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lundi 30 juin 2014

BINAH : LES LOIS DE LA DESTINÉE



Binah est la première séphira sur le pilier gauche de l'Arbre séphirotique, le Pilier de la Rigueur, nommé Boaz, qui représente le principe féminin dans la création. Dieu s'y manifeste sous le nom de Jéhovah. C'est Lui le Dieu terrible qui s'est révélé à Moïse. Tout l'Ancien Testament retentit de ses colères, de ses menaces et des malédictions qui devaient frapper les humains jusqu'à la quatrième génération. C'est à ce feu dévorant que les Hébreux offraient sans cesse des sacrifices d’animaux pour L'apaiser; et Moïse, ainsi que tous les patriarches et les prophètes, Lui adressaient des supplications pour détourner les châtiments dont Il menaçait le peuple.

Vous vous demandez: « Mais comment ce Dieu terrible peut-Il être une puissance féminine? » 

Parce que cette puissance féminine, c'est la nature. Vous comprendrez mieux cette idée si vous réfléchissez à ce qu’est réellement la nature: une mère implacable. La nature a créé des lois et si vous les transgressez, vous êtes puni d'une façon ou d'une autre; et même, par voie de conséquence cette punition frappera vos enfants et vos petits-enfants. Oui, en réalité tout cela est très facile à comprendre. Prenons un exemple parmi les plus connus: l'alcoolisme. Pour conserver sa santé physique et psychique, l'homme ne doit pas absorber plus d'une quantité limitée d'alcool. S'il dépasse la mesure, vous connaissez les conséquences - il est inutile que j'entre dans les détails - et il transmet à sa descendance une hérédité chargée. Il en est de même pour d'autres excès, pour d'autres transgressions.

Quoi qu'on fasse, quels que soient les progrès des sciences et des techniques médicales, si l'homme n'est pas raisonnable, s'il ne respecte pas certaines lois, d'une façon ou d'une autre il souffrira et fera souffrir les autres.

Combien se sont indignés de la cruauté d'un Dieu qui punissait non seulement celui qui avait transgressé ses lois, mais aussi sa descendance! Eh bien, voilà, maintenant c'est clair: ce Dieu, c'est la nature, car la nature n'est pas en dehors de Dieu, elle n'est pas séparée de Dieu. Dieu est cette mère sévère qui pose à ses enfants des limites à ne pas dépasser. S'ils les dépassent, on dit qu'elle les punit. Mais non, c'est eux qui sont sortis de l'enceinte où ils étaient à l'abri et protégés, et en sortant ils ont créé de mauvaises conditions pour eux et pour tous ceux qui dépendaient d'eux. On dira peut-être: « Mais cette image de la mère que vous nous donnez, ce n'est pas celle que nous avons. Au contraire, une mère est aimante, indulgente, etc., c'est du père que vient la sévérité. » Vous n'avez pas assez bien observé ni bien réfléchi. Quel est le rôle de la mère auprès du petit enfant? Elle le nourrit, bien sûr, mais elle lui apprend dès que possible ce qu'il doit faire et ne pas faire pour se développer correctement: elle lui donne des règles de nutrition, d'hygiène, de prudence; elle le prive, elle le retient, elle l'empêche de trop s'approcher du feu ou de l'eau, lui retire des mains les allumettes et les objets coupants, cache les bonbons et la confiture s'il a tendance à en abuser. Quelquefois elle le laisse un peu faire en le surveillant, et s'il tombe et se fait mal, elle lui dit: « Tu vois, tâche de ne pas recommencer, sinon tu te feras mal à nouveau. » Et quand vraiment il exagère et fait des caprices, elle le punit.

Ce rôle de la mère auprès du petit enfant, c'est, sur un autre plan, celui de la nature vis-à-vis de l'être humain. Certains diront: « Mais moi, j'ai vu des pères tenir ce rôle auprès de l'enfant, parce que les mères... » Moi aussi je l'ai vu, mais je vous parle là de principes et non de cas particuliers. Au niveau des principes, c'est la mère qui joue dans l'éducation du petit enfant le rôle de la nature. Voilà comment il faut comprendre le rôle de la Mère cosmique, qui se manifeste dans la séphira Binah sous l’aspect de Jéhovah.

C'est la séphira Binah qui nous révèle les mystères de la destinée parce qu'elle nous éclaire sur la loi des causes et des conséquences. Combien de gens pensent que l'existence est absurde, qu'il n'y a aucune logique dans les événements et la destinée des êtres! C'est seulement parce qu'il leur manque les éléments pour voir et comprendre. Ces éléments sont dans Binah où travaille la hiérarchie angélique des Aralim (les Trônes) que saint Jean a vus sous la forme de vingt-quatre Vieillards. On les appelle aussi les Seigneurs des destinées parce que c'est eux qui déterminent le destin de chaque être selon ses mérites, d’après la vie qu’il a menée dans ses précédentes incarnations, et leurs décrets sont exécutés par les anges des séphiroth suivantes: les anges de Hessed, les Hachmalin, apportent les récompenses, et les anges de Gébourah, les Séraphim, les châtiments.

Qu'est-ce que le destin? Une forme archétype et chacun vit son existence d'après la forme qu'il a reçue de la destinée. Ce sont les Vingt-quatre Vieillards qui décident de ces formes. Les Vingt- quatre Vieillards représentent le tribunal divin qui édicté les décrets concernant les formes des destins, et les formes physiques que nous voyons sur la terre sont le lointain reflet des formes décrétées en haut. C’est une de ces formes archétypes qui est projetée dans la femme qui porte un enfant, et c’est à partir de cette forme qu’elle devra travailler. Une fois les formes décrétées, c'est fini, rien ne peut plus les changer, elles descendent dans la matière pour s'y réaliser.

Pour pouvoir changer le destin, il faut donc changer les archétypes, sinon rien à faire. On aura beau aller consulter les astrologues pour pouvoir prendre des précautions et échapper aux épreuves et aux difficultés, rien à faire, tout est prévu pour que « ce qui est écrit » s'accomplisse. Pour changer les décrets, il faudrait pouvoir atteindre les régions au-delà de Binah, c'est-à dire au-delà du destin, les régions de Hohmah et de Kéther. C'est possible, il a existé des êtres exceptionnels que leurs vertus ont affranchis des lois de la destinée.

Mais quel travail avant d'y parvenir! Pour nous, le seul moyen de nous concilier les Seigneurs des destinées, c'est d'accepter leurs décrets avec humilité et amour, en sachant qu'ils sont justes, parce qu’ils sont la conséquence de nos incarnations passées. Le plus sage est de considérer les difficultés et les épreuves de cette existence comme des problèmes à résoudre en sachant qu'ils représentent pour nous le meilleur moyen d'évoluer.

Le caractère inflexible de Binah se retrouve dans le symbolisme de Saturne qui est représenté comme un vieillard, ou même parfois un squelette, armé d'une faux. La faux de Saturne, c'est le temps qui détruit tout et le squelette, c'est ce qui résiste au temps: l'éternité. Saturne représente donc les deux aspects. Au-delà de la chair, c'est-à-dire du monde des apparences que le temps (la faux) ne cesse de détruire, on trouve le squelette indestructible: l'éternité. Mais combien de réflexions, de méditations, pour arriver à cette compréhension des choses qui permet de passer du temps à l'éternité !

Saturne parle peu et écoute beaucoup, parce que savoir écouter et entendre va avec la compréhension. Et d'ailleurs, c'est le sens du mot « entendement ». Celui qui sait écouter est toujours sur la voie de la compréhension. On peut dire que 'entendement est la compréhension de ce que nous écoutons. La qualité de Saturne, c'est de savoir écouter, et non seulement écouter ce que nous disent les sages ou les bruits de la nature, mais percevoir quelque chose de plus: la voix intérieure. A ce moment-là, tout ce qui est le plus subtil, tout ce qui vient de la profondeur de l'être, la voix de l'intuition, la voix de Dieu, la voix du silence, comme on dit, parvient jusqu'à nous.


Voilà pourquoi les vrais Saturniens aiment beaucoup s'éloigner du bruit pour aller dans les lieux solitaires écouter la voix du silence, celle qui leur permet de s'affranchir des lois du temps pour entrer dans l'éternité.

Omraam.

IÉSOD: LES FONDEMENTS DE LA VIE SPIRITUELLE



Combien de gens sont venus auprès de moi en espérant que je leur donnerais les moyens de développer facilement des facultés psychiques, d'obtenir des pouvoirs magiques, etc. Et quand je leur disais que la méthode la plus efficace pour développer ces facultés et obtenir ces pouvoirs était de se purifier, de faire tout un nettoyage intérieur, ils me quittaient, et avec quel mépris ! Ce que je leur disais leur paraissait évidemment trop puéril. Et ils allaient ailleurs, pensant qu'ils finiraient par trouver ce qu’ils cherchaient. Évidemment, ils trouvaient quelque chose, mais quoi ?

Il vaut mieux ne pas en parler. Alors vous, au moins, essayez de comprendre que la pureté est le moyen le plus efficace pour parvenir à de véritables réalisations spirituelles. Car une fois que le terrain est déblayé, la voie est libre pour les courants célestes: ils ne rencontrent plus d'obstacles pour arriver jusqu'à vous et vous donner ce que vous demandez. Malheureusement la majorité de ceux qui se tournent vers la spiritualité s'imaginent que les satisfactions, les succès qu'ils n'ont pas réussi à obtenir par d'autres moyens, c'est un enseignement initiatique qui les leur donnera.

