui est reine et fille de Dieu, toutes les puissances du Moi supérieur nous sont communiquées.

Les inspirations des poètes et des prophètes sont le résultat d'un accord  entre leur moi ordinaire et leur Moi supérieur. Cet accord grandit et s'approfondit, et ils connaissent toujours plus de révélations, inspirations, bien-être et légèreté intérieurs.

Établir chaque jour ce lien en imaginant être sur le soleil, dans sa lumière et regarder d'un oeil narquois et subtil ce petit moi resté en bas, c'est le moyen le plus réel et le plus efficace de s'approcher de son Moi supérieur. Moins on pense au Moi supérieur, plus on s'éloigne de Lui. Le travail de concentration, de recueillement auquel je vous invite consiste en fait à vous chercher et à vous retrouver. La vérité est que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes. Celui qui se connaît soi-même sent, sait et peut tout. Vous ne vous en rendez pas compte encore parce que le lien entre votre moi ordinaire et voir Moi supérieur est instable ou même inexistant. Le Moi supérieur vit sur le soleil. Il voyage; Il nous visite de temps en temps. Votre fidélité aux lois et aux prescriptions Lui permet de se manifester toujours mieux à travers votre personnalité.

Pour vous aider, je vais vous donner deux formules qui vous paraîtront d'abord quelque peu bizarres: plus on diminue sa personnalité, plus on devient un personnage; plus on manifeste sa personnalité, plus on s'efface en tant que personnage. Il faut sacrifier sa personnalité pour devenir vraiment quelqu'un. C'est ce qu'ont fait les Maîtres.

Donc, bien préparé, on vient au lever du soleil et lorsque l'aurore s'épanouit, on commence à prier, méditer, chanter, et glorifier Dieu. Ensuite, on fait des exercices respiratoires et des exercices de gymnastique, et pour finir....on mange des tartines.

Après un tel début, la journée est parfaite. On se sent dispos, renforcé, intérieurement comblé et on peut faire des cadeaux aux autres. La vie devient magnifique. On vit comme un prince ou un roi, et on pourra emporter avec soi des trésors quand on se rendra dans l'autre monde. C'est pourquoi je vous prie d'attacher une grande attention à nos pratiques: venez au lever du soleil, établissez le lien entre vous et le soleil, pénétrez en lui, et aspirez à devenir comme lui, clair, lumineux, chaleureux et vivant pour toute la journée. Si chaque jour le disciple cultive ces idées dans sa tête, aucune force dans la vie ne pourra le retenir captif. Au contraire, une force le soulèvera, l'élèvera et modifiera les conditions de son existence. La nature aime ceux qui l'apprécient et elle ne les laisse pas dans l'obscurité ou l'esclavage.

Pour les disciples qui adoptent nos idées, la destinée changera; ils auront des amis, des richesses, des inspirations s'ils savent respecter et sanctifier ce que la Mère Nature ne cesse de nous donner chaque jour. Les autres, qui passent devant la beauté sans la voir ni la comprendre assisteront vainement au lever du jour; ils resteront tels qu'ils sont.


Textes extraits de plusieurs conférences OMRAAM MIKHAËL AÏVANHOV 1962

LE TERRITOIRE DE LA STABILITÉ


Même pour ceux qui ont embrassé la vie spirituelle, il est difficile de parvenir à un niveau de conscience supérieur et surtout de s'y maintenir. Un jour ils remportent une victoire, et le lendemain ils se laissent un peu aller... Il est presque impossible d'arriver à quelque chose de stable, de définitif. La stabilité, c'est le sommet de l'initiation, le moment où le disciple peut dire enfin, comme le hiérophante de l'ancienne Egypte: « Je suis stable, fils de stable, conçu et engendré dans le territoire de la stabilité. » Le territoire de la stabilité, c'est Binah, la  région des Vingt-quatre Vieillards.

