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mardi 20 mai 2014

La Communion : le Pain et le Vin



Le pain et le vin représentent d’une façon plus générale tous les aliments dont nous avons besoin pour entretenir la vie en nous.

Le pain peut être fait avec de la farine de froment mais aussi avec toutes sortes d’autres céréales. Et le vin qui est généralement fabriqué à partir du raisin peut l’être aussi à partir d’autres végétaux. Alors, n’est-il pas possible de considérer que tout aliment, toute nourriture, toute boisson est n moyen de communier avec la Divinité ? Et je vous dirai que pour approfondir encore le mystère de la Sainte Cène, il faut prendre la nutrition comme point de départ. Bien sûr, la respiration, et surtout les exercices spirituels comme la prière, la méditation, la contemplation, l’identification sont aussi une forme de communion. Mais tout le monde ne peut pas avoir tellement de temps, de conditions ou même de dons pour cela. Tandis que tous mangent, et chaque jour. On doit donc commencer par comprendre la communion dans le plan physique avec la nutrition.

Communier, c’est faire un échange : vous donnez une chose et vous en recevez une autre. Vous direz qu’en mangeant vous ne faites que prendre la nourriture. C’est une erreur, vous lui donnez aussi quelque chose… Si vous ne le faites pas, ce n’est pas une véritable communion. La véritable communion est un échange divin. L’hostie vous apporte ses bénédictions, et si vous la prenez sans lui donner ni l’amour ni le respect nécessaires, ce n’est pas une communion, mais un acte malhonnête. Quand on prend, on doit donner. A l’hostie vous devez donner votre respect, votre amour, votre foi, et elle, en échange, vous donne les éléments divins qu’elle possède. Ce n’est pas l’objet lui-même qui agit sur nous, mais la confiance et l’amour que nous lui donnons à cause de ce qu’il représente.

Et c’est cette même attitude que l’on doit avoir à l’égard de la nourriture. Déjà, lorsque vous préparez votre repas, pensez à toucher les aliments en les imprégnant de votre amour. Parlez-leur, dites : "Vous qui portez la vie de Dieu, je vous aime, je vous apprécie, je sais la richesse que vous possédez. J’ai toute une famille à nourrir, des milliards d’habitants en moi ; alors, soyez gentils, donnez-leur cette vie". Si vous vous habituez à parler ainsi à la nourriture, elle se transformera en vous non seulement en énergies physiques mais aussi en énergie  psychiques, spirituelles, car vous aurez su communier avec la nature elle-même qui est l’œuvre de Dieu. Lorsque vous êtes conscient que Dieu a mis sa vie dans la nourriture, au moment où vous allez manger, vous êtes comme le prêtre qui bénit le pain et le vin, et chaque jour, à chaque repas, vous recevez la vie divine.

D’ailleurs, n’est-ce pas faire preuve de beaucoup d’étroitesse d’esprit que d’attendre d’aller à l’église ou au temple pour communier ? Je ne minimise pas le fait d’aller se recueillir et prier dans un sanctuaire, mais c’est parce que je comprends et respecte les choses sacrées plus que beaucoup d’hommes d’Eglise, que je vous invite à les pratiquer chaque jour. Car je sais qu’une époque vient où chacun deviendra lui-même un prêtre devant l’Eternel. Est prêtre celui qui comprend la création de Dieu, qui l’aime, qui la respecte. Qu’on l’ait ou non ordonné prêtre, il est un prêtre, c’est Dieu lui-même qui l’a consacré.

Car il est inexact de dire que le prêtre fait entrer le Christ dans une hostie ou dans le vin. On n’aide pas les humains à avoir une meilleure compréhension de la vie spirituelle en leur faisant croire que le pain et le vin de la communion se transforment réellement en corps et sang du Christ. Pourquoi vouloir réduire le Seigneur en l’enfermant dans quelque chose de matériel ? Il n’est à la disposition de personne, on ne peut pas Le prendre de force pour l’enfermer dans une hostie et le distribuer comme on veut. D’ailleurs, pourquoi le violenter quand depuis le commencement il est Lui-même entré volontairement dans la nourriture ? Il n’aime pas cette violence ; et souvent, quand on veut qu’il soit là, il n’y est pas.

