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jeudi 23 janvier 2014

La sublimation de la force sexuelle



La pureté est la clé de la vie spirituelle.

Quand vous vous purifiez, les particules maladives qui nuisent à la santé sont chassées et vous devenez mieux portant ; Celles qui entravent la volonté sont rejetées et vous devenez plus fort. Tout ce qui est pesant, pénible, vous quitte, et la joie vous envahit. Enfin, la lumière entre en vous et la réalité commence à vous apparaître plus clairement, vous entrez en possession du vrai savoir. Donc, la santé, la force, la joie, le savoir sont différentes manifestations de la pureté. Je sais que cette vision des choses surprendre beaucoup de gens, car depuis des siècles une compréhension erronée du christianisme a presque exclusivement limité la pureté au domaine de la sexualité. Je n’entrerai pas dans le détail de ces aberrations. Ma tâche à moi est de vous  présenter la sexualité à la lumière de la Science initiatique. Je vous dirai donc que l’acte sexuel n’a rien en soi de répréhensible, même s’il n’a pas pour but de procréation ; mais il faut connaître toutes les entités et les forces qui sont engagées dans cet acte afin de lui donner une signification et une orientation divines.

Tous ceux qui pratiquement l’acte sexuel sans amour véritable, pour le seul plaisir physique qu’l leur procure, non seulement gaspillent des énergies précieuses, mais ils alimentent avec ces énergies les entités inférieures du plan astral. Parce qu’ils sont enfermés quelque part dans une chambre, un homme et une femme s’imaginent qu’ils sont seuls ; mais pas du tout, car il y a dans le monde invisible des entités qui sont là, qui assistent et qui se nourrissent de leurs émanations. Alors, s’ils se laissent uniquement entraîner par leur sensualité, ce sont les larves, les élémentaux qui viennent se nourrir à leurs dépens ; ces entités sont comme des voleurs qui les dévalisent ; Tandis que s’ils se préparent, avec la conscience d’accomplir en s’unissant un acte sacré, ils attirent les esprits de la lumière ; ces esprit viennent aussi se nourrir, mais il s se conduisent comme des invités reconnaissants et ils leur laissent en partant des cadeaux et des bénédictions ; Les disciples d’une Ecole initiatique invitent consciemment les esprits célestes en leur demandant de les éclairer, de les aider à orienter leurs énergies, car ils savent que ces même énergies qui peuvent les pousser vers l’enfer peuvent aussi les entraîner vers le Ciel.

Ainsi, la même force peut terrasser l’homme ou bien le projeter vers les hauteurs. Pourquoi ? Parce qu’il existe en lui un lien très puissant entre le bas et le haut, c'est-à-dire entre les organes génitaux et le cerveau. Pour comprendre ce lien, il faut commencer par se reporter à l’Arbres séphirotique sui est une représentation de Dieu, de l’univers et de l’homme. Dans cette figure de l’Homme cosmique, Adam Kadmon, est donc Iésod qui représente les organes génitaux ; parce que ce sont ces organes, justement qui créent la vie. Or, dans Iésod, Dieu porte le nom de Chadaï El Haï, et El Haï signifie Dieu vivant ; Iésod est la seule séphira pour laquelle est mentionné cet attribut divin ; la vie. Il est, bien sûr, sous-entendu dans les autres séphiroth, mais ici il est souligné. Et puisque c’est Dieu Lui-même qui porte ce nom de « vivant », cela signifie que la vie qui se manifeste dans Iésod est de la plus grande pureté. Même si on est obligé de constater que, dans leur vie sexuelle, les humains ne se préoccupent pas beaucoup de pureté, la vérité est là : l’Intelligence cosmique a décrété que la pureté de Iésod doit se manifester à travers les organes génitaux.



L’énergie sexuelle est de la même nature que l’énergie solaire. Le jour où les hommes et les femmes en prendront conscience, ils marcheront sur la voie de la sainteté ; ils s’approcheront de la séphira Kéther, cette région où les Séraphins, les Hayoth gha-Kodesch, ne cessent de répéter : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant », et c’est à ce moment-là qu’ils commenceront à goûter le véritable amour.

La force sexuelle est une énergie qui vient de très haut, de la source divine, et il n’est au pouvoir d’aucun être humain d’empêcher ce fleuve impétueux de descendre. C’est ce que les Initiés ont compris ; c’est pourquoi ils ne luttent pas contre cette force, ils ne sont pas stupides au point de lutter contre Dieu lui-même. Vous direz : « Mais alors, tous ces ascètes, tous ces mystiques qui se battaient contre les tentations de la chair… » Eh bien, justement, ils étaient le plus souvent terrassés, broyés, les pauvres. Ils n’étaient pas bien instruits, et ils ne savaient pas qu’en luttant contre la force sexuelle, ils luttaient contre la force solaire, contre le principe divin. Même si elle se manifeste dans les organes génitaux de façon imparfaite, il ne faut jamais oublier que cette force vient d’en haut.