En quoi consiste la stabilité? A ne plus être ébranlé par le mal. Et pour ne pas être ébranlé par le mal, il faut lui échapper en s'élevant jusque dans les régions où il ne peut plus avoir de prise. Vous direz: « Mais ces régions existent? » Oui, elles existent, elles existent en vous-même, comme elles existent dans l’univers. Seulement, vous ne vous en êtes pas rendu compte parce que vous n'avez pas tellement l'habitude de vous observer. N'avez-vous  jamais été surpris de constater que certains événements qui, à un moment, vous avaient attristé, découragé, s'ils se reproduisent dans d'autres circonstances, ne vous touchent plus? Pourquoi? Est-ce que vous avez perdu toute sensibilité? Non, mais vous avez réussi à vous élever jusqu'à un niveau de conscience où ils ne vous atteignent plus. C'est donc bien la preuve qu'il y a des régions en l'homme où le mal n'a plus de prise.

Dans la Kabbale il est dit que le serpent peut monter jusqu'à certaines séphiroth, mais qu'il ne peut jamais atteindre cette région formée des trois séphiroth Kéther, Hohmah et Binah. Et puisque nous sommes créés à l'image de l'univers, il existe aussi en nous-mêmes une région où le mal ne trouve plus de conditions d'existence favorables. Dans les régions sublimes de notre être et de l'univers, régnent une telle lumière, une telle intensité de vibrations, que tout ce qui n'est pas en harmonie avec cette pureté, avec cette lumière, est désagrégé. Le mal n'a aucun droit d'existence dans les régions sublimes, il est repoussé; il ne peut exister que dans les régions inférieures où il se promène, fait des ravages et rend les gens malheureux: parce que dans ces couches inférieures de la matière, toutes les conditions lui sont favorables.

Donc, selon la région où vous vous trouverez, vous serez ou non atteint par le mal. Voilà ce que nous enseigne l'initiation. Et c'est ce que d'une autre manière Jésus a voulu aussi exprimer quand il a dit: « Construisez votre maison sur le roc. » Le roc, c'est symboliquement cette région intérieure que la philosophie hindoue appelle le plan causal et qui se situe au-delà des plans astral et mental, c'est-à-dire au-delà des pensées et des sentiments ordinaires.

Les Vingt-quatre Vieillards de l'Apocalypse dont parle saint Jean (« Et je vis vingt-quatre trônes, sur ces trônes vingt-quatre Vieillards assis, revêtus de vêtements blancs ») sont installés sur des rocs que rien ne peut ébranler. La stabilité est l'essence de Dieu Lui-même. Dieu est par essence inchangeable, inchangeable dans son amour, dans sa sagesse et dans sa puissance.

Si vous voulez vous approcher de cette stabilité des Vingt-quatre Vieillards, n'abandonnez jamais votre haut idéal. Une fois que vous avez décidé de marcher sur le chemin de la lumière, quoi qu'il arrive gardez toujours cette orientation. Pour tout le reste vous pouvez changer, mais n'abandonnez jamais votre orientation divine.

Comprenez bien cela: stabilité ne signifie pas immobilité. Si vous rencontrez un Maître véritable, vous ne le verrez jamais figé comme une idole, attendant qu'on lui baise les mains ou les pieds. Au contraire, il se déplace, et même plus que les autres, pour visiter ceux qui ont besoin de lui, pour les instruire, les guérir. C'est intérieurement dans ses convictions qu'il reste stable, et personne ne peut le séduire par les richesses ou les honneurs.

Être stable, c'est être fidèle à ses engagements et poursuivre le chemin malgré tout. Et ça c'est difficile, plus difficile que d'être gentil, serviable, aimable, généreux, courageux. Quand on est dans de bonnes dispositions, on donne sa parole, on fait des promesses, mais quelques jours après, on se trouve dans un autre état d'esprit où l'on ne se souvient même pas de ce que l'on a promis. Eh bien, ce n'est pas ainsi que l'on obtiendra l'accès à la vraie puissance de la région de Binah.