En exagérant tellement l’importance de l’hostie, on a complètement négligé la question de la nourriture et oublié qu’elle aussi peut nous lier à Dieu. Il est temps que vous ouvriez les yeux et que vous compreniez que la nourriture est aussi sacrée que l’hostie, parce que c’est toute la nature, c’est Dieu lui-même qui l’a préparée de sa propre quintessence. L’Eglise a tellement déformé les humains qu’il n’y a plus moyen de leur faire comprendre maintenant les merveilles de ce que Dieu a créé. Ce qu’elle a inventé, fabriqué, oui, mais ce que Dieu a créé, ce n’est pas intéressant, elle est au-dessus. Bien sûr, si vous posez la question aux prêtres, ils ne vous diront pas qu’ils se considèrent supérieurs à Dieu, mais dans la pratique, c’est exactement comme s’ils se mettaient au-dessus de lui. Au lieu de dire : "Respectez la vie, mes enfants, car tout est sacré, chaque chose dans la nature est un talisman que Dieu a préparé pour nous", eh non, c’est seulement leur boutique qui compte ; les hosties, les chapelets, les médailles, les statues, les reliques, les rituels, es dogmes... ce que Dieu a créé vient bien loin après.

Je ne veux pas rabaisser le rôle des prêtres, je ne veux pas rabaisser la valeur de la communion, mais ouvrir des horizons nouveaux pour que l’on voit que la communion est un acte non seulement important mais indispensable, et que nous avons besoin de communier chaque jour, plusieurs fois par jour. Et puisque nous mangeons plusieurs fois par jour, nous avons là de nombreuses occasions de communier, mais à condition de savoir comment considérer la nourriture et d’apprendre à manger.

Cet exercice doit commencer déjà lorsqu’on prépare les repas. Puis, au moment où l’on s’assied à table, les prières, les bénédictions avant le repas servent à influencer bénéfiquement la nourriture, afin de favoriser son assimilation par l’organisme. Ces prières ne peuvent pas lui ajouter la moindre parcelle de vie, car Dieu a déjà mis la vie dans la nourriture par l’intermédiaire de ses serviteurs : le soleil, les étoiles, l’air, l’eau, la terre. S’il était possible d’introduire la vie divine par une simple bénédiction humaine, pourquoi ne bénirait-on pas des morceaux de bois, de pierre, de métal pour les manger ? En bénissant une pierre, un morceau de bois ou de métal, on introduit en eux une sorte de vie, bien sûr, mais cette vie ne peut pas nourrir les humains ; elle peut avoir une autre utilité, mais elle ne peut pas servir à les nourrir.


"Alors, direz-vous, bénir la nourriture ne sert à rien" ! Si, les paroles et les gestes de bénédiction l’enveloppent d’émanations et de fluides qui la prépare à entrer en harmonie avec ceux qui doivent la consommer ; il se crée ainsi dans leurs corps subtils une adaptation qui leur permet de mieux recevoir la richesse contenue dans les aliments. Mais cette question de la bénédiction de la nourriture n’est pas claire pour beaucoup. Ceux qui, dans le passé, avaient instauré ces pratiques étaient conscients de leur signification, mais maintenant cette signification est perdue. La bénédiction a pour principale fonction d’apprivoiser la nourriture, car il faut comprendre que les aliments possèdent leur vie propre et que leurs vibrations ne sont pas toujours accordées aux nôtres. Aussi devons-nus les magnétiser, leur donner quelque chose de notre propre vie pour changer le mouvement des particules qui les composent et les rendre amis. C’est alors qu’ils vont s’ouvrir et déverser en nous les richesses qu’ils possèdent.

Omraam. 

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