Non, il ne les leur donnera pas, et s'ils essaient de parvenir à leurs fins en utilisant les sciences occultes, ils le paieront très cher. Si j'arrivais au moins à vous faire comprendre cela, je considérerais que j'ai accompli une grande partie de ma tâche.

J'ai fait, une année, tout un cycle de conférences sur la pureté en prenant pour point de départ la séphira Iésod, afin de vous montrer combien ce sujet est large et vaste; il touche des domaines auxquels on n'a pas l'habitude de penser. Tout le monde connaît les inconvénients que présentent des canalisations bouchées, des vitres sales, des verres de lunettes mal essuyés. Mais très peu pensent qu'ils entretiennent les mêmes inconvénients en eux-mêmes: des pensées, des sentiments, des désirs qui sont comme des taches, des poussières, des déchets qui obstruent les canaux spirituels, qui empêchent la lumière divine d'arriver jusqu'à eux et de les pénétrer.

Vous ne pouvez rien entreprendre de solide, de sûr, dans la vie spirituelle, sans avoir préalablement travaillé sur la pureté. Mais ne croyez pas que si j'insiste tellement sur la pureté, c'est parce qu'il faut s'arrêter exclusivement sur elle et ne rien chercher au-delà. Non, j'insiste parce que la pureté est la base - ce qui est la signification du nom Iésod : base, fondement. Or, le rôle d'une base c'est de supporter tout l'édifice. Dans l'Arbre de la Vie, il y a toutes les autres séphiroth qui représentent les vertus sur lesquelles le disciple doit apprendre à travailler, mais le travail avec Iésod, la base, représente les conditions à remplir pour pouvoir commencer à s'instruire et à créer dans le monde spirituel.

Pourquoi la séphira Iésod représente-t-elle la base de la vie spirituelle? Parce qu'avec elle commence le monde psychique. Nous l'avons vu quand nous avons étudié les quatre divisions de l'Arbre séphirotique:

- Atsilouth: les séphiroth Kéther, Hohmah, Binah correspondant au monde divin.
- Briah: les séphiroth Hessed, Gébourah, Tiphéreth correspondant au monde spirituel.
- Iétsirah: les séphiroth Hod, Netsah et Iésod correspondant au monde psychique.
- Assiah:Malhouth correspondant au monde physique.

Dès qu'on quitte Malhouth, le monde physique, on entre dans le monde psychique dont Iésod est la première étape. Comme toutes les autres séphiroth, Iésod est hiérarchisée et sa partie inférieure correspond à la Lune qui, en psychologie, représente le monde de l'inconscient, des instincts, de l'imagination, des illusions. Il est donc essentiel que l'homme se rende maître de ce monde pour y introduire de l'ordre et de la clarté. Et c'est cela que signifie se purifier. C'est tout.

Oui, se purifier, c'est d'abord être capable de discerner la nature des mouvements de sa vie intérieure, d'analyser ses pensées, ses sentiments, ses désirs, ses projets, et de travailler à les rendre plus désintéressés, plus généreux. Malgré ces explications, je sais bien que beaucoup fermeront leurs oreilles: ils donneront comme argument pour se justifier que pureté signifie étroitesse, limitations, fanatisme et même exclusion... qu'au nom de la pureté on a persécuté, massacré, brûlé.

Ah? très bien, mais au nom de l'amour aussi il a été commis des crimes épouvantables, est-ce que cela les empêche de prononcer encore le mot amour et de continuer à ai mer?... Regardez un peu cette malhonnêteté! Ils trouveront tous les motifs pour ne pas faire d'effort. Sous prétexte que la notion de pureté a été souvent mal comprise, ils vont continuer à barboter dans les saletés. Ils sont libres, mais ils verront un jour les effets de cette manière erronée de penser.

Ceux qui n'ont pas appris à travailler avec Iésod continueront à patauger dans le monde psychique sans jamais connaître la réalité du monde spirituel. Même si, comme c'est parfois le cas, ils possèdent de véritables dons psychiques, qu’ils sachent que cela ne suffit pas. Il faut comprendre une fois pour toutes que le monde psychique n'est pas le monde spirituel, et qu'il ne suffit pas d'avoir un don psychique pour l'exercer correctement.

Les musiciens, les peintres les plus doués n'arriveront à rien s'ils ne se soumettent pas à une discipline, s'ils n'étudient pas sous la direction d'un maître. Un don artistique doit être cultivé et les dons psychiques aussi doivent être cultivés. Celui qui possède de tels dons doit travailler sur la seule qualité qui lui permettra d'y voir clair et d’exercer des influences bénéfiques: la pureté. Et dans ce cas précis, la pureté signifie non seulement la lucidité, mais aussi l'honnêteté, le désintéressement, la conscience des responsabilités. Or, que se passe-t-il généralement? Quelqu'un a fait des rêves prémonitoires, il a senti que lui-même ou certaines personnes étaient en danger, il a vu qu'un événement allait se produire. Alors, très content de se découvrir un don qui fait l'émerveillement de son entourage, il se proclame clairvoyant, il ouvre une boutique et une quantité de gens qui sont inquiets pour eux-mêmes ou pour leur famille viennent le consulter.

C'est ainsi que, peu à peu, ce nouveau clairvoyant commence à délivrer tous les jours « des messages du Ciel ». Est-ce que la pensée lui vient de temps en temps de se demander s'il est vraiment à la hauteur de ses prétentions? Non ; du moment qu'il a eu quelques rêves prémonitoires, quelques bonnes intuitions, il s'imagine qu'il est capable de donner à n'importe quel moment des réponses à toutes les questions, qu’il ne se trompe jamais. Eh bien, non, malheureusement non, et celui qui veut véritablement développer des dons de clairvoyance doit chaque jour travailler avec une grande vigilance sur son monde psychique, sinon il va se trouver dans un désordre intérieur inextricable, il se trompera et trompera les autres.

Beaucoup qui se sont embarqués sans préparation, sans précaution dans la voie de la médiumnité, ont fini par perdre la tête. Voilà pourquoi les gens sensés ou les scientifiques ne veulent pas entendre parler de facultés et de pouvoirs psychiques: parce qu'immédiatement ils pensent à tous ces charlatans et ces déséquilibrés. Ils ont raison de ne pas accepter n’importe qui, mais ils n'ont pas raison de s'arrêter à ces manifestations-là et de refuser d’aller plus loin pour étudier et comprendre le domaine de la vie psychique. Car à ce moment-là, ils fixent des limites à leurs réflexions, à leurs investigations et sous prétexte de se montrer rationnels, objectifs, ils s'arrêtent à l'écorce des choses. Il y a bien quelques scientifiques sérieux qui s'intéressent aux phénomènes dits « parapsychiques », seulement la plupart ne le disent pas de peur de se déconsidérer auprès de leurs collègues. C'est comme les prêtres et les pasteurs qui croient à la réincarnation mais ne le disent pas parce que la réincarnation n'est pas admise par l’Église et qu'ils ne veulent pas s'attirer d'ennuis.

Eh bien, je reproche à ces scientifiques et à ce clergé de ne pas avoir le sens de leurs responsabilités, car ils laissent dans l'obscurité des humains qui cherchent et qui risquent de s'égarer. Rien ne pourra maintenant empêcher les gens de vouloir trouver autre chose que ce que leur proposent la science officielle et les Églises officielles. Mais voilà, le danger est grand pour eux de s'égarer dans les régions inférieures de Iésod. C'est pourquoi ils doivent acquérir une bonne compréhension de la pureté, car elle est la clé de la vie spirituelle.

Quand vous travaillez réellement, profondément, à vous purifier, la lumière pénètre plus facilement en vous, et vous commencez à y voir plus clair, à devenir plus lucide. Les particules maladives qui nuisent à votre santé sont chassées et vous devenez mieux portant. Celles qui entravent votre volonté sont rejetées et vous devenez plus fort. Tout ce qui est ténébreux et obscur vous quitte, et si vous étiez triste la joie vous envahit. Car la joie n'est rien d'autre qu'un aspect de la pureté : plus on se purifie, plus on se sent léger, gai et joyeux. Et puisque l'impureté entraîne la fermentation, la putréfaction, la dislocation et la mort, au contraire, plus on se purifie, plus on marche vers l'immortalité. Donc, la santé, la puissance, le savoir, le bonheur, l'immortalité ne sont rien d'autre que des aspects différents de la pureté. Voilà un résumé de la
Science initiatique; à vous maintenant de le vérifier.

Sur le pilier central de l'Arbre séphirotique, Iésod se trouve au-dessus de Malhouth, et Tiphéreth au-dessus de Iésod. De cette disposition, nous pouvons déduire que, pour descendre jusqu’à Malhouth (la Terre), la lumière de Tiphéreth (le Soleil) doit passer par Iésod (la Lune). Ici, Malhouth représente symboliquement le monde physique, Iésod le monde psychique et Tiphéreth le monde spirituel. Alors, qu'arrivera-t-il si le monde psychique n'est pas dans un état de pureté qui lui permet d'être traversé par la lumière du monde spirituel?...