La vérité, c'est que les humains n'aiment pas beaucoup entendre parler de fidélité, de stabilité. Oh, que c'est ennuyeux, oh, que c'est difficile! Eh bien, sachez que cette façon de penser rendra ces vertus encore plus ennuyeuses et encore plus difficiles à réaliser. C'est de vous qu'il dépend d'avoir telle ou telle qualité. Pourquoi? Parce que c'est vous qui, n'aimant pas une chose, ne l'attirez pas. Vous n'aimez pas être fidèle, vous aimez le changement, alors comment voulez-vous que la stabilité vienne s'installer en vous? Quand j'analyse, je constate que ce sont les humains eux- mêmes qui repoussent telle ou telle vertu : parce qu'ils ne l'aiment pas. Pour attirer une chose, il faut l'aimer! Voilà le côté magique. Avant d'essayer d'obtenir quoi que ce soit, tâchez d'abord de l'aimer, sinon quoi que vous fassiez vous n'y arriverez pas. Il est essentiel de connaître cette loi.

Alors, tâchez d'avoir de l'amour pour la stabilité. Tâchez de devenir plus fidèles envers votre idéal, ne le trahissez jamais, sous aucun prétexte, sinon vous perdrez la confiance de tous les grands Esprits qui vous observent. Ils ne vous estimeront plus, ils ne vous apprécieront plus, ils ne vous soutiendront plus. Et une fois livrés à vos propres ressources, vous ne pourrez pas réaliser grand-chose. On peut aimer le changement, il n’est pas interdit de changer d’activité, mais il ne faut pas changer de direction, il ne faut pas abandonner son haut idéal. On peut être pour la diversité extérieure, mais on doit maintenir l'unité intérieure. [Voir Izvor n° 235 « En Esprit et en Vérité », chap. V : « De la multiplicité à l’unité »]


Omraam 

jeudi 22 janvier 2015

La musique est l’art des Anges



La musique est l’art des Anges et en conséquence, elle nous reste incomprise, mais pour les Anges, chaque ton est un son déterminé. Ces sons nous restent incompréhensibles, mais pour les Anges, ils sont tout un langage - une belle langue angélique. Chaque ton, comme par exemple le ton do, a une signification. Il n’est pas un son mort, mais vivant. Actuellement, nous ne l’entendons que de loin. Le son nous parvient, mais sans son contenu. Cependant, si la musique occulte intérieure se développe en vous et que je ne chante que la mélodie (le Maître fredonne l’air de « Force vive »), cela vous évoquera tout de suite les paroles. Tous ces sons correspondent à des paroles déterminées. C’est un art !

La musique est un art ascendant, et la poésie, un art descendant. La poésie appartient à un monde plus élevé, mais du fait qu’elle descend, les mots s’en trouvent si emmêlés, qu’à l’arrivée il n’en résulte aucune poésie. Les mots sont désorganisés. Par exemple, on dit ‘place’ et ‘espace’ qui se distinguent par leur sonorité et aussi par leur origine. En quoi ? Que signifie ‘place’ (miasto en bulgare) ? (Le Maître déplace son archet). Voilà, je déplace mon archet, la cause en est externe. Je pousse l’archet et il se déplace n’est-ce pas ? La cause est-elle externe ? Quand il s’agit de l’espace, la cause est interne. Par exemple, je déplace la main. Vous êtes un être vivant, je vous touche et vous sentez un fluide vivant ; vous ne le voyez pas, mais quand je retire ma main, dans ma conscience, je continue à agir sur vous. C’est-à-dire que la force qui agit n’est pas externe, mais interne.

Actuellement, on confond ‘place’ et ‘espace’, mais dans l’espace, la cause est interne. C’est pourquoi, actuellement nous vivons dans le déplacement et non dans l’espace. Par exemple, celui qui se déplace marche dans une seule direction. Je peux aussi bien déplacer mon archet ou alors, tendre la main pour prendre quelque chose. Quand j’étends le bras, j’ai la volonté de prendre ou de donner quelque chose, alors que dans le déplacement, il n’y a pas de volonté. On dit : « Dans ce monde, on se déplace. » Non, seuls les hommes morts se déplacent. Quant au déploiement, les Anglais disent que quelque chose se projette dans l’espace ! Ainsi, seule la conscience interne peut se projeter. Le Bulgare lui, dit : « Percer, projeter. »

