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mardi 6 mai 2014

Le Pourquoi de la BALANCE de la JUSTICE

       

Un des symboles de la Justice est la balance. Etudiez donc comment les gens se servent de la balance, et vous comprendrez beaucoup de choses.

Vous allez au marché et vous vous arrêtez devant un étal pour demander un kilo de cerises ; le vendeur les pèse : il y a deux ou trois cerises en trop, et il les enlève… parce qu’il est juste, et vous n’avez rien à lui reprocher. Vous recommencez avec un deuxième vendeur. Mais lui, il a faussé sa balance et, pour un kilo, il vous donne quelques cerises en moins ; vous vous en apercevez parce que vous les pesez à nouveau en rentrant chez vous, et vous êtes très mécontent de cette injustice. Enfin, vous allez vers un troisième vendeur et, comme c’est un homme généreux, il pèse le kilo de cerises, puis il vous en rajoute encore une poignée. Alors, lui, est-il juste ou injuste ?

Il est injuste, mais cette injustice vous plaît beaucoup !
Comment se fait-il cette fois que vous appréciez tellement les gens injustes ? Il existe donc une justice et deux injustices. L’injustice peut être bénéfique ou néfaste, tandis que la justice n’est ni l’un ni l’autre.. elle est juste !

Et voilà que moi, je prêche l’injustice. Oui, je prêche cette injustice qui s’appelle amour. Car l’amour est la plus grande injustice : donner, aider, réconforter quelqu’un, alors qu’il n’y a aucune raison de le faire ou même qu’il ne le mérite pas, c’est injuste, mais cette injustice est tout à fait recommandable. C’est pourquoi je prêche l’injustice, car elle seule pourra sauver le monde. Tant qu’on agira d’après la justice, aucun problème essentiel ne sera résolu. Il ne faut plus être juste :… Je veux dire : il faut cesser d’avoir tellement recours à des lois pour faire valoir ses griefs ou son bon droit.

Les scribes et les pharisiens étaient d’ardents défenseurs de la Loi de Moïse, et c’est au nom de cette loi qu’ils ne cessaient d’attaquer Jésus. Ils lui reprochaient de ne pas imposer à ses disciples l’observance de rites concernant le jeûne et les aliments dits "impurs", mais c’est aussi d’un très mauvais œil qu’ils le voyaient fréquenter le petit peuple, accueillir auprès de lui des pécheurs, des prostituées, guérir des malades le jour du sabbat, etc…

Mais Jésus était venu enseigner qu’aucune loi ne peut nous interdire de manifester la bonté, l’amour, l’indulgence, la compassion, le pardon. Un des passages les plus connus de l’Evangile de saint Jean est celui où Jésus arrache la femme adultère à la justice des scribes et des pharisiens qui allaient la lapider. "Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; et la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre".

Qu’écrivait jésus ? On ne l’a encore jamais révélé. Il traçait sur le sol des figures et des signes sacrés de la tradition juive ; par ces signes dont ils connaissaient le sens, Jésus rappelait aux scribes et aux pharisiens que s’ils n’étaient pas irréprochables, le châtiment qu’ls infligeraient à cette femme retomberait aussi sur eux. Et comme ils avaient tous plus ou moins trempé dans des affaires louches, ils ont eu peur : l’un après l’autre, ils sont partis en laissant Jésus avec la femme. "Alors rapporte l’Evangile, s’étant relevé et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : je ne te condamne pas non plus. Va maintenant, et ne pèche plus".

Il y aurait, bien sûr, beaucoup de remarques à faire sur ce passage. D’abord que, dans un cas d’adultère, ce n’était pas l’homme mais la femme seule qui devait être condamnée, pourquoi ?... Ensuite, que l’adultère était considéré comme une faute capitale puisqu’il méritait la mort. Et là encore, pourquoi ?.... Mais laissons cela pour nous arrêter seulement sur l’attitude de Jésus. Il ne répond pas directement aux scribes et aux pharisiens, il se contente de leur dire : "Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle".

Donc, pour Jésus, l’adultère n’était pas un plus grand péché que les autres ; tous les péchés sont des impuretés et les scribes et les pharisiens, qui étaient aussi des pécheurs, n’avaient aucun droit d’accabler cette femme. "Mais pourquoi, direz-vous, Jésus qui était pur, ne l’a-t-il pas condamnée" ? Parce que la pureté ne s’occupe pas de condamner l’impureté. Ceux qui sont purs ne s’occupent pas de l’impureté des autres, ils sont au-dessus de cela. Par leur rayonnement, par leur lumière, ils tâchent seulement de purifier et d’éclairer les autres, alors que ceux qui sont impurs ne font que les salir. Si on savait seulement ce qui pousse certains êtres à s’ériger en moraliste et en justiciers ! Ils poursuivent chez les autres ce qu’ils ne veulent pas voir en eux. Pourquoi s’occuper toujours de ce que font les autres ? Il faut laisser les humains à la justice de Dieu. S’ils se conduisent mal, le Ciel les privera de ses bénédictions ; ce n’est pas à nous de les poursuivre pour les juger. Maintenant, ne me comprenez pas mal….