Malheureusement, c'est ce qui se produit avec beaucoup de gens: ils se plaignent de ne ressentir aucun bienfait de leurs pratiques spirituelles; ils prient, ils méditent, ils se lient au Ciel, mais ils ont l'impression que cela ne les aide pas; ils se sentent aussi indécis, désorientés, faibles; quelquefois même ils pensent que leur situation est pire qu'avant. C'est tout simplement que cette lumière à laquelle ils s'efforcent de se lier rencontre en eux des couches impures formées par leurs pensées et leurs sentiments désordonnés, mal maîtrisés.

Alors, non seulement la lumière ne passe pas, mais il se produit exactement le même phénomène que lorsque les rayons du soleil tombent sur un tas d'immondices: ils accélèrent la putréfaction. A travers une vitre transparente les rayons du soleil viennent nous éclairer, mais quand ils doivent traverser des couches d'impuretés, ils produisent des fermentations accompagnées d'odeurs nauséabondes. Si vous voulez devenir un bon réceptacle de la lumière divine, que votre cœur soit comme un cristal transparent, sinon vous savez maintenant ce qui vous attend. Tant qu’on n’est pas décidé à faire un véritable travail de dépouillement, de purification, il vaut mieux ne pas s'approcher de la lumière de la Science initiatique. Je vous préviens, car il sera inutile ensuite de faire porter sur elle la responsabilité des troubles que vous allez ressentir. Ce sera votre faute, exclusivement votre faute.

Lorsque vous aurez véritablement commencé le travail avec Iésod, la lumière de Tiphéreth circulera en vous, et c'est cette lumière qui vous permettra de comprendre la réalité des choses et de vous orienter correctement. Tant que vous ne possédez pas cette lumière intérieure, vous êtes obligé d'avoir recours aux autres, vous dépendez d'eux pour la conduite de votre vie ; et comme il n'est même pas sûr que leurs idées et leurs jugements vous éclairent vraiment, vous êtes à la merci d'opinions contradictoires.

La véritable richesse, c'est d'arriver à posséder cette lumière qui vous permettra de découvrir vous-même la vérité sans avoir toujours besoin de consulter les autres. Vous demanderez: « Et sans même avoir besoin de consulter un Maître, un Initié? » Oui, pourquoi pas? Si vous êtes capable de les égaler, ou même de les dépasser, pourquoi pas? Bien sûr ce sera long, ce sera difficile, mais l'intelligence cosmique n'a écrit nulle part que vous deviez toujours rester limité, dépendant. Il n'a jamais été interdit à un disciple d'égaler son Maître ou même de le dépasser. La voie vous est ouverte, et c'est même peut-être la seule qui vous soit vraiment ouverte. Personne ne peut vous empêcher de progresser dans la lumière. Sinon pourquoi Jésus aurait-il dit: « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »?

Pour parcourir la région de Iésod, plus que pour toute autre, le disciple a besoin d'un guide. Mais une fois qu'il a dépassé Iésod, le chemin est libre et il peut avancer seul, car il est parvenu aux régions de la lumière qui donne la véritable clairvoyance.

Il ne faut pas s'y tromper, la véritable clairvoyance est celle qui permet de voir la réalité du monde spirituel, c'est-à-dire de capter, de comprendre ce qui existe de plus subtil dans la nature et dans l'âme humaine. L'autre clairvoyance, qui consiste à voir les événements passés ou à venir, ou bien les esprits du monde astral, n'a rien d'extraordinaire. Tout le monde ou presque peut l'acquérir par certains exercices, par l'absorption de drogues, mais ces moyens ne mènent pas très loin et ils présentent même de grands dangers pour le psychisme. La seule clairvoyance à rechercher, c’est celle qui peut faire de vous un prisme de cristal qui laisse passer la lumière du Ciel. C'est de cette clairvoyance que parlait Jésus quand il disait: « Bienheureux les cœurs purs car ils verront Dieu. »

Dans la séphira Iésod, Dieu est nommé El Haï, c'est-à-dire Dieu vivant. Dans Iésod, Dieu se manifeste donc comme créateur et distributeur de la vie, mais de la vie la plus pure, celle qui vient d'en haut, de la Source, cette vie qui jaillit, nettoie et purifie tout sur son passage, car le premier travail de la vie justement est de rejeter les éléments impurs qui s'opposent à son élan. Et comme Dieu est présent dans toutes les séphiroth, « voir Dieu » signifie donc aussi recevoir les bénédictions de toutes les séphiroth, c'est-à-dire la science de Hod, la grâce de Netsah, les splendeurs de Tiphéreth, la force de Gébourah, la générosité de Hessed, la stabilité de Binah, la sagesse de Hohmah et enfin la toute-puissance deKéther. Chaque séphira correspond à une vertu divine et vous pouvez travailler soit avec l'une, soit avec l'autre, mais en restant bien conscient que vous n'arriverez à rien si vous n'avez pas d'abord travaillé avec Iésod. Tous ceux qui veulent obtenir les qualités et les pouvoirs des autres séphiroth sans avoir fait préalablement un travail avec Iésod sont de toute façon arrêtés, et ils stagnent dans les marécages du plan astral où ils ne rencontrent qu’illusions, déceptions et tourments. Alors, décidez-vous à mettre la pureté à la base de votre existence, avant le savoir, avant la richesse, avant le pouvoir, et un jour vous aurez plus que ce savoir, plus que cette richesse, plus que ces pouvoirs. Il a existé dans l'histoire des hommes et des femmes qui n'avaient lu aucun livre, qui n'avaient jamais fait d'études, ils travaillaient seulement sur la pureté, et un jour ils ont commencé à manifester toutes les autres qualités: la sagesse, la clairvoyance, le pouvoir de guérir... Parce qu'il n'y avait plus en eux de couches opaques, il n'y avait plus d'écrans, et toutes les richesses du Ciel pouvaient les pénétrer.


Iésod est le commencement de la vie psychique, et dans ce sens on peut dire que la magie commence avec la séphira Iésod. La véritable magie est dans nos pensées, nos sentiments. Nous n'avons pas besoin de baguette, de pantacles ou de talismans, tous nos pouvoirs magiques sont dans la puissance de la vie psychique; c'est pourquoi la Lune, qui appartient à la sphère de Iésod, est l'astre de la magie. Celui qui veut posséder la véritable force magique doit commencer par purifier son monde psychique. Il faut comprendre la pureté comme la plus grande force magique, car c'est par Iésod que nous accéderons aux Mystères.

vendredi 27 juin 2014

L’intuition : comment la développer



Question : Que peut-on faire pour favoriser l’intuition ?
Favoriser l’intuition est un acte que vous pouvez et que vous ne pouvez pas développer, parce que cela n’a aucune racine sur le plan physique. Donc il y a peu de chose que vous pouvez effectuer pour développer ce pouvoir, une forme de pouvoir en fait.

Qu’est-ce que l’intuition ?

L’intuition est une relation constante que l’homme arrive à établir au fur et à mesure de son développement, de sa souplesse, de sa réceptivité, avec une forme de son moi supérieur. Je dis bien une forme, c’est-à-dire celle qui est la plus intelligente. Admettons que dans l’âme vous ayez trois plans ou trois formes.

La première est toute éternité, toute réalité, c’est elle que vous devez réintégrer à la fin de la course solaire. La seconde qui est une sorte de pont. Là où sont justement les béatitudes, les illuminations, les états de Bouddha. Et en dessous il n’y a qu’intelligence.


Donc, la première est d’une certaine manière, néant, puisqu’il n’y a que lumière, sans pensée, ni forme, ni état. Sa première manifestation, donc son deuxième aspect, c’est l’état d’illumination, l’état de béatitude, donnant lieu à un troisième  l’intelligence. Cette intelligence peut parfois envoyer des sortes de messages, ou par son omniprésence, arriver à dialoguer avec la réceptivité de l’homme incarné. Cela est possible parce que cette troisième partie de La Trinité est omniprésente dans la vie de l’individu. La partie intelligente est celle que vous pouvez arriver à contacter à l’état actuel de votre développement humain, parce que c’est elle qui dirige, qui est omniprésente.

C’est elle qui récupère la synthèse de vos expériences dans les vies qui se déroulent. C’est elle qui en fait ensuite une forme de nectar, qui sert à s’établir de manière plus consciente dans la vie divine. Donc, cette intelligence par son omniprésence dans les différentes couches qui constituent occultement l’homme, arrive à être active jusque sur le plan du subconscient de l’inconscient. L’intuition étant un lien entre la partie inconsciente ou subjective de l’homme et sa partie objective. Le tout est de savoir être à l’écoute, de manière à attraper ce qui à un moment donné est envoyé dans l’inconscient afin qu’il devienne quelque chose d’objectif.

J’ai longuement parlé de l’aspect subjectif et objectif de l’homme pour déterminer ce qu’était par exemple le sommeil et l’état d’activité. Le sommeil étant sa part subjective et son état d’activité étant sa part objective. L’intuition se développe uniquement dans la part subjective, la part cachée, occultée à la conscience objective de l’homme, à cause de la constitution du type d’éveil que l’homme a réussi à atteindre jusqu’à présent.

Pour aujourd’hui tout ce qui vient du monde de l’esprit fait partie du monde occulte, tout ce qui fait partie du monde de l’esprit est caché à l’homme, parce que l’homme ne sait pas retourner vers ce monde-là. Pour l’instant il vit ces polarités comme deux pôles qui s’éloignent, au lieu de les faire fusionner, au lieu de faire fusionner ces deux types d’énergie qui sont en lui.