‘Echo’ est une racine qui signifie le retentissement d’un mouvement qui s’est produit. Tu jettes quelque chose et cela a un reflet. Ainsi, chaque mot correspond dans notre conscience à une idée et à un contenu, et cela d’après sa nature et son origine dans le monde divin. Et chaque mot avait un son déterminé qui est actuellement traduit ; de fait, chaque mot s’en trouve alors modifié. Par exemple, le mot ‘milch’ - le lait -, quel était le mot dans la langue primordiale signifiant ‘le lait’ ? ‘Marna ’ ou ‘Maïka’. Le son ‘ma’ existe chez tous es petits enfants. Il est le plus facile à prononcer. « Ma-ma-ma » dit le veau, et nous aussi nous disons « Marna. » Quel est le contenu de ‘ma’ ? ‘Ma’ est le son de l’enfant.

Seul est intelligent celui qui peut descendre et monter. Celui qui ne peut descendre n’est pas intelligent. Celui qui ne fait que rester au sommet de la montagne est un homme stupide, mais celui qui peut descendre et monter est un homme intelligent. Donc ‘Marna’ est un être qui peut monter et descendre. ‘Ma-ma’ peut se sacrifier, car elle sait monter et descendre. Elle est riche des expériences d’en bas et de celles d’en haut ; elle maîtrise toutes les conditions de la nature, de la vie.

Prenez par exemple le ‘B’ : pour le prononcer, une force qui était enfermée cherche la voie pour se manifester. Tu serres les lèvres, l’inférieure et la supérieure, et tu fais un effort : « B-B-B ». Ainsi, le principe actif de la sagesse et celui de l’amour s’unissent pour faire naître le ‘B’ ; puis vient le son ‘A’ qui est l’emblème de l’intellect humain, et en unissant le B et le A vous dites « Ba-ba-ba ». Il est intéressant de savoir quels sons nous prononçons lorsque nous rions : « ah-ah-ah. » Et quand tu dis « ho », cela signifie que tu as rencontré certaines difficultés. Les sons ‘O’ et ‘A’ signifient la joie. Le son ‘heu heu’ est celui de la peine. Celui qui rit dit : « ah-ah-ah », et celui qui rencontre des difficultés pleure et dit : « ho-ho. » Ici, deux éléments changent de place - ‘A’ et ‘O’ - tantôt devant le ‘H’, tantôt derrière. Quand on dit « oh », la joie, la lettre ‘O’ est devant la peine, et quand on dit : « ha », une difficulté devant tes yeux et non derrière ton dos. Tu regarderas toujours ton ennemi en face, car cela n’est pas dangereux. Mais si tu le mets derrière ton dos, c’est autre chose et tu auras à te plaindre. Si tu dis : « ha, ha », tu dis : « Je te connais » et si tu dis : « oh », le ‘H’ derrière, c’est alors la philosophie qui se présente. Dire : « oh » est une équation, modifie-la !

La lettre ‘H’ est une valeur constante ; tu trouveras à quoi elle est égale. Mets-la devant, et tu surmonteras la difficulté. Disons que tu as un serviteur. Il n’est pas bon, et il t’énerve. Trouves-en la raison, parce qu’il y a des raisons. En cinq minutes, il peut devenir un bon serviteur, et en cinq minutes, il peut devenir tel que tu ne pourras le reconnaître, car il existe une polarité dans notre intellect et notre corps. Certaines énergies de notre corps ne sont pas sous le contrôle de notre volonté, et nous devons savoir comment les diriger. Chacun doit en connaître les lois, car il existe un risque d’explosion. Untel se met en colère. Tu te mettras en colère, tu ne pourras l’éviter. La colère vient de la perte de ton équilibre.

