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lundi 9 juin 2014

Eduquer les parents d’abord



Il se peut que certains parmi vous se demandent pourquoi, en ma qualité de pédagogue, je ne parle que très rarement de l’éducation des enfants. Tous les pédagogues s’occupent des enfants, et moi non, je fais exception. Pourquoi ? Parce que je pense que les premiers qu’il faut instruire, ce ne sont pas les enfants, mais les parents.

Je ne crois à aucune théorie pédagogique, je crois seulement à la façon de vivre des parents avant et après la naissance des enfants. Voilà pourquoi je n’ai jamais voulu tellement parler sur l’éducation des enfants. Si les parents ne commencent pas par s’éduquer eux-mêmes, comment feront-ils pour éduquer leurs enfants ? On parle aux parents de l’éducation de leurs enfants comme s’ils étaient vraiment prêts à assumer leur rôle : du moment qu’ils sont capables de les mettre au monde, on considère qu’ils sont prêts. Eh non, malheureusement non. Certains ne se préoccupent même pas des conséquences que leur mauvais état de santé aura sur celui de leurs enfants, ni s’ils sont matériellement en mesure de les élever, et encore moins, ce qui est pourtant l’essentiel, s’ils possèdent les qualités nécessaires afin d’être pour ces enfants un exemple, une sécurité, un réconfort dans toutes les circonstances de la vie. Ils mettent des enfants au monde, et ces enfants grandiront tout seuls, livrés à eux-mêmes, ils se débrouilleront comme ils pourront ; et un jour ils auront eux-mêmes des enfants dans des conditions aussi déplorables que leur parents.

Ce sont donc les futurs parents, d’abord, les hommes et les femmes, qui doivent être éduqués bien avant de devenir des pères et des mères. Sinon, le moment venu, on aura beau leur présenter les meilleures théories pédagogiques, leur conseiller des livres à lire ou des films documentaires à regarder, cela ne servira à rien ; et même, en voulant appliquer ces connaissances qu’ils n’auront pas réellement assimilées, ils commettront beaucoup d’erreurs. Ils doivent donc se préparer.

Vous direz : "Se préparer… Mais comment" ? Se préparer, c’est, des années à l’avance déjà, envisager cette possibilité de devenir un père, une mère, et avoir des pensées, des sentiments, une attitude qui attireront dans une famille des esprits exceptionnels, des divinités. Car ce n’est pas par hasard qu’un esprit vient s’incarner dans une famille : consciemment ou inconsciemment – et le plus souvent inconsciemment – ce sont les parents qui l’ont attiré. Mais ce qui est inconscient peut devenir conscient. Les parents peuvent faire descendre sur la terre des êtres qui se distingueront par leurs talents, leurs vertus. Oui, car ils ont le pouvoir de choisir leurs enfants ; voilà ce que la plupart des parents ne savent pas.

Maintenant, qu’on ne me comprenne pas mal. Je ne suis pas en train d’approuver ou d’encourager les tentatives actuelles d’améliorer l’espèce humaine sans discernement par tous les moyens que la biologie est capable de mettre au point. Il ne s’agit pas de fabriquer scientifiquement des générations d’enfants bien portants, en éliminant les autres, et doués de telles qualités ou capacités selon la convenance et les désirs des parents, de la société, ou l’ambition des Etats. Si on veut vraiment l’amélioration de l’humanité, il faut savoir que jamais les moyens techniques ne remplaceront la pratique spirituelle. C’est aux parents eux-mêmes à communiquer aux enfants qui vont naître les germes divins qu’ils veulent voir s’épanouir en eux. Et je vous dirai même que, s’ils ne sont pas soutenus par une pratique spirituelle, les moyens techniques que la biologie a de plus en plus à sa disposition fabriqueront des êtres dangereux, des monstres de cruauté et d’orgueil, et non des bienfaiteurs de l’humanité, de véritables fils et filles de Dieu.

Pour améliorer l’espèce humaine il faut revoir cette question depuis le commencement, et le commencement c’est la conception des enfants. Les parents doivent s’y préparer des mois, des années à l’avance comme à un acte sacré. Or, que se passe-t-il en réalité ? Bien souvent, c’est un soir de "fête", après avoir fait quelques excès de nourriture et de boisson, qu’ils conçoivent un enfant. Voilà les conditions qu’ils choisissent, si encore on peut dire qu’ils le sont « choisies » ! Ils auraient pu décider d’attendre un moment de paix, de lucidité, un moment où régnait entre eux une grande harmonie, et même choisir la date de cette conception d’après les meilleures influences planétaires. Mais c’est là le dernier de leurs soucis.

Comment les humains ont-ils pu descendre si bas pour laisser à l’aveuglement et au hasard cet événement si important ; la conception d’un enfant ? Au lieu de demander l’aide du Ciel, la présence des anges pour pouvoir attirer un esprit lumineux qui sera une bénédiction pour tous, on demande l’aide de l’alcool ou de je ne sais quoi… Ou bien alors l’enfant arrive par hasard, à la suite d’une scène de violence durant laquelle la femme n’a cessé de nourrir envers l’homme des sentiments de mépris, de dégoût, de haine et un désir de vengeance. Un enfant qui vient au monde dans de telles conditions ne peut être que la première victime de ses propres parents. Comment s’étonner ensuite si cet enfant, qui souffre, éprouve plus tard le besoin de faire souffrir les autres ?

Et ensuite, quand l’enfant sera né, ces parents inconscients ne cesseront de lui donner le spectacle de leurs faiblesses, de leurs disputes, de leurs mensonges. Est-ce ainsi qu’ils vont l’aider à s’épanouir ? même s’ils lisent toute une bibliothèque de livres de pédagogie, à quoi ça servira ?... On a remarqué qu’un bébé peut manifester des troubles physiques et nerveux à la suite de tensions entre ses parents ; car même s’il n’y a pas assisté, ces tensions créent autour de lui une atmosphère de désharmonie qu’il ressent, parce qu’il est encore très lié à ses parents. Le bébé n’est pas conscient, mais il est très réceptif, et c’est son corps éthérique qui reçoit des chocs. Alors, dites-moi, qui doit-on éduquer ?


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