L’homme vit sa subjectivité le soir lorsqu’il dort, fait ses rêves, ses déplacements dans l’astral, ses cauchemars, et vit sa partie objective dans la journée, en calculant, en imaginant, en projetant, en désirant. Lorsqu’un individu arrive à un certain développement, il peut faire une sorte de synthèse, et le monde de l’esprit devient pour lui une réalité objective et non plus subjective. Alors l’intuition commence à naître.

Comment la développer ?

Tout le monde a un potentiel intuitif d’un degré assez puissant, puisque cette troisième partie de l’âme, l’intelligence, est omniprésente jusque dans la matière. Donc, tout le monde est capable d’être à l’écoute du mental de sa propre âme, de l’intelligence de sa propre âme. Ce qui fait que la chose est difficile, c’est que l’homme n’est pas assez à l’écoute, et que lorsqu’il reçoit le message, il ne l’exécute pas forcément, il ne le croit pas, parce que tout ceci se passe dans un laps de temps très court, à la vitesse d’un éclair.

Une grande ouverture est nécessaire, mais les hommes sont toujours préoccupés par leurs soucis, leurs désirs. L’âme a beau parler, la conscience objective n’entend pas, parce que dans son pays, celui du physique, elle crée un brouhaha terrible. C’est le chantier. Imaginez un joueur de lyre dans un chantier. Elle aura beau être sculpturale, elle aura beau être poétique, sa musique ne passera pas. Il en est de même pour le langage de l’âme vis-à-vis de votre conscience objective.

Si vous faites trop de bruits par vos soucis, vos négativités, vos préoccupations trop matérielles et trop obsessionnelles, par vos désirs, vos manques, vos traumatismes, et tout ce que vous imaginez, alors le langage de votre âme ne peut pas passer, le brouhaha est trop intense, et l’homme se sent d’autant plus isolé qu’il n’arrive pas à entendre.

Pour capter toute intuition, ou pour effectuer toute méditation, il faut faire le calme, il faut créer en soi le calme, liquider en soi tout ce qui est obsessionnel, faire au moins cela. Si votre esprit est dégagé de tout ce qui est obsession, et traumatisme, alors il y a de fortes chances pour qu’à un certain moment de la journée, où votre réceptivité est plus ouverte, plus silencieuse, l’intuition arrive à passer.

Ce qui rend aussi l’homme intuitif, c’est lorsqu’il est dans un grand désarroi, lorsqu’il est aux abois et terriblement aux abois. Dépassé par son manque de compétence, puisqu’il n’arrive plus à trouver de solution, il crée en lui une grande ouverture. Puisqu’il n’arrive plus à imaginer quoi que ce soit comme solution, donc n’émettre aucun bruit, alors, à force d’avoir été saturé par l’activité d’une pensée qui essaie de trouver une solution et ne l’ayant pas trouvée, la pensée sombre, alors une intuition peut venir.

Au lieu de passer dans cet état de grande inquiétude, pourquoi ne pas faire simplement le calme, attendre et avoir confiance. Mais il est difficile de conseiller cela, parce que, selon la nature de l’individu, l’intuition perçue va pouvoir être plus ou moins claire, nette et pure. Certaines personnes, malgré un certain développement, ne peuvent pas se fier à leur intuition, parce que l’intuition est voilée par leurs planètes, leur ciel astrologique.

Certaines personnes ont, soit l’entendement, soit la réceptivité voilée par quelque chose de plus fort, de maléfique ou de néfaste. Alors l’intuition de la personne ne va être fiable à tout instant. C’est pour cela qu’il ne faut pas éditer de nouvelles formules. Il n’y a aucun slogan qui soit universel.

Nous sourions beaucoup, lorsque, d’une façon universelle, nous vous voyons créer de nouvelles façons de penser, des pensées positives, des pensées ceci, des pensées cela, des comportements ceci, des comportements cela, en disant : « ça a marché pour dix, ça va marcher pour mille ». Lorsque ces comportements ne sont pas dirigés spécifiquement, ils créent toujours beaucoup de problèmes chez les gens, parce qu’il y a des personnes qui ont le terrain pour les effectuer et d’autres qui ne l’ont pas.

Tout est spécifique. Il faut avant tout connaître l’individu. Il ne faut pas imposer quelque chose à un homme. S’il peut écouter lui-même, très bien, sinon, passons à l’analyse de ce qu’il est, de ce qui le compose, et ensuite conseillons, mais pas avant.

Alors les intuitions, oui, c’est bien beau, je vous dis  écoutez-les, mais n’écoutez pas tout. Essayez d’analyser ce que vous rapporte votre intuition. Essayez d’abord de la canaliser. Espionnez-la et regardez si elle vous apporte chaque fois de bons messages. Parce que beaucoup de personnes, vivant plus sur l’astral que sur la voie de l’esprit, même si elles sont orientées de manières religieuses, vont plutôt écouter leur exaltation, leur fanatisme, ou des créatures astrales, et elles vont penser que cela est de l’intuition, mais en fait, ce sont des parasitages.

Beaucoup de gens se disent envahis d’intuitions, alors qu’ils sont inondés par les fantasmes de leur subconscient, de leur inconscient. Une intuition doit toujours être écoutée, mais, dès que l’homme a nettoyé en lui le chaos, la fièvre, et le bruit. À moins de cela, l’intuition ne sera pas fiable. Une fois ou deux elle pourra l’être, heureusement pour lui, mais attention, pas toujours. Plus vous vous nettoyez, plus vous vous épurez, et plus tout ce que vous recevrez, que ce soit par l’intuition ou par autre chose, sera une indication de votre âme ou de Dieu.

À moins que vous n’atteigniez ce taux vibratoire, il est dangereux d’écouter les petits messages venus de l’au-delà. Parce que les créatures de l’astral, qui adorent parler, envoient sans arrêt des informations pour s’amuser avec les hommes, pour les troubler, pour rire d’eux. Donc, écoutez votre intuition, oui, mais d’abord élevez-vous, nettoyez en vous tout le subconscient qui s’est chargé de tout ce qui est néfaste, traumatisant.

Comment la développer d’une manière technique, maintenant que nous avons mis au clair la partie purification et élévation ?

Comme tous les pouvoirs, il faut d’abord développer le feu dans le ventre. Tous les pouvoirs n’ont pas leur source dans les étoiles ou ailleurs. Leur source n’est que flamme, et la seule source du feu dans l’homme c’est son centre à la base de la colonne vertébrale. Dans ce centre sacré sont tous les feux, tous les feux y dorment, les feux des sept rayons, les feux des sept chakras.

Donc, lorsque vous voulez développer véritablement un pouvoir, il vous faut d’abord purifier tout ce qui concerne la mémoire de l’homme, et ensuite réveiller ce feu en correspondance avec ce que vous voulez acquérir.

Pour tout ce qui est de la nature du pouvoir de l’esprit, pourquoi faut-il passer par des respirations, par une technique respiratoire ?

Dans un premier temps, il faut purifier la matière en élevant son taux vibratoire. Les exercices respiratoires développent dans la cellule même un taux vibratoire supérieur, car pour exercer un pouvoir quel qu’il soit, que ce soit celui de la guérison ou un autre, il faut que la cellule vibre un petit peu au-dessus de celle des humains. Sinon, il n’y a pas d’extériorisation de pouvoir, c’est impossible.

Mettez une ampoule trop faible sur une douille branchée sur un haut voltage, l’ampoule va éclater. L’ampoule est votre cellule. La lampe votre potentiel de pouvoir. Pour que l’énergie de la lampe puisse rayonner en tant que lumière, il faut que l’ampoule ait la capacité adéquate. Donc, la cellule elle-même doit s’élever.

Par les respirations, une certaine façon de manger, de boire, ou de vivre, cela dépend de l’individu, de son passé, de ce qu’il a acquis, il va pouvoir développer en lui un certain taux vibratoire. Par ce taux vibratoire, il va permettre au corps subtil, qui correspond au pouvoir à développer, d’avoir l’énergie suffisante pour s’extérioriser. Ainsi, le physique sert de dynamo pour ce corps subtil qui aura besoin  d’énergie afin d’exercer son rayonnement, afin de s’exprimer sur un plan physique.

Par les respirations vous pouvez obtenir tous les pouvoirs du monde, mais de manière illusoire,  de toute façon, si vous n’êtes pas prêts. Quand je dis illusoire, cela veut dire que, si vous ne travaillez pas en même temps le plan de conscience qui correspond, si votre âme ne grandit pas en même temps que le pouvoir grandit, vous pourrez exercer le pouvoir quelque temps, mais le pouvoir s’introvertira en vous et vous détruira, parce qu’il n’aura pas assez d’énergie pour pouvoir rayonner.

Alors, comme une balle retombe lorsqu’on la lance, le pouvoir, exprimé un temps, va rentrer en détruisant la matière. Parce qu’il va lui falloir de l’énergie pour vivre, et de la manière qu’un cancer ronge la cellule physique, (parce qu’il lui faut une cellule pour vivre, il lui faut détruire la cellule pour vivre),  le pouvoir, une fois introverti, va détruire le chakra, qui, lui, va détruire l’organe, et l’organe se verra détruit jusque dans sa cellule, quand cela s’arrête au plan physique. Si cela déborde jusque sur le plan psychologique, alors l’individu peut devenir fou, et pour plusieurs incarnations.