Je ne veux pas dire que l’on doit supprimer les juges, les tribunaux et les prisons, et laisser les malfaiteurs tranquilles en attendant que la Justice divine s’occupe d’eux un jour. Non, que les juges et les tribunaux fasse leur travail… et qu’ils s’efforcent de le faire le mieux possible, car c’est un travail très difficile. Je n’ai aucun désir de révolutionner la société. Mais ma tâche est celle d’un instructeur et donc de souligner quelques vérités de la vie spirituelle pour que chacun s’exerce à les appliquer dans son existence. Car c’est chaque jour que nous rencontrons cette question de la justice, puisque chaque jour nous avons affaire à des êtres humains, et rien n’est plus difficile que d’avoir avec eux des relations correctes.

Donc, quoi qu’il arrive, vous devez trouver l’attitude intérieure qui vous permettra d’agir correctement avec les autres. Our cela, évitez d’abord de passer votre temps à régler mentalement vos comptes avec les gens. Souvent je dis à certains : "Regardez votre manque de sagesse. Sans arrêt vous pensez à telle personne pour la critiquer, dénoncer partout ses défauts. Vous ne voyez pas combien il est dangereux de vous occuper d’elle sans arrêt, de la porter constamment dans votre tête comme une icône ? Puisque vous la trouvez tellement épouvantable, pourquoi rester éternellement avec elle ? Vous la traînez partout, vous la présentez partout pour que le monde entier ait mauvais opinion d’elle, sans savoir que par ce lien que vous entretenez sans cesse avec elle vous faites aussi un très mauvais travail sur vous-même. Pendant que vous vous empoisonnez en ruminant des désirs de vengeance, vos ennemis, eux, sont tranquilles : ils mangent, ils boivent, ils dorment, ils se promènent, et c’est vous qui achevez sur vous-même l’entreprise de destruction qu’ils ont commencés. Dites-moi un peu si c’est intelligent" !

On veut se débarrasser d’un ennemi, mais en réalité on fait tout pour se lier à lui. Car lorsqu’on déteste quelqu’un, c’est exactement comme si on l’aimait. La haine nous attache aux êtres aussi puissamment que l’amour. Si on veut être libéré de quelqu’un, il ne faut pas le détester. Si on le déteste, on se lie à lui par des chaînes que personne ne pourra délier. Vous pouvez comprendre cela ? Vous vous imaginez que la haine coupe les liens. Au contraire, la haine est une force qui vous lie à la personne que vous haïssez. Comme l’amour. Mais le lien, évidemment, est différent : l’amour vous apportera certaines choses et la haine vous en apportera d’autres, mais tout aussi sûrement et tout aussi puissamment que l’amour.

On ne peut pas vaincre les méchants par la méchanceté, les calomniateurs par la calomnie, les jaloux par la jalousie ou les coléreux par la colère, car c’et s’identifier à eux, se niveler avec eux, se ranger dans la même catégorie, et en définitive c’est eux qui seront les vainqueurs. Alors cesser de promener partout l’image de vos ennemis. Choisissez au contraire une image d’une grande beauté et concentrez-vous sur elle. A votre insu cette image fera un travail magique et c’est elle qui vaincra l’image nocive.

Devant les menaces, les hostilités, la seule solution est en haut. C’est pourquoi, dès que vous vous sentez en danger, montez dans les régions célestes, là où brille la lumière, et vos ennemis ne pourront plus vous atteindre, car vos vibrations seront différentes des leurs. Vous êtes à l’abri parce que vous êtes barricadé avec la lumière, l’amour, la puissance céleste. Ce n’est pas si facile d’atteindre ou de vaincre quelqu’un qui est véritablement lié au Ciel. Donc, quoi qu’on dise contre vous et quoi qu’on fasse, il faut vous mettre à un autre diapason, monter dans une autre région où vous serez défendu, en sûreté. Chaque jour, dans votre travail spirituel, imprégnez-vous de plus en plus de la puissance de la lumière, envoyez des rayons lumineux à toutes les créatures et même à celles qui vous veulent du mal. Voilà la seule méthode pour se mettra à l’abri.

On raconte que trois yogis étaient allés méditer dans la forêt : ils voulaient devenir parfaits. Un homme passe et, trouvant le premier sur son chemin, lui donne un coup. Le yogi se lève et lui en rend deux. Comme vous voyez, la perfection était encore loin, et l’histoire ne dit pas s’il reprit sa méditation… Continuant sa route, l’homme rencontre le deuxième yogi et lui donne aussi un coup. Celui-là se dresse pour le rendre, mais il se reprend et se rassied. Lui au moins avait déjà appris la maîtrise. Quant au troisième yogi, lorsqu’il reçut le coup, il ne s’en aperçut même pas et continua à méditer tranquillement.

La leçon est facile à tirer : le premier yogi appartenait encore  à la catégorie d’humains la plus répandue : ils ripostent en invoquant la justice, mais à leur insu ils se laissent entraîner à l’injustice. Le deuxième est de ceux qui ont appris à se maîtriser parce qu’ils ont réfléchi aux conséquences de leurs actes ; ils se disent : "Ce n’est pas la peine, je vais encore embrouiller des choses". Quant au troisième, il est déjà tellement évolué qu’il ne se net même pas l’injure. Oui, mais jusque-là, quel chemin à parcourir !

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