Qui parmi vous ne trébuchera pas et ne tombera pas ? Tel qu’il est actuellement construit, notre corps ne nous assure pas une entière sécurité. De ce point de vue, les animaux sont plus intelligents que nous ; de même, les plantes, sachant qu’elles se trouvent dans un monde de contradictions, ont enfoui leur tête dans la terre afin de rester debout. Et nous, nous sommes montés sur deux échasses, avec la tête qui tourne dans tous les sens pendant que les échasses se déplacent et font le tour du monde. Tu perdras ton équilibre et tu tomberas. Les plantes, elles, sont plus intelligentes. L’homme tombe. Quand tombes-tu ? Quand un être venu de l’extérieur te pousse un  peu, tu perds alors ton équilibre. Celui qui est effrayé tombe. Mais si ta pensée reste concentrée, tu ne tomberas jamais. Celui qui se met en colère sort de lui-même, perd son équilibre et tombe. Qu’est ce que la colère ? Tu veilleras à ne pas aller là où il y a beaucoup de monde, afin que personne ne te pousse, sinon tu perdras ton équilibre et tu tomberas. Cela n’est pas honteux, mais tout à fait naturel. Quand tu te mets en colère, c’est une chute. Alors, tu te redresseras, secoueras tes vêtements et diras : « Une prochaine fois, je passerai là où il n’y a personne. » Tu t’arrangeras pour passer sans que l’on te pousse. On tombe lorsque l’on entre en conflit avec les gens. Mais ne comprenant pas la loi, l’un puis l’autre te poussent.


Et si vingt personnes me poussent et qu’à chaque fois, je tombe, que m’adviendra-t-il ? À quoi ressemblerai-je une fois rentré chez moi ? Je me plaindrai de l’un, puis de l’autre ; ma tête ainsi que mes mains et mes pieds seront bandés. Il en est de même pour ce qui est de la morale : n’allez pas là où il y a beaucoup de monde. Quand je vous réunis, vous devez vous protéger car je ne veux pas que vous vous poussiez, mais qu’entre vous existe une distance de deux à trois mètres ; et que vous respectiez cette distance. Avec les sciences occultes, nous pouvons augmenter ou réduire cette distance - c’est possible.

 – Peter DEUNOV

Depuis 8.000 ans vous êtes sous hypnose


Il vous manque ceci, il vous manque cela, vous n’avez rien, vous êtes des pécheurs. Il en est ainsi ! À la suite de quoi, nous en sommes arrivés à une situation d’idiots. Et, à partir de maintenant, nous allons marcher sur la voie opposée. Nous n’avons plus de dons, mais nous les acquerrons de nouveau. Quoi qu’il en soit, dans 8.000 ou 10.000 ans, je recouvrerai ce don. Aussi longtemps que cela me prendra, je travaillerai. Que cela me prenne 10.000 ans, je commence dès maintenant, et dans 10.000 ans, je l’aurai acquis. Mais 10.000 ans, c’est très long ! Dans l’École occulte, 10.000 ans peuvent être réduits à une heure. En une heure, nous pouvons accomplir un travail qui aurait demandé 10.000 ans ; et un travail qui nécessite une heure, nous pouvons l’accomplir en 10.000 ans. C’est ainsi que la question se pose, et c’est une grande vérité.

Le temps et l’espace dépendent du procédé et de la méthode utilisés. Je vous dis cela pour vous donner une impulsion afin de ne pas penser que vous êtes vieux. Vous dites : « Je suis arrivé à quarante-cinq ans, que peut-il advenir de moi ? » Tu verras que le vieillard commencera à chanter ! Et les gens disent : « Alors tu verras quand un vieux tas de fumier commence à brûler ! » C’est une image. Si un grand et vieil immeuble commence à brûler, cela est dangereux, mais une petite cabane ne brûle pas longtemps.  L’incendie d’une petite maison peut facilement s’éteindre. Quand un grand immeuble commence à brûler, c’est dangereux, car cela provoque un vaste incendie, difficile à maîtriser. En parlant de la sorte, je ne sous-entends pas la naissance d’un incendie, car si nous enflammions un homme avec un feu humain, il se consumerait ; par contre, si nous l’enflammions avec un feu divin, il ne se consumerait pas. Et je dis que la différence entre le feu humain et le feu divin est la suivante : sur un feu humain tu peux faire cuire un agneau ou des fruits, mais tu ne peux y faire mûrir un fruit. Sur le feu divin tu ne peux faire cuire un agneau, mais là, tous les fruits mûrissent et les agneaux grandissent. Le feu divin se distingue en cela que les fruits y mûrissent et que les agneaux y grandissent, alors que le feu humain brûle et cuit. Donc, si vous êtes enflammé d’un feu humain, vous brûlerez et vous cuirez. Mais si on vous enflamme du feu divin, vous grandirez et mûrirez, vous commencerez à sauter et à chanter. Je veux que vous tous - disciples de cette École -, soyez enflammés du feu divin et que vous ayez envie de chanter et de jouer de la musique, que vous vous stimuliez réciproquement. Je vois en vous tous des dons considérables pour la musique ou différents arts, et que vous pouvez les travailler et les développer. Ces dons sont plus nombreux chez certains que chez d’autres.