Donc cela ne me dérange pas que vous développiez un pouvoir, prenez les risques, agissez en conséquence. L’homme a le droit de développer le pouvoir, aucun Maître, même pas Dieu ne peut l’empêcher. C’est pour cela qu’il existe sur la terre des magiciens noirs. Le taux vibratoire se charge lui-même de l’individu en question. Mais si vous voulez développer un pouvoir, je vous en prie, en même temps développez un plan de conscience. C’est pour cela qu’en occident, les gens qui pratiquent certains yogas, yogas qui doivent justement développer le taux vibratoire, se trouvent détruits, certains deviennent fous ou malades, parce qu’ils ont oublié toute la partie philosophique de la chose.

Chaque fois qu’un homme va en Orient et qu’il ramène une discipline, il ne prend que le côté physique et il laisse généralement le côté spirituel. Il en a été de même pour les arts martiaux.
Il ne faut pas dissocier l’ascèse corporelle, de l’ascèse spirituelle, qui ne vise que l’âme et l’esprit. Parce que lorsque l’homme arrive à développer un certain taux vibratoire par des postures et une certaine façon de manger, il vibre à un certain taux qui correspond à un plan de conscience.


C’est pour cela que l’homme ne peut pas obtenir un pouvoir sans en avoir l’esprit, parce que cela correspond à un plan de conscience, cela ne correspond pas seulement à un degré du pouvoir. C’est avant tout une conscience, une intelligence. S’il ne fait pas d’abord les abnégations qu’il faut, les changements qu’il faut dans ses vices, dans ses habitudes, dans ses attachements, alors le taux vibratoire qu’il développe, va entrer en conflit avec la nature de son âme acquise à ce moment-là, et va tout détruire. Il y aura une guerre en lui, une friction.

En même temps que l’homme développe son taux vibratoire par des moyens physiques, il doit en même temps développer la nature, la grandeur de son âme, et ainsi il y a duo et pas duel, il s’élève et se présente devant l’initiateur.

Tant qu’il y a un décalage, il y a la guerre chez l’homme. Comprenez que le pouvoir n’est pas une énergie, un réservoir dans lequel vous vous servez, quand vous voulez, comme vous voulez, pour faire ce que vous voulez. Lorsque vous développez et que vous exercez un pouvoir, en fait, vous exercez une intelligence. L’énergie est de l’intelligence et l’intelligence est de l’énergie. C’est pour cela que chaque fois que l’homme n’arrive pas à développer autant d’intelligence que le pouvoir acquis, il est brûlé. Il retombe à zéro.

Donc, développez votre esprit, ayez des idées larges. Développez tout ce que les messies et prophètes ont dit que vous deviez développer dans votre âme : l’amour, la charité, la bonté, le sourire, la fraternité, l’entraide, l’intelligence, le discernement, le talent, la compétence, l’équilibre, et en même temps faites vos exercices respiratoires, vos ascèses, et vous verrez que vous vous développerez très vite. Mais tant que vous faites les uns et pas les autres, vous êtes des enfants ignorants.

jeudi 26 juin 2014

Tout se passe à l’intérieur….



On ne vous répétera jamais assez que vous n’obtiendrez rien de durable si ce n’est pas vous qui faites le travail. Il est dit que Dieu a créé l’homme à son image. Mais l’homme aussi peut créer Dieu en lui-même. Lorsqu’il s’approche de Dieu et qu’il travaille à former dans son âme une image de lui fidèle et véridique, cette image agit intérieurement comme un récepteur et un condensateur de forces divines. Alors, s’il s’efforce chaque jour de l’alimenter, de la vivifier par sa pensée, son amour, sa volonté, cette image agira peu à peu sur tous ses corps subtils et pourra même transformer les vibrations de ses cellules. A quoi cela sert-il de croire en Dieu si notre foi ne produit aucun effet, si elle ne nous transforme pas ?

Quelqu’un dit : "Je suis croyant, je crois en Dieu" et on ne voit aucun bon effet de cette croyance. Comment se fait-il que le Seigneur soit tellement faible, inutile, inefficace dans cet être ? S’il lui apporte si peu de chose, ça ne vaut pas la peine de croire en lui ! D’une certaine façon les athées ont raison de ne pas croire en Dieu : quand ils voient le peu des résultats que produit la foi chez les croyants, ils pensent que c’est aussi bien de se débrouiller sans Dieu. Croire en Dieu n’est donc pas suffisant. Nous devons vivifier son image en nous, nous arrêter souvent sur elle pour la contempler, l’adorer, en lui envoyant le meilleur de nous-même. Cette image agit alors magiquement, comme un talisman : elle nous guide, nous protège, nous éclaire. Et si nous sommes sur le point de commettre une erreur ou de nous égarer, c’est cette image qui vient nous sauver.

La magie, est une autre forme de la physique. Si, pour se protéger, un mage se sert d’un talisman, c’est tout simplement parce qu’il connaît les lois de la nature. Pendant la guerre, les gens avait pris l’habitude de coller des rubans de papier aux vitres de leurs appartements pour les protéger du fracas des explosions. Cela empêchait les vitres de voler en éclats ; ces petits rubans de papier neutralisaient les vibrations. Quelqu’un qui aurait ignoré qu’il s’agissait là de l’application d’une loi physique aurait pu penser que c’était de la magie. Alors, transposons ce phénomène. Si vous êtes attaqué par des pensées ou des sentiments mauvais, ce sont comme des bombardements, et  vos "vitres" vont se briser. Mais si vous essayez d’y coller des rubans de papier, c'est-à-dire si vous vous concentrez sur l’image de Jésus, d’un saint ou d’un prophète, parce que vous le vénérez, parce que vous l’aimez, cette image par ses vibrations repousse les vibrations qui lui sont contraires ; et simultanément, par la loi de la sympathie, elle attire les vibrations bénéfiques qui lui correspondent. C’est simple, mais les gens ne sont pas tellement prêts à admettre que ce sont les mêmes lois qui dirigent tous ces phénomènes.

Dans la chrétienté, le visage de Jésus a été pour beaucoup de mystiques un véritable talisman qui les éclairait et les protégeait de tout mal. Les visages des grands saints sont aussi des talismans efficaces. Les croyants les utilisent encore, et je vous assure qu’il vaut mieux contempler le visage de Jésus et des saints que d’utiliser ces prétendus talismans achetés dans des boutiques spécialisées. Si vous voulez vraiment posséder un talisman, choisissez le visage d’un être puissant, pur, juste, sage, un véritable fils de Dieu, une véritable fille de Dieu et contemplez-le avec le désir sincère de vous imprégner de leurs vertus : là oui, vous vous mettez sous la protection du Ciel.

Au Tibet, on enseigne aux adeptes comment travailler avec la statuette d’une divinité. Par la concentration, la récitation de formules magiques, ils apprennent à imprégner cette statuette de leur vitalité jusqu’au jour où la divinité doit venir réellement habiter la statuette, et l’adepte entre alors en contact avec elle pour recevoir son aide et ses conseils. J’ai voulu vérifier l’efficacité de cette méthode, et c’est vrai qu’elle est efficace. Mais moi, j’ai trouvé une meilleure méthode. J’ai trouvé qu’au lieu de dépenser ses énergies à  imprégner une statuette en se concentrant sur elle, il était préférable de se concentrer par exemple sur le soleil. Le soleil n’est-il pas plus vivant qu’une statuette ?... Et si pendant des années vous lui adressez vos regards, vos pensées, votre amour, ce n’est certainement pas vous qui le vivifierez, il n’en a pas besoin, mais c’est lui qui vous vivifiera. Est-ce que ce n’est pas mieux ?

Il est souhaitable d’introduire de bonnes vibrations dans les objets, mais tout le travail spirituel est loin de consister uniquement en cela. Même si cet objet est bénéfique pour vous, il reste extérieur à vous, et toute la vitalité que vous lui donnez vous quitte, elle n’est plus à vous. A ce moment-là, cet objet ou cette statue vit sa propre vie et puise de vous des éléments pour se nourrir. Vous alimentez là quelque chose d’autre, à côté de vous, et que vous risquez de perdre. N’est-il pas mieux que ce soit vous-même qui vous laissiez animer et vivifier par le soleil, image du Christ ? De cette façon, toutes vos forces sont à vous, elles resteront en vous et c’est le soleil qui toujours les alimentera.

Tout est possible dans la vie avec la magie blanche. Alors, au lieu de vous contenter de vivifier les objets, vivifiez-vous vous-même. Car "l’objet" le plus important, c’est vous… oui, vous ! Et c’est vous à ce moment-là qui devenez un talisman. "Mais comment, direz-vous, les talismans, ce sont des objets". C’est entendu, mais regardez. Quelqu’un est engagé dans un magasin comme employé, et dès ce moment-là, les affaires se mettent à péricliter, les clients deviennent plus rares, etc. c’est donc que cet employé et comme un "talisman" maléfique. Partout, dans les familles, les entreprises, les institutions ou les gouvernements, il peut y avoir ainsi des "talismans" qui ont une influence destructrice. Et inversement il existe des gens qui, lorsqu’ils arrivent quelque part, apportent la prospérité, le succès. Comme dans tous les autres domaines, il y a parmi les humains des talismans qui portent malheur et d’autres qui portent bonheur.