Chaque fois que l’homme et la femme gaspillent cette énergie sacrée, sans respect, sans véritable amour, ans volonté de se projeter vers le monde divin, ils commettent le péché contre le Saint-Esprit. Et actuellement, on dirait que c’est le péché le plus répandu. Partout on parle de la « libération des mœurs » comme d’un grand progrès, et en effet ç’aurait pu être un progrès ; Or, ce que l’on voit à l’heure actuelle n’est pas un progrès, mais une dégringolade. Cette facilité avec laquelle les gens se mettent à coucher ensemble, parce qu’ils ne trouvent pas mieux à faire pour passer le temps et éprouver du plaisir, est très préjudiciable pour leur évolution. Ils se rencontrent à peine, ils ne se connaissent pas, ils ne s’aiment pas et ils font l’amour ; par désoeuvrement, comme si ce n’était rien de plus important que de jouer aux cartes ; Et puis, comme après une partie de cartes, ils se séparent pour recommencer le lendemain avec d’autres. C’est très grave, cela, non parce qu’ils désobéissent à des règles inventées par quelques moraliste ; c’est pour eux que c’est grave, c’est à eux-mêmes qu’ils font du mal.

Parce qu’elles appartiennent à leurs traditions et à leurs cultures, les techniques tantriques, qu’elles viennent de l’Inde, du Tibet ou de la Chine, ont sans doute donné des résultats pour certains yogis ou ascètes qui les pratiquent depuis des millénaires, mais les Occidentaux n’y sont pas préparés. Pour les Occidentaux, l’enseignement de la Fraternité Blanche Universelle donne d’autres méthodes, et quand vous les connaîtrez, vous verrez que cet enseignement dépasse toutes les traditions chrétiennes de pureté et de chasteté, soi-disant, qui finissent par faire de l’homme et de la femme des déserts intérieurs, des terres arides et improductives. Et il dépasse encore plus ces pratiques à la mode qui, sous prétexte de tantrisme, entraînent les gens dans les débordements sexuels et les déséquilibres psychiques. Pour pratiquer le tantrisme, il faut être très exercé, très maître de soi, et même alors c’est extrêmement risqué.

Si vous êtes vraiment décidé à faire cet effort de sublimation de la force sexuelle, la meilleure méthode est d’apprendre à garder certaines distances : dans vos relations avec les hommes et les femmes par lesquels vous vous sentez attiré, essayez de vous contenter d’un regard, d’un sourire, de  quelques paroles, d’une poignée de pain. Si vous désirez raccourcir la distance au point qu’il n’y ait plus de distance du tout, c’est beaucoup plus difficile : une fois plongé dans le feu, vous ne pourrez plus vous contrôler, vous ne serez plus maître de vos énergies, et inutile à ce moment-là de parler de tantrisme. Vous direz : « mais quand on est attiré par quelqu’un, c’est difficile de garder de telles distances » évidemment, c’est difficile, la sublimation de l’énergie sexuelle est une des entreprises les plus difficiles ; celui qui vous dira le contraire est un inconscient ou un malhonnête qui a intérêt à vous tromper.

Chacun, au niveau où il se trouve, doit faire des efforts pour purifier, embellir, éclairer les manifestations d e sa sexualité, en comprenant combien ses efforts seront bénéfiques pour lui-même comme pour l’homme ou la femme avec qui il décide de se lier. C’est l’amour qui est précieux, c’est l’amour qui est essentiel, mais pour le renforcer, le protéger, le rendre durable, le seul moyen est de s’efforcer d’en diminuer les manifestations physiques ; Sauf évidemment, si c’est le plaisir physique et non l’amour qu’on cherche ; dans ce cas-là, il n’y a plus rien à dire. Mais à ceux qui sont déjà prêts, je dois donner les moyens d’aller plus loin. Si ce n’est pas moi qui vous les donnes, qui d’autre vous les donnera ?

Donc, que ce soit clair. Dans l’Arbre séphirotique, Iésod est la séphira de la vie pure, la région des anges, des Kéroubim qui travaillent sur la vie. C’est pourquoi dans la représetnation de l’Homme cosmique, Adam Kadmon, les organes génitaux sont liés à Iésod, les organes qui transmettent la vie ; Et le véritable Initié est celui qui, grâce aux puissances de Tiphéreth, arrive à réaliser en lui-même la pureté de Iésod. Alors, ses énergies sublimées s’’élèvent pour alimenter tous ses centres spirituels en haut, et elles se projettent au-dessus de lui comme des rayons de lumière. C’est cela la sainteté de Kéther. Kéther, la couronne, représente l’épanouissement, la sublimation de l’énergie sexuelle.


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