Chantez maintenant le deuxième motif : « Dis-moi ta tristesse. » (Le Maître joue, et tous chantent). Maintenant, chantons « L’Esprit de Dieu. » (Le Maître joue, et tous chantent). Maintenant, chantez « Douce parole... » D’abord fort, puis doucement. Chantez encore « Douce parole... ». Chantez « Venir Benir » (et tous chantent). Certains passages ne sont pas chantés correctement, mais nous les corrigerons.

Chantez « Doux comme le miel » et « Force vive, dis-moi. » Ces deux  chants s’accordent bien car l’eau et le miel se marient bien. Ainsi, ces deux chants peuvent être chantés l’un après l’autre. Chantons maintenant plus doucement « Force vive, dis-moi où l’eau jaillit. » (Tous chantent, pendant que le Maître fait des mouvements avec les mains exprimant quelque chose qui jaillit).

Maintenant, reposez-vous un peu, adossez-vous et donnez-vous un peu d’espace. (Pause de sept minutes). Maintenant, chantez « Force vive, dis-moi. » (Tous le chantent trois fois). Imaginez que quelqu’un vous demande en quoi se distingue la musique occulte de la musique ordinaire. Elle se distingue par son extrême douceur, sa clarté, l’évocation d’images prises dans la nature.

C’est à cela que vous devez aspirer. Que vos chants soient empreints de clarté et de douceur. Les exercices eux aussi doivent être doux. On ne peut chanter un chant occulte sans douceur. Un exercice occulte se distingue par une extrême douceur qui lui donne une très grande plasticité et souplesse. En tant que disciples, si vous désirez vous exercer, il existe des motifs spirituels permettant la contemplation.

Commencez par fredonner un mot, puis répétez-le en le chantant  de différentes manières. Vous le chanterez selon les lois et ainsi vous harmoniserez votre humeur. Par exemple, commencez par « Blagost » : chantez-le de différentes manières jusqu’à être dans une certaine disposition. Nous ferons différents exercices.

Si vous êtes une famille, le matin à votre lever, réunissez-vous - enfants, père et mère -, et commencez à faire des exercices occultes. Débutez par « Force vive, dis-moi où l’eau jaillit, jaillit, jaillit », et tous chanteront. Ensuite, viendront les autres exercices occultes. Les enfants et vous tous, les exécuterez. Puis vous chanterez « Dis-moi ta peine » et vous verrez si vos enfants peuvent ou non être éduqués avec la musique. Grâce à cet apport occulte, vous obtiendrez des résultats.  

L’éducation des enfants se fait par le biais d’images et de tableaux. Le langage doit être imagé : c’est celui de la nature. L’enfant est très réceptif aux images, c’est pourquoi il est bon de créer de tels motifs. Cela est très difficile avec la musique ordinaire et il n’est pas aisé de créer un motif occulte.


Vous ne savez pas ce que seront les deux motifs suivants. Jusqu’ici, nous sommes montés et avons atteint un sommet ; maintenant, nous allons descendre et ensuite nous irons vers un autre sommet. Ce chant agira sur vous de manière différente, sur vos caractères. Certains deviendront plus calmes, plus maîtres d’eux-mêmes, d’autres plus actifs ; certains, qui ont un sens plus développé pour la musique ou pour la poésie, commenceront à penser plus sérieusement, d’une manière plus profonde. Cette musique vous influencera différemment, vous donnera diverses orientations. Elle n’engendrera pas en vous l’uniformité, mais la diversité, dans laquelle naîtra l’harmonie intérieure. Je ne veux pas que vous pensiez que vous pouvez tout réaliser par la musique, elle n’est qu’un moyen. 

Peter DEUNOV