Alors, c’est à vous maintenant d’utiliser les méthodes que je vous donne pour purifier, animer et vivifier tout votre être. C’est ainsi que vous deviendrez un talisman magnifique capable de repousser au loin tout ce qui est négatif et d’attirer les esprits et les courants lumineux pour protéger tous les êtres autour de vous.

Omraam. 

S’attacher les services d’entités invisibles



Etudions maintenant les raisons pour lesquelles certaines personnes veulent des talismans. La plupart du temps, c’est pour remporter des succès, acquérir des pouvoirs. Eh bien, savez-vous à qui elles ressemblent ? A un roi qui entretient une armée de mercenaires. Imaginez un roi ambitieux, belliqueux, qui décide de lever une armée pour aller au loin conquérir des territoires ; il loue, pour cela, les servies de mercenaires. Mais ces mercenaires sont des étrangers qui ne sont liés à lui que par l’intérêt ; ils sentent que l’argent qu’ils reçoivent les contraints à rester soumis à un être sans vertu et,  à cause de cela, ils éprouvent du ressentiment. Donc, lorsque le roi entreprend une expédition contre un pays lointain, après un certain temps les mercenaires, fatigués de subir de longues peines pour un souverain qu’ils n’aiment pas, l’abandonnent, ils le laissent seul et sans protection. Si ce roi n’avait pas eu une armée de mercenaires mais des sujets attachés à sa personne par l’amour et le respect, il aurait été soutenu avec, une ardeur et une fidélité extraordinaires.

Il en est de même de tous ceux qui veulent s’attacher les services des entités invisibles par l’intermédiaire d’un talisman. Car derrière ce désir de posséder un talisman, il y a le plus souvent l’ambition et la paresse. On veut réussir ou se protéger, et on se dit : "lorsqu’ je posséderai un talisman, je pourrai dormir tranquille, d’autres veilleront et travailleront à ma place". C‘est ainsi qu’on essaie de satisfaire ses désirs sans faire d’efforts. On cesse de travailler, d’étudier, de réfléchir, de méditer, de prier, en se reposant entièrement sur la puissance du talisman. Naturellement, il y a des exceptions, mais ne général, les personnes qui utilisent des talismans recherchent la protection de quelque chose d’extérieur : elles louent des mercenaires sans développer en elles les vertus qui sont nos véritables protecteurs. C’est pourquoi, même si elles possèdent un talisman, celui-ci perd peu à peu son pouvoir.

Prenons le cas de quelqu’un à qui un mage aurait préparé un talisman pour qu’il soit soutenu dans une entreprise honnête, spirituelle. Il constate que ce talisman lui apporte de bonnes inspirations, augmente sa foi, son espérance, son ardeur. Tant qu’il continue de vivre avec les mêmes préoccupations de bonté, de pureté et de spiritualité, il répand autour de lui une essence subtile, une nourriture capable d’alimenter tous ces êtres invisibles qui ont été attirés, appelés et engagés pour la construction du talisman. Tant qu’ils sont nourris, ces êtres sont satisfaits et ils continuent à servir son propriétaire. Mais si celui-ci, oubliant ses bons projets oriente différemment ses pensées et ses sentiments, il cesse d’alimenter les êtres invisibles qui le servaient, et ceux-ci s’éloignent. Il constat alors que ce talisman, qui agissait si bien autrefois, est maintenant inefficace. La raison en est qu’il ne nourrit plus, par des pensées pures et élevées, les êtres spirituels qui étaient liés au talisman. Lorsque ces êtres le quittent, le talisman meurt.

Vous ne pouvez compter sur la puissance d’un talisman qu’à condition de travailler psychiquement et physiquement en harmonie avec ce qu’il représente, avec ce qu’il contient comme puissances et vertus, c’est à dire à condition de le soutenir constamment par votre propre vie. S’il est imprégné de pureté, vous devez vivre en vie pure ; s’il est imprégné de lumière, vous devez entretenir la lumière ; s’il est imprégné de force, vous devez vous exercer pour que la force soit alimentée, etc. Sinon, ce qui a été fait d’un côté, vous le démolissez de l’autre. Comme dans ces contes de fées où des esprits malins détruisent pendant la nuit le travail que le principe valeureux ou la belle princesse avait accompli pendant le jour. Dans la vie spirituelle, aucun moyen extérieur ne peut agir de façon durable si l’homme ne vit pas une existence pure et sensée. Mais, comme on n’a pas expliqué cela aux humains, ils se font des illusions.

Les chrétiens portent sur eux une croix en pensant que, puisque Jésus les a sauvés en mourant sur une croix, ils seront protégés. Malheureusement, non. Ni les croix, ni les médailles, même si elles ont été bénies, ne les protégeront tant qu’ils ne les porteront pas intérieurement sous forme de qualités et de vertus divines. Et il en est de même pour les lieux sacrés.

Il existe sur la terre des endroits qui sont devenus de véritables talismans parce que des saints, des initiés, des grands Maîtres, qui y ont vécu et travaillé, ont déposé là des empreintes pures et lumineuses. Grâce à ces empreintes, il peut même s’y produire des miracles ; certaines personnes sont guéries, d’autres reçoivent des révélations qui transforment leur vie… Mais, pour qu’ils conservent leurs pouvoirs magiques, ces endroits doivent être gardés précieusement à l’abri de tout ce qui peut en troubler l’atmosphère. Car, quelles que soient la sainteté d’un lieu et les empreintes pures et lumineuses qui y ont été déposées partout, sur les murs, sur les objets, tout disparaît si cet endroit est exposé aux allées et venues de gens qui, à cause de la nature de leurs pensées et de leurs sentiments, transportent avec eux des miasmes et des entités ténébreuses. C’est pourquoi il faut être vigilant ; si, par leurs pensées et leurs sentiments, les humains ne sont pas capables de respecter des lieux qui ont été sanctifiés par le passage d’un être lumineux, les habitants invisibles qui étaient là pour les aider partiront ailleurs dans des endroits plus propices à leur manifestation. Mais, direz-vous "en Terre Sainte, où Jésus est né, où il a vécu, marché, on peut encore retrouver ses traces ?  Ne soyez pas déçu si je vous dis que ces traces ont presque entièrement disparu. Pendant des siècles les chrétiens sont venus en pèlerinage sur son tombeau et ils se sont battus pour conserver ce tombeau. Ne grattons pas trop pour savoir si c’est seulement le tombeau de Jésus qu’ils voulaient défendre, ni même si le corps de Jésus y a été réellement déposé. Mais admettons… Depuis deux mille ans, trop d’événements se sont produits sur cette terre, qui justement n’étaient pas saints, et ils ont en partie effacé les empreintes laissées par Jésus.

C’est une loi : ce qui est pur ne peut pas survivre éternellement à l’accumulation d’impuretés.


Omraam.

mardi 24 juin 2014

Cercle, baguette et paroles magiques



La représentation traditionnelle du mage est celle d’un auguste vieillard tenant à la main un bâton avec lequel il trace un cercle autour de lui ; une fois ce cercle tracé, il prononce des formules en décrivant de son bâton des figures dans l’espace. C’est ainsi qu’il convoque des esprits auxquels il donne des ordres pour remplir des missions déterminées. L’important n’est pas de savoir si cette représentation correspond à une réalité concrète. L’important, c’est que, symboliquement, elle est parfaitement exacte : la baguette magique, le cercle magique, les formules magiques sont des réalités du monde spirituel.

Etre un mage, c’est créer. Et pour comprendre en quoi consiste le travail du mage, il faut donc se reporter au texte de la Genèse où Moïse décrit la création du monde. Le premier jour, Dieu crée la lumière. Il dit : "Que la lumière soit" La lumière est donc cette matière primordiale que Dieu a projetée hors de Lui-même pour créer l’univers. Et pour que cet univers soit stable, il fallait qu’il ait des limites. C’est pourquoi il est dit dans le livre des Proverbes que Dieu "a tracé un cercle à la surface de l’abîme". A l’origine de la création, il a donc cette lumière émanée de Dieu comme une sphère autour de lui. Et c’est dans cet espace de lumière qu’il a projeté des images qui se sont condensées, matérialisées, pour devenir le cosmos avec les galaxies et leurs habitants... et parmi elles notre terre avec les pierres, les plantes, les animaux, les hommes.

Ce processus de la création divine, nous pouvons le retrouver chez le mage véritable. Lui aussi est entouré d’un cercle de lumière : son aura, ce halo de lumière invisible qui émane de lui et qu’i a formé grâce à son travail spirituel et à la pratique des vertus. Pour créer, le mage utilise les mêmes moyens que Dieu lui-même ; il projette une image ou prononce un mot qui traverse son aura, et c’est l’aura qui fournit la matière pour la manifestation. L’image projetée, le mot prononcé s’imprègnent de la matière  e l’aura et produisent des effets d’autant plus grands qu’ils sont davantage imprégnés et cet élément créateur : la lumière.

Vous avez pu certainement le remarquer déjà pour vous-même : certains jours, ce que vous dites ne produit aucun effet sur les personnes à qui vous vous adresser, alors que d’autres fois, au contraire, avec une parole très simple vous les touchez. C’est que cette parole est vivante, les mots que vous employez ont été préalablement plongés dans la matière subtile de votre aura, ils s’y sont vivifiés, renforcés, et ainsi revêtus de puissance ils ont pu pénétrer jusqu’à leur âme et la faire vibrer.

