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mercredi 24 juillet 2013

La nature humaine…


Quelles que soient la pénétration et la subtilité des analyses qu’on est capable de faire, il est impossible de trouver un système qui rende absolument compte de la très grande complexité de l’être humain. C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner si les religions et les systèmes philosophiques connus à ce jour ont donné différentes présentations de sa structure psychique.

Les hindous divisent l’homme en sept, et cette division correspond aux sept corps : physique, éthérique, astral, mental, causal, bouddhique, atmique. Les astrologues le divisent en douze, en correspondance avec les douze signes du zodiaque ; et les alchimistes en quatre, d’après les quatre éléments : terre, eau, air, feu.

Les kabbalistes ont choisi le quatre et le dix : les quatre mondes et les dix séphiroth. Les pensées chinoise et perse ont adopté le deux : l’esprit et la matière, le masculin et le féminin, le positif et le négatif, le ciel et la terre, le bien et le mal. Quant aux chrétiens, ils le divisent aussi en deux : corps et âme, mais également en trois : corps, âme, esprit, ou bien d’après les trois personnes de la Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit qui correspond aux tris principes de la volonté, du cœur et de l’intellect.

Certains ésotéristes ont choisi la division en six, parce qu’ils répètent le trois dans le monde d’en haut et le monde d’en bas, ou bien le neuf : le trois répété dans les trois mondes, physique, psychique et spirituel… On n’en finirait pas d’énumérer ces divisions qui peuvent toutes se justifier et qui même, d’une certaine façon, se complètent !

La vérité, c’est que tout dépend de quel point de vue on considère l’homme. Chacune de ces divisions est seulement un moyen commode pour présenter tel ou tel aspect de sa réalité. Aucune ne contredit l’autre parce que chacun est vraie d’un certain point de vue. Quand on doit décrire l’anatomie du corps humain, pour la facilité d e la compréhension on est obligé de faire des planches différentes correspondant aux différents systèmes. Les initiés se servent de différents schémas ou divisions, suivant les aspects de l’être humain et les questions qu’ils veulent approfondir.

J’utilise très souvent la division en deux : nature inférieure et nature supérieure. Pourquoi ? Parce que, s’il y a une question qui n’est pas claire pour les humains c’est bien celle-là. On parle de « nature humaine » mais qu’est-ce réellement que « la nature humaine » ? Pourquoi des personnes placées dans les mêmes conditions ne réagissent-elles pas de la même manière ? Pourquoi tel homme, qui a subi une injustice, ne pense qu’à se venger, tandis que tel autre, qui a subi la même injustice, non seulement ne se venge pas, mais pardonne et rend le bien pour le mal ? Qu’est-ce qui est « humain » : la première attitude ou la seconde ?...





La vérité, c’est que les deux conduites sont humaines, mais l’une est inspirée par la nature inférieure et l’autre par la nature supérieure, car l’être humaine st fait de ces deux natures. Donc, parler de nature humaine en soi n’a pas tellement de sens. Combien de fois, pour justifier une conduite égoïste, agressive ou lâche, on entend dire : « C’est humain ! » Et en réalité, si on y réfléchit bien, « c’est humain », signifie là, tout simplement, « c’est animal ». Et pourquoi dites-moi, serions-nous obligés de nous laisser aller à de telles faiblesses ?

Une grande confusion règne dans la tête des gens, c’est pourquoi il est nécessaire de leur faire prendre conscience de l’existence en eux d’une autre nature, une nature supérieure qui a des manifestations opposées à ce qu’ils ont l’habitude d’appeler la nature « humaine ». Car cette nature humaine n’est en réalité que leur nature inférieure, un héritage du règne animal dont ils portent les empreintes en eux. Personne n’est dégagé de cet héritage. La différence entre les êtres, c’est que certains sentent le besoin de dominer ces tendances animales, et les autres non.

Les animaux, eux, sont très bien tels qu’ils sont. Puisque la seule question pour eux est de survivre, c’est-à-dire se nourrir, s’abriter, se reproduire, se défendre, il est normal qu’ils se laissent exclusivement conduire par leurs instincts. Il n’en est pas de même pour les humains qui ont une autre vocation et même s’ils doivent traîner encore leur nature animale, ce n’est pas cela leur véritable nature. La véritable nature de l’homme, c’est sa nature divine, elle est comme une flamme en lui qu’il doit préserver et nourrir. Car il faut le reconnaître : autant les instincts sont prêts à se manifester sans qu’on ait à les encourager, autant la nature divine a besoin, au contraire, d’être protégée, soutenue. Quand il s’agit d’assurer sa survie, de défendre ses possessions, personne n’a besoin qu’on vienne le lui rappeler, cela se fait spontanément. Ais quand il s’agit de se montrer sage, généreux, désintéressé, c’est plus difficile, cela demande des efforts, et même si ces possibilités existent bien ne nous, elles ne se manifesteront pas tellement si nous ne sommes pas vigilants.

Donc, quand on parle de l’être humain, il faut savoir qu’on parle d’une créature qui est une, mais qui possède une double nature. Ces deux natures se manifestent dans deux directions opposées, mais elles ont en commun la même structure, car l’une et l’autre ont leur origine en Dieu. Oui, en nous, comme dans l’univers, à l’origine de tout, il y a cet Esprit cosmique que l’on appelle Dieu. Or, qu’est-ce que Dieu ? Même des religions qui affirment l’existence d’un Dieu unique Le représente comme une trinité. La théologie chrétienne enseigne le mystère d’un Dieu en trois personnes : Le Père, le Fils et le Saint Esprit, qu’elle appelle la Sainte Trinité.


En réalité, la Sainte Trinité n’est pas un mystère pour ceux qui savent se servir de la loi de l’analogie….

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