Vous comprenez maintenant l’origine du cercle que le mage doit tracer autour de lui ; cette pratique provient d’un savoir très ancien concernant l’aura humaine. Lorsqu’il est dit que le mage doit se tenir au centre d’un cercle qu’il a tracé, cela ne signifie pas seulement qu’il fait matériellement dessiner un cercle autour de lui, mais qu’il doit créer en lui ce cercle vivant de l’aura et se placer en son centre c’est à dire que son esprit doit être actif, vigilant, pour vivifier les paroles qu’il prononce. Celui qui se contente de tracer en son centre, c'est-à-dire que son esprit doit être actif, vigilant, pour vivifier les paroles qu’il prononce. Celui qui se contente de travers un cercle matériel sans avoir travaillé préalablement sur son aura pour la rendre pure, lumineuse, puissante, n’obtiendra pas de résultats. Et s’il finit par en obtenir à force de volonté et d’obstination, alors gare à lui. Au moment où il sortira du cercle, les entités qu’il avait contraintes à lui obéir quand il était à l’intérieur, se mettront à le poursuivre et à le tourmenter pour se venger d’avoir été asservies.

Ces mésaventures arrivent à tous les magiciens qui ignorent ou négligent les lois du travail spirituel. Les esprits invisibles finissent par se venger d’avoir dû se soumettre à des gens qui ne possédaient aucune autorité véritable. Avant de se lancer dans la réalisation de vastes entreprises spirituelles, l’homme doit donc se former une aura, un véritable cercle magique de lumière. Et ce cercle ne se trace pas avec de la craie ou tout autre moyen, il se prépare par l’amour, la pureté, l’abnégation, le sacrifice. Pour que les souhaits que nous formulons puissent donner des résultats, il faut que nos pensées, nos sentiments, nos paroles soient imprégnées de la matière de notre aura. Aucune création spirituelle véritable n’est possible sans la pure matière, la pure lumière de l’aura.

Le cercle de l’aura est l’espace dans lequel, comme le mage, nous pouvons créer, et il est aussi la meilleure des protections. Une aura pure, lumineuse, puissante forme une barrière infranchissable, elle fait obstacle à tous les courants nocifs qui parcourent le monde visible ou invisible. Celui qui a travaillé sur son aura est comme dans une forteresse ; lorsqu’autour de lui il n’y a que troubles, désordres, agitations, il reste paisible, stable, plein d’amour et de courage, car il se sent habité par une lumière intérieure. Bien sûr, tant qu’on est sur la terre, on n’est jamais vraiment à l’abri des assauts et des batilles. Même les Initiés sont obligés de se protéger. Oui, même les plus forts, les plus puissants d’entre eux doivent sans cesse penser à se défendre contre les forces obscures de destruction par des barrières de lumière, des cercles de flammes. Alors, comment les autres tellement plus fiable set vulnérables peuvent-ils s’imaginer qu’ils n’ont aucun besoin de protection ?

Certains diront : "Mais nous le savons que nous avons besoin de protection ! C’est pourquoi nous avons recours à des pratiques magiques". Et ils vont me raconter comment ils ont fabriqué une baguette et comment ils s’en servent en prononçant un véritable charabia qu’ils prennent pour des formules puissantes. Comment faire comprendre aux humains qu’une pratique religieuse, spirituelle, magique n’a de sens que si elle est soutenue par un travail intérieur ? Un cercle, une baguette, des paroles magiques, mais c’est grotesque et inefficace si ça ne correspond pas à quelque chose de profond dans l’homme lui-même.

Une baguette magique est généralement faite avec une branche d’amandier ou de noisetier de l’épaisseur d’un doigt et longue d’une coudée (du coude à l’extrémité des doigts). Après s’être préparé, le mage la coupe le matin avant le lever du soleil et prononçant certaines formules ; il en lève l’écorce et ajuste aux deux extrémités deux petits capuchons (l’un en or, lié au soleil, principe masculin, ‘autre en argent, lié à la lune, principe féminin), sur lesquels sont gravés certains mots et symboles. Et enfin il consacre cette baguette au Ciel. Mais il ne suffit pas de tenir une baguette à la main pour être un mage et commander aux esprits. On ne commande pas si facilement aux esprits, même si on connaît leur nm et qu’on le prononce avec conviction. En revanche, et c‘est pour cela qu’il faut être prudent, vous risquez de toucher quelques esprits inférieurs, et alors là, je ne vous le souhaite pas… Quant aux esprits supérieurs, ils vous laisseront patauger et vous n’obtiendrez rien d’eux. Ou peut-être même vous attirerez-vous quelques gifles de leur part. Oui, et ils vous diront : "A quoi t’amuses-tu comme ça avec cette baguette ? Et qu’est-ce que c’est, ces mots que tu prononces ? Tu nous déranges" Pour commander aux esprits célestes, il faut d’abord atteindre une certaine stature dans le monde spirituel.

Mais à entendre les réflexions de certains, il est évident qu’ils confondent le mage au sens initiatique du terme avec le magicien, ou même avec le prestidigitateur qui fait apparaître des oiseaux ou des lapins en tapant de sa baguettes sur le bord d’un chapeau. Ils sont encore bien loin de comprendre que le véritable mage, le théurge, est celui qui a appris comment réaliser la baguette magique en lui-même, afin de lier le monde d’ne bas, représenté par le capuchon d’argent, avec le monde d’en haut, représenté par le capuchon d’or, c’est à dire aussi le principe féminin avec le principe masculin, la terre avec le Ciel. Le rôle de la baguette est de permettre un branchement pour que les énergies ou les entités appelées par le mage circulent entre les deux mondes.

On peut comparer le Ciel à une centrale électrique qui donne du courant, mais pour que les lampes s’allument en bas, il faut faire un branchement, introduire la prise. Et la baguette magique, justement, c’est la prise que le mage doit en premier lieu brancher avec le Ciel. Et si on veut aller encore plus loin pour approfondir cette question, on découvrira que l’être humain possède en réalité plusieurs baguettes. Oui, une dans chaque plan ; dans le plan atmique, pour lier son esprit à l’Esprit de Dieu ; dans le plan bouddhique, pour lier son âme à l’Ame universelle ; dans le plan mental, pour lier son intellect à l’Intelligence cosmique ; dans le plan astral, pour lier son cœur au Cœur du Christ ; et enfin, dans le plan physique, il y a ce petit bâton appelé baguette magique. Mais il y a aussi la main. La main est une sorte de baguette magique, et on peut même dire que la baguette n’est que le prolongement de la main.

Tous les mages n’utilisent pas une baguette. S’ils sont purs, désintéressés, en harmonie avec le Ciel, il leur suffit de levers le bras pour donner des ordres aux entités du monde invisible, et ces entités les comprennent, les écoutent, les exaucent. Quand Moïse levait la main pendant les batailles, les Hébreux remportaient la victoire, car il projetait des forces pour venir en aide à ses guerriers, et quand la bataille se prolongeait, des hommes devaient soutenir son bras. Si on peut utiliser la puissance de la main pour les hostilités, pourquoi ne pourrions-nous pas l’utiliser, nous aussi, pour créer l’amour et l’harmonie ? Quand certains seront en train de se massacrer, celui qui a appris les véritables secrets de la magie lèvera la main, et ils jetteront tous leurs armes pour s’embrasser. Ils ne voudront plus se battre car i ils recevront les ondes bénéfiques que cet être de lumière est en train de leur envoyer.

Alors, apprenez à penser à vos mains comme à des antennes qui ont la possibilité d’attirer et de recevoir les courants du Ciel. Si vous captez rarement ces courants, c’est parce que votre conscience est ailleurs ou qu’elle est endormie. Donc, désormais, avant d’avoir recoures à une baguette magique, apprenez ce que sont vos mains et comment les utiliser pour recevoir les énergies célestes, et ensuite les projeter, les orienter. Pourquoi ne recourir toujours qu’à ce qui est extérieur ?... Aucun cercle magique, aucune parole magique, aucune baguette magique ne vous apportera quoi que ce soit, tant que vous n’aurez pas compris que tout est d’abord en vous.

Dans la Prière dominicale, quand Jésus demandait au Père céleste : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel", il créait ce lien entre le haut et le bas, ce lien qui est symbolisé par la baguette magique. Il voulait dire que tous les êtres humains ont, eux aussi, un rôle magique à jour ; attire d’en haut la pureté, la lumière, l’harmonie afin que la terre devienne un reflet du ciel. C’est pourquoi on peut dire que la véritable baguette magique, c’est l’être humain lui-même ; c’est lui l’intermédiaire entre la terre t le ciel, et il doit toujours se mettre en contact avec le ciel pour agir bénéfiquement sur la terre. Le véritable Initié ne se sert pas d’une baguette magique, il et lui-même baguette magique. Désormais, quand vous entendre parler de magie, sachez faire la différence. Oui, car il y a magie et magie. La véritable magie, la magie divine, consiste à savoir tout utiliser, tout, absolument tout, pour la réalisation du Royaume de Dieu. A l’inverse, toute pratique qui met les acquisitions les plus élevées de l’esprit au service des convoitises humaines, est de la sorcellerie.


Malheureusement, très peu de mages arrivent à ce degré supérieur où l’on n’a même plus d’intérêt pour la magie elle-même, où l’on n’entreprend même plus de faire des opérations magiques, où l’on cesse de vouloir commander aux esprit, aux élémentaux, aux génies, pour réaliser des ambitions personnelles. Très peu, seulement les plus grands parmi eux, ne pensent qu’à employer toutes leurs forces, leurs énergies, leurs connaissances pour la réalisation du Royaume de Dieu. Ce sont des théurges, c’est à dire des êtres qui pratiquent la magie sublime ; leur travail est absolument désintéressé, ils ne cherchent ni le pouvoir ni la gloire, ils désirent seulement transformer la terre afin que Dieu vienne y habiter. La grandeur d’un être humain, sa puissance, la vraie, c’est de ne jamais mettre les pouvoirs qu’il possède au service de ses intérêts. C’est avoir pour unique idéal de travailler dans la lumière et pour la lumière, afin de devenir un véritable fils, une véritable fille de Dieu pour le bonheur de l’humanité.

Omraam. 

Pour éclairer le Monde



La meilleure façon d’éduquer et de protéger les êtres est de les éclairer sur le sens et l’importance de ce qu’on leur demande de faire et de croire. Il fallait montrer aux chrétiens que les pratiques religieuses sont en réalité des pratiques magiques, et les conduire ainsi peu à peu sur le chemin de la magie divine. Car voici la situation à laquelle on est arrivé : maintenant que l’Eglise a perdu cette autorité qui lui donnait la possibilité d’interdire les sciences occultes et de combattre ceux qui s’y adonnent, on ne peut pas savoir jusqu’où cet intérêt pour les pratiques magiques finira par entraîner les humains. Non seulement on trouve maintenant sur le marché des livres de magie noire, mais aussi des baguettes magiques, des talismans, des pantacles, des onguents et des parfums destinés aux envoûtements… Mais que vont devenir tous ces gens qui jouent à l’apprenti-sorcier si on ne leur montre pas les dangers qui les guettent ?

Parce qu’il ne faut pas croire que tous ceux qui ont fini par sombrer dans la magie noire l’ont fait consciemment, sciemment. Cela peut arriver, bien sûr, mais il y a très peu de gens qui se disent un jour qu’ils veulent devenir des mages noirs et qu’ils feront tout pour réussir. Beaucoup d’entre eux n’ont peut-être d’abord aucune mauvaise intention ; mais ils sont ignorants, curieux, imprudents, ils présument de leurs forces et de leur maîtrise, et ils se laissent entraîner… Quand les humains commencent à pressentir la réalité d’un monde invisible peuplé d’êtres avec lesquels ils peuvent entrer en communication, et qu’on leur révèle l’existence en eux de facultés psychiques qui leur donnent la possibilité d’agir dans ce monde, ils sont tentés d’essayer. Seulement il est dangereux d’avoir de telles ambitions, surtout si on se laisse embarquer dans des pratiques dont on ne connaît pas les conséquences.

Combien de "clairvoyant", de "médiums" j’ai rencontré, des hommes et des femmes qui étaient dans un état déplorable parce qu’ils n’avaient plus aucun moyen de se défendre contre les entités et les courants du monde astral où ils s’étaient aventurés.

C’est bien d’avoir certaines facultés psychiques, mais on n’a pas appris le discernement, si on n’a pas exercé sa volonté pour résister aux puissances de l’astral, on est perdu. Il ne faut pas s’imaginer par exemple que pour faire des prédictions il suffit de s’abandonner aux esprits. Car les esprits, vous savez, il y en a de toutes sortes. Certains, en voyant les humains sans défense, en profitent pour se servir d’eux, pour les tromper, pour prendre leurs forces. Et quelques années après, ces pauvres gens sont complètement désaxés ; que ce soit dans un domaine ou un autre, ils périclitent ; ou ils se mettent à boire, ou ils s’abandonnent à la débauche, ou ils ont des hallucinations, ou ils perdent leur santé.

Tant qu’ils ne sont pas suffisamment développés pour être capables de s’élever très haut jusqu’à la contemplation des choses célestes, les humains ne seront que de malheureuses victimes. Comment leur faire comprendre cela ? Ils font comme si "voir" était le sommet de la vie spirituelle. Voir par avance les gains d’argent, les faillites, les futurs mariages, les divorces, les ennemis, les amis, les maladies, etc… mais quel est l’intérêt de se trouver toujours plongé dans les mêmes misérables affaires humaines ? Est-ce qu’on ne voit pas assez de choses de ce genre avec ses seuls yeux physiques ? Combien de foi son est fatigué, écœuré de tout ce qu’on voit. Alors, pourquoi vouloir en voir davantage pour finir par être écrasé, malade ? Est-ce intelligent ? Voir… voir… mais voir quoi ? C’est là la question. Que tous ces candidats à la clairvoyance se disent bien que cette faculté les empêchera d’évoluer, s’ils cherchent à la développer avant d’avoir développé les qualités qui leur permettront de faire quelque chose d’utile avec e qu’ils voient. Il ne suffit pas de voir, il faut être capable de saisir et de comprendre ce qu’on découvre dans les plans subtils, mais aussi d’affronter et de supporter les visions de l’Enfer. Donc, la première chose, c’est de se renforcer, de se purifier en se liant à la lumière du soleil. Ce n’est qu’à cette condition qu’on peut développer la clairvoyance sans courir de risques, car à ce moment-là on possède même des pouvoirs sur les esprits mauvais.


 Omraam.

lundi 23 juin 2014

La polarisation Femme / Homme


Ni l’homme, ni la femme ne doit dominer, mais chacun d’eux doit s’efforcer de dominer, d’exceller dans son propre domaine. Que les femmes veuillent conquérir une liberté et des droits dont les hommes les avaient privées, c’est normal ; mais elles doivent essayer d’y parvenir en approfondissant les richesses de leur propre nature et non en essayant d’imiter les hommes dans leur mode de vie, leur comportement, leur façon d’être, etc. Car cela prouve une incompréhension des vérités éternelles, et elles devront aussi le payer très cher.

L’équilibre de la vie est fondé sur la polarisation, c’est à dire sur l’existence de deux pôles opposés, mais complémentaires, afin que des échanges harmonieux puissent se faire entre eux. S’il y a uniformisation des pôles, ces échanges ne pourront pas se faire, ces échanges magnifiques qui sont source de joie et d’inspiration.

Quand ils perdent le sens de la vie qui est dans ces échanges entre les deux pôles, les hommes et les femmes vont chercher des remèdes dans les pharmacies ou chez les psychanalystes. Mais il n’y a aucun remède pour ceux qui ne comprennent pas. Le seul remède est dans la compréhension. C’est la mort d’une génération lorsque toute polarité a disparu. Il ne peut pas y avoir d’étincelle, il ne peut pas y avoir de vie si les deux pôles, les deux électrodes, ne sont pas nettement distincts.

Dans quelque domaine que ce soit, l’équilibre vient de ce qu’il existe deux forces complémentaires. La solution n’est pas qu’il se produise un nivellement entre les hommes et les femmes ; que les femmes finissent par faire la guerre et les hommes par donner le biberon. Il est tout à fait normal que la femme désire avoir les mêmes libertés que l’homme et faire preuve d’autant d’initiative, mais elle peut y parvenir sans imiter l’homme, sans vouloir le remplacer ou même l’éliminer. La liberté, l’audace, l’esprit d’initiative sont des qualités que les femmes peuvent développer, oui, mais tout en approfondissant en elles ce qui fait l’essence du principe féminin.

Si les femmes s’éveillent, il ne faut pas que ce soit pour prendre leur revanche, car ce ne sera pas mieux, même pour elles. Il faut au contraire qu’elles pardonnent aux hommes ; puisque leur nature les porte à être bonnes, douces, indulgentes généreuses, prêtes à se sacrifier, il ne faut pas qu’elles cherchent à se venger. Elles doivent s’éveiller maintenant à des vertus plus grandes, s’élever au-dessus de leurs intérêts personnels. Et c’est toutes les femmes sur la terre qui doivent s’unir pour un travail de construction sur les hommes et sur les enfants qu’elles mettront au monde.

Pour le moment elles ne sont pas encore unies ; chacune, occupée d’arranger ses propres affaires, concentrant toute son attention à mettre ses charmes en valeur pour trouver un mari, puis des amants. Elles s’occupent de suivre des régimes ou des traitements pour embellir "leur ligne" ; et peut-être en effet leur ligne est-elle embellie, elles ont des formes magnifiques, mais à quoi bon si, à l’intérieur de ces formes, il n’y a que le vide, le désordre ou la méchanceté ?... Les femmes ne savent pas qu’elles ont un travail à faire pour tout purifier et vivifier en elles. Leur pensée est à côté du vrai but, de leur vraie mission.

Et qu’elle est la mission de la femme ? D’être l’éducatrice de l’homme ; par ses pensées, ses regards, son attitude, elle est capable de l’entraîner à accomplir les actes les plus nobles. L’homme ne demande qu’à être inspiré par la femme. C’est pourquoi tant qu’elle n’a pas cet idéal dans sa tête, elle restera à côté de sa véritable vocation qui est d’être l’éducatrice de l’homme. Vous direz : "Mais elle est tellement plus faible et délicate que lui ! Comment peut-elle s’imposer à lui" ? Il n’est pas nécessaire qu’elle s’impose à lui, il suffit qu’elle pense à l’inspirer et à l’entraîner dans la meilleure direction.


Extrait de Omraam dans "Cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice" aux éditions Prosveta – page 592/673.